À l’intérieur de l’examen par le Pentagone du texte de Christopher Mellon sur un prétendu programme de récupération d’OVNI
Par John Greenewald — 24 novembre 2025 — 4 minutes de lecture

Christopher Mellon
Un nouvel ensemble de documents du Département de la Défense révèle comment le Pentagone a géré la demande de Christopher Mellon, ancien secrétaire adjoint à la Défense pour le renseignement, qui souhaitait publier un message évoquant ce qu’il décrivait comme un effort visant à exploiter une « technologie d’origine non terrestre récupérée ».
Les documents montrent également que la première tentative de Mellon de soumettre ce matériel a été renvoyée après qu’un employé de la DOPSR a jugé que son paquet de trois pages envoyé par courrier constituait une « menace pour la sécurité », un détail qu’il n’a jamais mentionné dans son article public.
Les documents, envoyés à The Black Vault au titre du dossier FOIA 24-F-1134, comprennent la soumission originale de Mellon auprès de la Defense Office of Prepublication and Security Review (DOPSR), des courriels internes, les documents de coordination et l’approbation du 1er mars 2024 l’autorisant à publier le message.
Les 17 pages publiées par le Secrétariat à la Défense (OSD) détaillent le traitement par la DOPSR de la soumission de Mellon entre janvier et mars 2024. Ces documents montrent des retards répétés, une pression interne croissante et l’implication directe de l’AARO (All-Domain Anomaly Resolution Office), chargée de coordonner l’examen.
La soumission de Mellon : un message alléguant l’accès à un programme de récupération
Le dossier FOIA commence par un e-mail de Mellon daté du 19 janvier 2024 adressé à la DOPSR, dans lequel il soumet la capture d’écran du message texte qu’il publiera plus tard publiquement. Mellon écrit qu’il cherche une confirmation « afin de vérifier que ce n’est pas classifié », et précise qu’une version envoyée auparavant par courrier lui avait été renvoyée « parce qu’un employé l’avait considérée comme une menace de sécurité ».
L’image du message Signal que Christopher Mellon a publié publiquement.
Version équivalente, expurgée par l’OSD selon l’exemption (b)(4) portant sur les secrets commerciaux ou informations financières confidentielles.

Dans sa lettre, Mellon explique que le message lui a été envoyé « il y a plusieurs années » par un ancien employé du DoD qui affirmait avoir été « intégré à un programme impliquant l’exploitation d’une technologie d’origine non terrestre récupérée ». Mellon indique avoir « caviardé le nom du supposé ‘gatekeeper’ » et souligne qu’il respecte la confidentialité de sa source.
Il informe la DOPSR que son intention, en publiant ce matériel, est de montrer « pourquoi j’ai pris de telles affirmations extraordinaires au sérieux », tout en précisant qu’il n’a « pas de position sur la validité de ces allégations », car il entend à la fois « des affirmations crédibles, mais aussi des démentis crédibles ».
Confusion interne, retards et pression
Les courriels publiés montrent qu’à la fin février 2024, la DOPSR avait du mal à obtenir les examens requis de la part de l’AARO et du bureau du Under Secretary of Defense for Intelligence and Security (I&S).
Le 20 février, un responsable de la DOPSR écrit :
« Ces dossiers doivent être finalisés au plus vite. La DOPSR subit non seulement beaucoup de pression de la part de [caviardé], mais [caviardé] s’est plaint publiquement de la durée des examens, et nous recevons maintenant des e-mails de “citoyens inquiets” du monde entier (y compris de Norvège) à ce sujet. »

Et le message ajoute :
« Tout nouveau délai est simplement inacceptable. »
D’autres courriels montrent des problèmes de procédure.
L’un indique que le personnel tentait « d’attribuer le dossier à l’USI pour examen », mais que le système « ne coopère actuellement pas ».
D’autres notes précisent que les réponses de l’AARO « ne sont pas présentes » dans CATMS, le système de suivi de coordination du DoD.
AARO et I&S approuvent finalement la publication
Malgré ces difficultés, les deux organismes ont finalement émis une décision « NO OBJECTION » (Aucune objection).
Le formulaire SD 403 publié montre la fiche officielle signée le 1er mars 2024.
Selon un mémo inclus dans la publication FOIA :
« La réponse de l’AARO a été coordonnée avec sa direction et représente la position de l’AARO. »
Le bureau I&S a également renvoyé un avis « NO OBJECTION as Received » le 9 février 2024.
Le tampon d’approbation daté du 1er mars 2024 apparaît sur la version que Mellon publiera en avril 2024, accompagnée d’une explication.
Dans celle-ci, Mellon souligne avoir reçu le message des années auparavant d’« un haut fonctionnaire du gouvernement », qui selon lui « avait un accès plausible et un haut rang », et dont la prétention d’accès à un programme de récupération d’engins écrasés explique pourquoi il estime que certaines allégations méritent être considérées.
Il reconnaît aussi que l’expéditeur lui a plus tard indiqué qu’il s’était vu refuser l’accès au programme allégué, et qu’il n’avait jamais vu d’engin récupéré.

Ce que j’en pense…
Cela montre que ça cause…
Mais rien de plus. Hélas.
Mais certains Tubeurs vous diront que c’est une dinguerie. Nous pensons le contraire.
Source ici :