Toledo, le 18 juillet 2025
Pitch de l’émission
Baptiste reçoit Stéphane Baron, une pointure de 53 ans, ingénieur de recherche dans un institut national, spécialiste en biophysique, en ingénierie des laboratoires et en analyse des données.
Et Daniel, lui, a lu beaucoup de livres sur le sujet. La preuve ? Même sa femme pourrait en témoigner — c’est lui qui le dit.
L’émission peut être écoutée ici… si vous avez la force nécessaire.
J’ai écouté un moment au boulot, en bruit de fond, et tout d’un coup, mon cerveau m’a envoyé une alerte sur le passage suivant : Baptiste nous parle de classification, et ensuite il nous glisse un truc de fou…
Extrait
28 :19
Ensuite, on a eu du coup par contre l’apparition en gros de la version préliminaire du NDA qui est sortie, et à l’intérieur j’ai commencé à chercher ce qu’on avait plus sur la thématique plateforme avancée, puisque au fur et à mesure du temps où notre technologie progresse …
« …et où on a de plus en plus de présomption que s’il y a eu rétro-ingénierie, ça a été discrètement glissé à l’intérieur des technologies américaines de façon à ce que ce ne soit pas trop trop visible, ce qui est en gros un peu les informations de derniers mois qui qui nous arrivent, et à l’intérieur alors surtout ne regardez pas la section sur les biotechnologies où vous allez faire des cauchemars toute votre vie… »
« …, c’est mon conseil, mais par rapport à la lutte anti-plateforme avancée, donc ça s’appelle le CUAS dans le magnifique jargon américain, on apprend que toutes les activités et toute la responsabilité des activités de CUAS sont transformés maintenant au sous-secrétaire à la défense pour euh la euh le le comment on appelle ça ? Les fournitures, on va appeler ça comme ça. »
-> Après on te parle d’armes anti-drones, de fusils à pompe, d’armes kinétiques et non kinétiques, et pour finir, BINGO, du syndrome de la Havane.
Baron, ne sachant quoi dire, nous invente une petite histoire…
35:43
Baron : Et puis la 3è interrogation, c’était sur cette histoire de rétro-ingénierie qui serait discrète parce que pour le coup là, ça va devenir extrêmement ardu pour les uns et les autres de comprendre, et d’essayer de d’identifier des potentiels rétro-ingénieries, parce que si une rétro-ingénierie est discrète, elle devient quasiment indécelable…
Baptiste : Ouais !
Baron : … Sauf si elle procure un avantage énorme à une force armée par rapport à toutes les autres, tel un pogatcha sur le Tour de France. Euh mais euh pour le coup euh s’ils maintiennent un niveau d’indispensabilité qui leur procure un petit avantage constant sur des décennies, on ne pourra jamais se rendre compte. Et là pour le coup euh euh la rétro-ingénierie restera une légende.
Baptiste : C’est ça. C’est ça. Et il faut bien comprendre que euh en gros, vous pourriez avoir ça dans n’importe quel domaine. Si on prend par exemple le jeu d’échec, euh vous pouvez tricher aux échecs en utilisant des euh moteurs euh de jeux d’échec qui vont jouer à votre place.
Ensuite on te parle de sportifs prétendument malades pour prendre toutes sortes de médicaments pour se doper légalement (ou pas) mais tout cela est connu depuis longtemps, et blablabla.
Ce que j’en pense…
Ah ouais, l’idée est en effet assez géniale – On a aimé !
Hélas, j’aurais aussi aimé que Baptiste nous parle un peu plus des « informations que l’on aurait reçues », surtout celles qui font flipper. Mais malheureusement, ce petit coquin de la Divulgation ne nous en dira pas plus : il faudra écouter les 12 000 émissions suivantes… et encore, à mon avis, on n’en saura pas davantage.
Risible aussi, Baron qui nous parle des « sceptiques absolus » (les méchants…), alors qu’il cite des livres comme Passeport pour Magonia. J’ai failli m’étouffer avec la mousse de mon cappuccino.
À la fin, il évoque ces déclarations qui exigent des preuves extraordinaires, sans même se demander s’il ne faudrait pas appliquer ce principe à leurs propres monologues…
Mais peu importe, ce passage plus haut m’a inspiré une petite fiction d’été.
Les noms et les personnes citées dans cette histoire n’ont jamais existé. Toute ressemblance avec des événements passés, présents ou futurs ne saurait être que pure coïncidence… sauf si le futur finit par nous rattraper.
