Le Pentagone croit toujours aux OVNIS

Toledo, le 18 juillet 2023

John Kirby répond à un journaliste, lors d’une conférence de presse, concernant la prochaine audience des lanceurs d’alerte OVNIS.

Journaliste : John, je veux vous poser une question sur quelque chose qui commence à  prendre de l’ampleur ici à Washington, à savoir les UAP, les phénomènes aériens non identifiés.

John Kirby: Oui, je sais ce que c’est

Journaliste : Il va y avoir une audience du comité de surveillance de la chambre à la fin de ce mois. Le Sénateur Schumer a proposé un amendement à la NDAA qui s’inspire de la loi sur la collecte des documents relatifs à l’assassinat de JFK. Quel niveau de transparence l’administration BIDEN pense-t-elle que le public américain mérite et devrait avoir en ce qui concerne les OVNIS ?

John Kirby : Et bien, sans parler du projet de loi, je ne le ferai pas, comme vous le savez, le Pentagone a mis sur pied toute une organisation pour aider à rassembler et coordonner les rapports et l’analyse des observations OVNIS dans l’armée. Avant cela il n’y avait pas vraiment d’efforts coordonnés et intégrés pour faire cela. Et bien sûr nous voudrons toujours être aussi transparents que possible avec les membres du Congrès et avec le peuple américain  en ce qui concerne les préoccupations de sécurité nationale.

Journaliste : Cela a fait rire pendant un certain temps, pendant des années et des décennies…

John Kirby :  De quoi se moque-t-on ?

Journaliste :  L’idée que le Congrès s’en occupe. Je veux dire, Gerald Ford en a parlé en tant que membre du Congrès en 1966 et nous y voilà 60 ans plus tard, plus ou moins ?

Est-ce un problème légitime ? L’administration pense-t-elle quelle est va au fond de ces observations dans les airs ? Est-ce une préoccupation ? Est-ce un véritable problème légitime tel que vous le voyez ?

John Kirby : Oui. Je veux dire que nous n’aurions pas créer une organisation au Pentagone pour analyser et essayer de collecter et de coordonner la façon dont sont rapporté ces observations si nous ne les avions pas prises au sérieux. Bien sûr que nous prenons cela au sérieux. Je veux dire que certains de ces phénomènes que nous connaissons ont déjà eu un impact sur nos terrains d’entraînement lorsque les pilotes essaient de s’entraîner dans les airs.

Et ils voient ces choses, ils ne sont pas sûrs de ce qu’ils sont et cela peut avoir un impact sur leur capacité à perfectionner leurs compétences. Donc ça a déjà eu un impact ici et on veut juste mieux comprendre de quoi il s’agit. Maintenant nous ne pouvons pas dire ce qu’ils sont ou ce qu’ils ne sont pas. Nous disons qu’il y a quelque chose que nos pilotes voient. Nous disons que cela a eu un effet sur certaines de nos opérations d’entraînements et nous voulons aller au fond des choses. Nous voulons mieux le comprendre. Donc, oui.

Journaliste :  Croyez-vous ces lanceurs d’alerte qui se sont manifestés ?

John Kirby : Je ne parlerai pas des individuels de ces lanceurs d’alerte.

Ce que j’en pense…

Toujours pas de petits Hommes Verts. Mais attention, une très grosse évolution dans le narratif :

  • Ils ont créé une organisation et des processus pour tenter de collecter des informations, on le savait déjà depuis plusieurs années
  • Ils prennent cela très au sérieux
  • Ils avouent un impact sur des opérations d’entrainement
  • Les pilotes voient des choses non-identifiables, et ce n’était pas forcément simple de l’avouer
  • Ils veulent comprendre de quoi il s’agit

Pour ceux qui pensaient que c’était qu’un effet de mode passager, non c’est toujours là.

Mais la vraie question est toujours la même : Sur quelles données se basent t’ils ?