Chaque cas d’OVNI envoyé au groupe de travail de l’UAP est considéré …

… comme entièrement confidentiel et « exempt de divulgation« 

Ceci est un article publié par The Black Vault, la source est visible ici

https://www.theblackvault.com/documentarchive/every-ufo-case-sent-to-uap-task-force-considered-entirely-classified-and-exempt-from-disclosure/

Par John Greenewald, 9 novembre 2021.

Dans un coup marquant pour ceux qui cherchent des réponses du gouvernement américain sur les OVNIs, une réponse récente à un cas de Freedom of Information Act (FOIA) déposé par The Black Vault a révélé que chacun des cas d’OVNIs soumis à l’UAP Task Force (UAPTF) est « exempté de divulgation » et entièrement classifié. En conséquence, l’ensemble du dossier FOIA initialement déposé auprès du DoD en mai 2020 pour demander la publication de tous ces cas, a été refusé dans son intégralité.

Plusieurs mois avant l’annonce officielle de la création d’un groupe de travail sur les UAP en août 2020, le DoD avait déclaré à l’écrivain Roger Glassel, collaborateur du magazine suédois UFO-Aktuellt, qu’il disposait d’un groupe de travail multi-agences chargé d’étudier les observations d’UAP. Susan Gough, porte-parole du DoD, a déclaré à Glassel : « La marine américaine et le département de la défense prennent très au sérieux les rapports [d’UAP] et enquêtent sur chacun d’entre eux ». Elle a ajouté que « les rapports documentés d’observations par le personnel militaire constituent la base du processus d’enquête. L’enquête sur les observations d’UAP par le groupe de travail multi-agences est en cours. »

Sur la base de cette déclaration, The Black Vault a immédiatement déposé une demande de FOIA le 22 mai 2020, et a demandé « tous les rapports/cas soumis à la task force du sous-secrétaire à la Défense pour le renseignement (USD(I)), chargée d’enquêter sur les « phénomènes aériens non identifiés » ou UAP. »

Dans la même demande, The Black Vault a également demandé « …tous les rapports, mémos, lettres, PHOTOGRAPHIES, VIDÉOS, etc. qui ont été soumis à ce groupe de travail« . Au moment de la demande, on ignorait que le groupe de travail était dirigé (ou serait éventuellement dirigé) par l’Office of Naval Intelligence (ONI), d’où la référence à USD(I) dans la demande initiale.

Il a fallu bien plus d’un an pour que le DoD transmette ensuite la demande à l’U.S. Navy, qui a traité les documents demandés décrits ci-dessus. Bien que la lettre indique par erreur que la demande est datée du 22 octobre 2022, il s’agit probablement du même mois et du même jour, mais en 2021, date à laquelle la marine a reçu la demande du ministère de la Défense. Cette date devient alors la « date de demande » pour le cas au sein de leur bureau.

Leur lettre a ensuite rejeté la demande dans son intégralité en invoquant l’exemption de « sécurité nationale » (b)(1), et a déclaré que les documents pertinents étaient « exemptés de divulgation dans leur intégralité« .

The Black Vault a fait appel de la décision finale.

La marine américaine n’a pas répondu à une demande de commentaire sur la quantité de matériel refusée, ni sur la classification actuelle du matériel. Cependant, la classification et le refus ultérieur de l’ensemble du matériel est un peu surprenant, puisque les trois premières vidéos qui ont été divulguées par l’armée américaine, et reconnues plus tard comme étant des « phénomènes aériens non identifiés », ont toutes été considérées comme non classifiées. Il semble étrange que les trois vidéos ayant fait l’objet d’une fuite soient les seules vidéos/imageries détenues par la Task Force UAP considérées comme non classifiées. Ces points ont été soulevés dans l’appel de The Black Vault, et l’issue de cette affaire sera publiée, lorsqu’elle sera complète.

(Note : The Black Vault a d’autres demandes similaires en cours, rappelons que plus de 10 000 FOIA ont été créées par eux, ce qui doit occuper plusieurs personnes à temps plein pour son service ;>)

Analyse

Les exemptions de la FOIA sont codifiées au 5 U.S.C. § 552(b) (1). Il y a neuf exemptions. Voici celle qui nous concerne :

Exemption 1 : Sécurité nationale (5 U.S.C. § 552(b)(1)) : Les questions qui sont … (A) spécifiquement autorisées, selon les critères établis par un ordre exécutif, à être tenues secrètes dans l’intérêt de la défense nationale ou de la politique étrangère et (B) qui sont en fait correctement classifiées conformément à cet ordre exécutif.

Le Gouvernement américain, après avoir créé ces structures complexes sur l’étude des UAP, renonce à donner la moindre information suite à des demandes officielles. Ils auraient mieux fait de ne jamais en parler, et de s’en tenir aux conclusions et recommandations du rapport Condon :

http://75.119.140.96/wordpress/le-rapport-edward-condon-section-conclusions-et-recommandations/

(Le rapport original en anglais se trouve ici)

Il est légitime d’imaginer que des appareils étrangers survolant son territoire puisse être une information classifiée, mais il ne faut pas exagérer non plus.

https://twitter.com/Puxley_FAE
  • Si les Chinois ont un nouvel appareil top secret, il sera dévoilé tôt ou tard ;
  • Si les Chinois survolent les installations militaires et d’autres objectifs civils avec des appareils, il est évident que la population américaine doit en être informée ;
  • Le jour où les américains apprendront ces survols par des sources non-officielles, ils ne devraient pas être plus heureux que cela ; un gouvernement doit quand même être sensé maitriser l’information…
  • C’est valable pour n’importe quel pays, pas que les Américains.

Cela ne semble pas vraiment être une situation tenable à long terme.

Alors que tout le monde met au pilori les croyants aux petits hommes verts, et l’émergence de mouvements complotistes en général, le Gouvernement Américain favorise, voir même provoque cet état de fait, ce qui semble tout de même assez grave.

Le point commun de ces mouvements est d’instaurer le doute en la bonne gouvernance, de faire « Croire que l’on nous cache quelque chose », de saper la confiance envers les autorités. La rétention donne surtout du poivre à moudre aux complotistes de tout poil.

Les Australiens ont été plus malin : Ils sont partis du principe qu’il n’y avait rien, donc qu’ils ne faisaient rien.

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