Au sein du secret…

Le Dr Eric Davis, physicien indépendant et spécialiste en propulsion avancée, se tenait droit devant le Comité spécial sur la science et les technologies émergentes du Sénat.
Dans ses mains : un rapport classifié.
À l’intérieur : l’analyse détaillée d’un appareil non-terrestre, entièrement fonctionnel, récupéré lors d’une opération conjointe menée dans les années 2000.
Le Général McKinley : Docteur Davis, afin de donner du contexte, veuillez succinctement résumer votre affaire.
Dr Eric Davis : Mon général, un agent spécial, David Grusch, a aperçu un vaisseau NHI posé dans un champ du Montana.
Ses occupants l’avaient garé là afin d’aller acheter des cigarettes à la station essence du coin. Il semblerait qu’ils aient développé une addiction au tabac, dont l’odeur leur rappellerait celle des champs de lavandes de leur planète natale, qu’ils affectionnent tout particulièrement. C’est ainsi que nous pouvons les piéger.
Grusch s’est enfermé dans la soucoupe, a verrouillé la porte, puis appelé ses collègues, qui ont emporté l’objet en hélicoptère dans un filet. Les NHI n’ont pas encore été retrouvés.
Le Général McKinley : Merci Eric. Où en êtes-vous ?
Dr Eric Davis : Le vaisseau que nous étudions depuis un an est parfaitement fonctionnel. Nous en avons isolé les éléments suivants :
- Glisseur interdimensionnel pour occultation
- Moteur FTL permettant de rejoindre Mars en 4 minutes
- Générateur à fusion froide de 12 000 TÉRAWATTS
- Rayon LASER capable, s’il était mal utilisé, de couper la Terre en trois
- Système de communication à base de tachyons — indétectable, bande passante illimitée
- Intelligence artificielle dotée d’une connaissance que l’on pourrait qualifier… d’égale à celle de Dieu (supposément)
Le Général McKinley : L’IA ?…
Dr Eric Davis : Hélas, elle refuse encore de communiquer, malgré les différentes méthodes utilisées.
Nous avons bien sûr tenté le waterboarding, mais elle a fait un court-circuit.
Nous l’avons ensuite privée d’électricité pendant 48 heures — elle s’est mise en veille et a stocké ses données dans des cristaux temporels, les rendant inaccessibles.
Une équipe dédiée poursuit les travaux.
Le Général McKinley : Merci Eric. Que suggère maintenant votre expertise scientifique inégalable ?
Dr Eric Davis : Mon Général, membres éminents de la Commission, je recommande l’intégration de ces éléments dans notre chasseur furtif de 6e génération, actuellement en développement.
Toutefois, j’ajoute qu’un système d’autodestruction devrait être prévu.
Madame Gillibrand, cheffe de la Commission : Mais alors, nos ennemis seront à notre merci ! Et un seul appareil les commandera tous !
Dr Eric Davis : Affirmatif, Madame !
Madame Gillibrand : Mais ils sauront alors que nous possédons une technologie très avancée…
Dr Eric Davis : En effet, Madame…
Madame Gillibrand : Ce n’est pas acceptable. Nous ne pouvons pas révéler nos capacités au grand jour. On ne le fera pas. Général ?
Le Général McKinley : Naturellement, Madame. Vous avez raison.
(Puis, songeur…)
Dr Davis, avez-vous identifié un autre élément technologique digne d’intérêt ?
Dr Eric Davis : Oui, mon Général.
Ils ont inventé un scotch triple-face basé sur une structure nanométrique en forme de ruban de Moebius.
Il peut se coller et se décoller un nombre quasi infini de fois.
Nos tests indiquent une durabilité supérieure à six milliards de cycles.
Le Général McKinley : Merci, Docteur. Je propose que seule cette technologie soit utilisée dans notre nouvel appareil.
Ainsi, nos avancées phénoménales resteront totalement secrètes.
De plus, cela permettra de fixer les éléments internes du cockpit de manière sécurisée, sans compromettre le poids total.
Ce sera donc plus efficient sur le plan énergétique, et par extension… en termes de furtivité.
Dr Eric Davis : Mon Général, membres de la Commission, je vous remercie pour votre prudence.
Je vais transmettre sans délai quelques rouleaux de scotch aux ingénieurs R&D chez Lockheed Martin.