Que se passe-t-il avec les OVNIS ?

Toledo, le 19 novembre 2025

Effectivement, il n’y a plus d’activité. Certains pensaient que nous ne suivions plus le sujet. En effet, cela ne nous prend plus beaucoup de temps.

Les bonimenteurs habituels, comme Luis Elizondo, se sont tus.

Leurs déclarations sensationnelles se sont toutes révélées être des coquilles aussi vides que le hangar 18 un lundi matin au milieu de l’Arizona.

Le grand silence des “héros” auto-proclamés

Luis Elizondo

L’homme qui n’a jamais pu expliquer clairement ce qu’il avait vraiment dirigé.

On nous l’avait vendu comme un chevalier Jedi de la divulgation.

Au final ?

Un communicant flou, approximatif, incapable de produire un seul document d’importance. Mais un livre ridicule, alors ça oui.

On a vu plus de preuves dans un Kinder Surprise.

David Grusch

Le “whistleblower” qui sait tout… mais ne peut rien dire.

Il connaît les dates, les lieux, les crashs, les matériaux, les programmes, les entités biologiques…

Mais dès qu’on demande une seule preuve, le grand récit s’évapore comme un drone mal calibré.

Un récit digne d’une mauvaise série Netflix — d’ailleurs, ce n’est probablement pas un hasard.

Jeremy Corbell

Le prince des vidéos floues et des photos pourries.

L’homme est capable de transformer n’importe quel truc qui clignote — satellite, ballon, avion, ou fusée éclairante – en technologie extraterrestre.

Le problème, c’est qu’à force de “ça ressemble à rien donc c’est sûrement non-humain”, il a vidé la notion de preuve de tout contenu.

Il filme du bruit et vend le silence autour comme un mystère.

George Knapp

L’éternel gardien du mythe Skinwalker.

Toujours un récit incroyable, jamais un élément concret.

Il pourrait vendre une brouette en expliquant que c’est un engin antigravité expérimental.

Avec l’air sérieux, bien sûr. Et des gens y croiraient, c’est fou.

Et chez nous ? Les YouTubeurs francophones ne valent pas mieux

Parce qu’il faut être honnête : nous aussi, on a nos marchands de rêves.

Des “experts”, “analystes”, “décrypteurs” voir même “scientifiques” autoproclamés qui :

  • lisent des threads américains puis traduisent ça comme une révélation,
  • font trois vidéos par semaine pour commenter… l’absence de contenu,
  • utilisent plus de mots comme “incroyable”, “irréfutable”, “révélé récemment” que n’importe quel média sérieux,
  • et finissent par vendre des formations ou des T-shirts “Disclosure Now”.

Ce ne sont même plus des passionnés : ce sont des gestionnaires d’audience.

Leur carburant, ce n’est pas la vérité : c’est l’algorithme.

On a même vu des chaînes expliquer que le Pentagone “cache des preuves d’entités interdimensionnelles”, mais incapables d’expliquer ce qu’est une vitesse angulaire ou un flare optique.

Bref, si un moustique passe devant une caméra infrarouge, ils en font un vaisseau-mère de 600 mètres.

Là je viens de regarder un petit moment Sentinel News avec Baptiste Friscourt.

C’est totalement déprimant, il a fait un reset complet comme un poisson rouge, et il repart avec les mêmes ragots que l’on entend depuis 70 ans.

Les mots-clés habituels :

  • Dr. Lacatski (Il insiste beaucoup sur le mot « docteur », comme s’il se rappelait un truc bizarre dans son enfance…)
  • Skinwalker Ranch
  • Capteurs
  • Débris récupérés
  • Unité spéciale
  • Soucoupe volante récupérée
  • Georges Knapp
  • Lévitation
  • Forces électromagnétiques
  • Supraconducteur (Il en parle longtemps, et pourrait nous en parler encore plus longtemps…On va finir par croire que c’est lié à l’antigravité…)
  • Antimatière
  • N’oubliez pas de vous inscrire à la chaine
  • Répercussions mondiales
  • Technologies avancées
  • Rétroingénierie technique
  • Têtes nucléaires désactivées
  • Etc…On en peut plus

J’essaye de me mettre à sa place, mais je n’y arrive pas. Il ne devrait pas se sentir super mal à l’aise d’ apparaitre presque une fois par semaine pour nous raconter des bêtises pareilles ?

