Mick West : L’interview de Luis Elizando

Traduction de l’interview de Luis Elizando par Mick West le 12 mars 2021.

Introduction

Mike West, le célèbre debunker américain qui s’est maintes fois prononcé sur les vidéos produites par le Departement Of Defense, reçoit Luiz ELizando, l’ancien directeur de l’AATIP, le programme sur les UAP.

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TRADUCTION

Présentations de Luiz Elizondo, ancien directeur de l’AATIP.

Luiz Elizondo : Merci de m’avoir invité, mais je pense que vous me donnez trop de crédit dans cette affaire.

Mike West : Quel est votre définition des UAPS ?

Luiz Elizondo : Je pense que cette définition évolue continuellement. Dans le passé on parlait de comètes ou d’étoiles filantes, et des phénomènes inexplicables que l’on liait à toutes sortes d’événements. Autrefois tout était surnaturel. Dans les années 40 nous avions ces cargos qui allaient apporter de la nourriture dans des régions reculées du Pacifique, et nous étions des UAPS, des espèces de Dieux qui descendaient du ciel pour ces gens-là.

Il est très difficile de dire que ce que sont les UAPS, car au fur et à mesure que la science et la technologie avance, de nombreuses choses qui étaient considérées comme des UAPS auparavant ne le sont plus. La définition des UAPS est une cible constamment en mouvement.

Pour moi, tout peut être un UAPS, jusqu’au moment où ce phénomène peut être expliqué.

Mike West : Bien parlons maintenant de l’ATTIP (Advanced Aerospace Threat Identification Program) ; quand vous avez rejoint ce programme en 2007, je crois qu’il s’appelait avant AAWSIP (Advanced Aerospace Weapon Systems Applications Program).

Quelles étaient les tâches que vous deviez accomplir à ce moment-là ?

Luiz Elizondo : Je devais simplement établir un portfolio de mesure de contre contre-intelligence (Note: On parle aussi de contre-espionnage…) avec des sous-traitant. Mon background est Officier de contre contre-intelligence. Pour un grand nombre de personnes cela passe par de la désinformation, mais ce n’est pas exacte. Pour résumer simplement, la contre-intelligence est vraiment le fait de comprendre ce qu’un ennemi potentiel connait de nous (Note: De nos systèmes, procédures, « secrets », etc…).

Simplement dit, c’est comme de jouer un jeu d’échec. L’espionnage (le renseignement) c’est de savoir où sont les pièces de l’adversaire sur l’échiquier, et la contre-intelligence c’est de savoir ce que connait l’adversaire de nos pièces et ce qu’elles peuvent faire. C’est une vision très simpliste, mais mon travail était de fournir un programme de sécurité pour protéger les informations que nous avions, et de savoir si l’ennemi collectait des informations sur ces portfolios précisément.

Mike West : Alors vous êtes une sorte de personne anti-espions qui essaye de protéger des informations ?

Luiz Elizondo : Oui c’est exactement cela. La contre-intelligence utilise les mêmes outils que le renseignement, mais c’est la vision opposée des opérations.

Mike West : Alors quand vous avez rejoint cette structure, qu’avez-vous compris du but, de la finalité de ce programme ?

Luiz Elizondo : Bien au début je n’avais pas d’idée sur ce qu’était ce programme, car ils ne m’avaient pas briefé, jusqu’ce qu’a j’aie un meeting avec le directeur, et là les choses sont devenues très clair. Nous devions traiter avec des aspects de technologie très, très avancées, sur lesquels nous n’avions pas de connaissances.

Mike West: Après votre discussion avec le directeur, était-il clair que vous deviez étudier les UAPS ?

Luiz Elizondo : Oui correcte, il était très clair que nous devions étudier les UAPS. Nous n’étudions pas des avions techniquement avancés, mais des choses qui sortaient clairement du cadre de ce qui était connu des technologies aériennes traditionnelles.

Mike West : Quand vous regardez l’histoire de l’AATIP, et de l’AAWSIP avant cela, ils ne parlaient jamais d’UAPS, mais de technologie futuriste des 40 prochaines années je crois, comme des technologies spatiales avancées, et d’autres choses spéculatives comme des moteurs à distorsions (NOTE : pour se déplacer plus vite que la lumière…) ou des technologies quantiques.

Pourquoi à ce moment-là ils ne mentionnaient pas ce genre de chose, euh, la sollicitation ou la description originale, par exemple la lettre de Harry Reid en 2009, ne mentionne pas du tout les UAPS. Était-ce une partie secrète du programme ?

