Toledo, le 30 octobre 2025
Sources de sa déclaration:
Bon bien, mais sur quoi se base t’il ?
Sur une publication scientifique qu’il a produit:
https://lweb.cfa.harvard.edu/~loeb/OT_ALL.pdf
Intitulé “Quantitative Mapping of the Loeb Scale” (par Oem Trivedi et Abraham Loeb, 2025) — est un article scientifique qui propose une méthode mathématique pour quantifier le “Loeb Scale”, une échelle imaginée pour classer les objets interstellaires (ISOs) selon le degré d’anomalie qu’ils présentent et la probabilité qu’ils soient d’origine artificielle (technologique) plutôt que naturelle.
🧩 Contexte
Depuis 2017, trois objets interstellaires ont été observés :
- 1I/‘Oumuamua (2017)
- 2I/Borisov (2019)
- 3I/ATLAS (2025)
Ces découvertes ont soulevé la question : certains de ces objets pourraient-ils être d’origine technologique non humaine ?
Pour répondre à cela, Avi Loeb a proposé la Loeb Scale, une échelle à 10 niveaux allant de :
- Niveau 0 : objets naturels sans anomalies,
 jusqu’à
- Niveau 10 : objets confirmés comme artificiels et présentant un risque existentiel (impact sur Terre, etc.).
⚙️ Objectif du papier
Les auteurs veulent quantifier cette échelle (comme Carl Sagan l’avait fait pour la Kardashev Scale des civilisations selon leur consommation d’énergie).
👉 Ils proposent un système de calcul numérique continu qui traduit les caractéristiques observées d’un objet interstellaire en un score de 0 à 1, correspondant à un niveau Loeb (0–10).
📊 Méthode
Chaque objet est évalué selon plusieurs métriques normalisées entre 0 et 1 :
- A : anomalie d’accélération non gravitationnelle
- B : anomalie spectrale ou compositionnelle
- C : anomalie de forme (ex. : allongement extrême)
- D : anomalie d’albédo (réflectivité / vieillissement de surface)
- E : probabilité de trajectoire inhabituelle (orientation vers le Soleil, etc.)
- F : signaux électromagnétiques anormaux (technosignatures)
- G : comportement actif ou manœuvres
- H : risque d’impact (utilisé pour les niveaux 8–10)
Ces valeurs sont ensuite pondérées et combinées par une formule mathématique (somme linéaire + termes d’interaction) pour donner un score global S, puis :
- S < 0.2 → Loeb 0
- S ≈ 0.6 → Loeb 4 (seuil critique : technosignature à envisager)
- S > 0.98 → Loeb 9–10 (confirmation + menace)
🪐 Résultats pour les trois objets connus
| Objet | Score (S) | Niveau Loeb | Interprétation | 
|---|---|---|---|
| 2I/Borisov | 0.11 | 0 | Comète naturelle ordinaire | 
| 1I/‘Oumuamua | 0.64 | 4 | Anomalies fortes → possible artefact technologique | 
| 3I/ATLAS | 0.66 | 4 | Anomalies modérées à fortes, proche d’‘Oumuamua | 
🚨 Règles spéciales (“hard triggers”)
Certains signes font monter automatiquement le niveau :
- Signal électromagnétique artificiel confirmé → niveau ≥6
- Manœuvres dirigées → niveau ≥6 ou 8
- Confirmation multiple (structure, émission, composition) → niveau ≥8
🧠 Conclusion
- Le système proposé rend la Loeb Scale mesurable et reproductible.
- Il sert à orienter les priorités scientifiques et politiques :
- Niveau 4 → surveillance accrue
- Niveau 5–7 → coordination internationale
- Niveau 8–10 → procédures d’urgence planétaires
 
Les auteurs précisent que cette échelle ne dépend pas de la présence actuelle de civilisations radio (contrairement à l’équation de Drake), mais mesure plutôt la technosignature des artefacts physiques.
Ce que j’en pense…
C’est une méthode inventée pour la cause, autrement dit pour donner une apparence scientifique à des spéculations sur d’éventuelles visites extraterrestres.
Ce qui est remarquable, c’est que tout cela est très bien conçu : la structure est rigoureuse, les formules soignées, les références impeccables. Sur la forme, c’est du vrai travail de Scientifique.
Mais le problème fondamental demeure : tout repose sur aucune preuve tangible. Les “anomalies” invoquées ne démontrent rien d’artificiel ; elles sont simplement interprétées à travers le prisme d’une hypothèse d’intention technologique, sans fondement empirique solide.
Je rappelle quand-même que lorsque Einstein a commencé à élaborer ses théories, il est partit sur des intuitions qui n’était pas construite sur du sable…Par exemple les équations de Maxwell qui avait donné une vitesse maximale à la lumière, qu’elle n’était pas cumulative, qu’il s’agissait d’une propriété naturelle de l’espace-temps.
Il avait de la matière à réfléchir, des travaux antérieurs sur lesquels se baser, des suppositions basées sur des éléments mathématiques, et il a fait son petit chemin ainsi, qui l’a mené où il est arrivé, en multipliant les expériences qui ont prouvé le bien-fondé de ces Théories.
POURQUOI cette prose ? Tout simplement pour vous démontrer que toutes les Théories ne se valent pas ;>)