Et que dit son employeur ? En Suisse il peut vous licencier si vous raconter publiquement des extravagances délirantes, surtout si vous êtes profs avec des jeunes gens. Cela s’est vu à de nombreuses reprises.

La divulgation ? Une start-up qui a fait faillite

Quand on met ensemble :

  • les déclarations floues, voir délirantes
  • les témoignages impossibles à vérifier,
  • les vidéos de qualités pourries,
  • Les mythos
  • Les faux grossiers
  • les illusions d’optique,
  • et les pseudo-enquêteurs qui font des lives de 3 heures pour commenter un PDF vide…

…on obtient ce que nous avons aujourd’hui :

le silence lourd d’une industrie du buzz qui a mangé sa propre queue.

La “divulgation” telle qu’on nous l’avait vendue n’était pas un processus politique : c’était un business model.

Et comme tous les business model basés sur le vent, il finit par se dissoudre dès qu’il n’y a plus assez d’espoir et de crédulité pour le porter.

Pourtant, le phénomène reste — lui

Le mystère ne disparaît pas. Il ne disparaitra jamais. C’est pour cela qu’on l’appelle justement « Mystère ». Il existe juste car le mot existe.

Les cas sérieux existent. Reste à qualifier ce que veut dire « Sérieux ».

Les données scientifiques existent. Enfin c’est ce que l’on nous raconte, mais comme personne n’a de données, on se permet d’en douter…

Les observations crédibles existent. Hélas, en creusant on voit surtout qu’il s’agit de satellites de la constellations SpaceX, Vénus ou juste la Lune derrière un nuage.

L’écosystème est dominé par :

  • les ex-agents flous,
  • les influenceurs du dimanche,
  • les vendeurs de mystère,
  • les YouTubeurs qui découvrent l’ufologie depuis 18 mois
    et se proclament “analystes UAP” comme d’autres deviennent coachs crypto…

…alors oui, cela reste ridicule.

Et sur X ?

Oui les clowns habituels comme Ross Coulthart sont toujours présents. D’ailleurs il nous annonce très prochainement…Une Révélation Fracassante. Ça nous avait manqué…

Le mystère ne disparaît pas ?

Non, le mystère ne disparaît pas.

Il ne disparaîtra jamais.

C’est même sa fonction première : exister par sa propre absence de réponse.

Et c’est là que réside toute l’ironie de l’ufologie moderne : les objets volants non identifiés ne deviennent pas identifiés par décret, par commission parlementaire ou par un live de trois heures sur YouTube.

Ils restent non identifiés, parce que c’est leur nature.

En réalité :

Le mystère existe uniquement parce que le mot existe.

Il se nourrit de lui-même, comme un concept auto-référentiel.

On peut lui coller des vidéos floues, des récits d’initiés, des spéculations ésotériques ou des accusations envers le Pentagone…

Rien n’y fait.

Le mystère absorbe tout, digère tout, et conserve une posture absolument identique. Indestructible.

C’est précisément pour cela qu’il fascine autant : On ne peut ni le démontrer, ni le dissoudre.

On ne peut que l’observer tourner autour de nous, comme une planète sémantique :
il existe car nous avons inventé un mot pour désigner ce que nous ne comprenons pas.

Et tant que les humains auront la moindre parcelle d’ignorance – donc pour l’éternité – Le mystère survivra très bien sans Elizondo, sans Grusch, sans Corbell, sans Knapp…
et sans les Youtubeurs francophones qui pensent l’expliquer en vous parlant de l’Atlantide ou du Skinwalker Ranch.

Conclusion

Il ne reste qu’une vérité, simple et brutale :

La divulgation n’était pas un processus vers la vérité. C’était un spectacle.

Et comme tous les spectacles, il finit quand le public se rend compte que les magiciens n’ont aucun tour réel.

L’ufologie mérite mieux que ça. Et le phénomène aussi. Même s’il ne s’agit que de ballons sondes et autres météorites.

Mais tout cela, vous le saviez depuis longtemps si vous aviez lu mes analyses.

Je vous avais prévenu.

Maintes fois avertis.

Vous le saviez.