Note : La lettre parle du mandat de l’AATIP, des nouvelles technologies à étudier, des progrès dans l’étude et l’identification des technologies à traiter (sans jamais évoquer les UAPS…), des besoins en personnes et des processus à mettre en place. Elle décrit également un terme utilisé fréquemment par Luis Elizando dans l’interview, soit SAP pour Special Access Program. Elle est visible ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Reid_letter_2009_1532565293943_49621615_ver1.0.pdf

Luiz Elizondo : Non, si nous regardons les éléments, la plupart n’étaient pas classifiés, c’était des sujets académiques et scientifiques. Par exemple nous disions « Quel serait le coefficient de friction d’un véhicule qui ferait une rentrée dans l’atmosphère à une altitude de 250 000 pieds (70 000 kilomètres…) à une vitesse de 17 000 miles à l’heure (30 000 kilomètres / heure…) avec un angle de 60 degrés ». Quel serait le type de matériau qui supporterait ces contraintes ? Cela pouvait s’appliquer à des missiles balistiques ennemi se dirigeant sur nous.

Quand vous mettez ce genre d’informations sur la table pour les étudier, vous devez être malin pour savoir qui peut y accéder. C’est une pratique courante dans le gouvernement américain de mettre en avant ce genre d’étude sans nécessairement dire pourquoi. Ensuite quand on voit que vous parlez de moteur à distorsion, de matériaux avancés, vous vous dites, bien, on parle vraiment de technologies avancées, et maintenant en quoi est-ce qui serait intéressant d’un point de vue du renseignement ? Maintenant on le sait, cela faisait partie d’une étude dans le programme AATIP.

Mike West : Ok alors quand Harry REID a envoyé sa lettre au député de la défense en 2009, qui ne comportait pas le terme UAPS, était-ce une tentative de relation publique, ou bien pour l’avertir qu’il y avait bien une étude sur les UAPS ?

Luiz Elizondo : Je ne peux pas parler à la place du sénateur Harry Reid, mais une fois de plus vous avez mentionné le terme UAPS. Le député de la défense avait déjà été briefé sur les UAPS, mais une lettre non classifiée ne pouvait de toute manière pas contenir ce terme. Le programme a toujours concerné les UAPS.

Mike West : Bien donc il y avait une partie publique et une partie secrète du programme selon vos terminologies…

Luiz Elizondo : Je ne peux pas parler de la partie du programme classifiée, je ne peux rien dire à ce sujet.

Mike West : Donc en 2007 et 2008, le programme AATIP a changé de forme, est-ce que les objectifs ont revus ?

Non, on a juste resserré le spectre d’étude. l’AAWSIP était un programme très général (Note: D’ailleurs dans lequel on trouvait même des études sur les phénomènes paranormaux, avec l’implication de Bigelow et de son fameux Ranch de Skinwalker, qui a été traité dans le cadre d’un documentaire de History Channel…) alors que l’AATIP était très focalisé sur les UAPS et sur la manière dont ils pouvaient fonctionner.

Mike West : Okay vous avez commencé à travailler pour l’AATIP ? Et finalement vous en êtes même devenu le directeur de l’AATIP. Quand cela s’est-il passé ?

Luiz Elizondo : En 2010

Mike West : D’accord, donc vous êtes restés deux ou trois ans…Quels étaient vos responsivités quotidiennes à ce moment-là à la direction de l’AATIP?

Luiz Elizondo : Bien les mêmes choses que mon prédécesseur, soit gérer le portfolio des dossiers. C’était quelquefois très ennuyeux car il n’y avait pas grand-chose à faire, mais d’autres fois, c’était quelque chose d’assez fou. Cela dépendait des jours, quelles informations arrivaient. Il y avait des fois où il y avait beaucoup de travail pour déterminer ce qui s’était passé et ce qui avait été rencontré.

Il pouvait s’agir de Blue Force, soit d’armement que nous utilisions ou que nous testions dans des endroits où la coordination n’avait pas été suffisamment bien faites avec les autres corps militaires.

Il pouvait s’agir de Red Force, soit des engagements effectués par des forces ennemies ou étrangères à notre armée.

Ou alors…A moins que cela soit quelque chose d’autre. Il y avait un processus d’analyse complexe ou des paramètres étaient étudiés de manière très détaillées pour déterminer à quoi nous avions à faire. Il y avait des analyses basées sur les caméras, les radars et les témoins, et un filtre qui traitait des aspects de la physique pour déterminer si cela faisait sens en fonction des caractéristiques observées.

Mike West : Quand ces informations arrivaient, suivaient elle un processus défini ou provenaient elle de plusieurs endroits ? Dans le sens qu’il y avait une manière précise d’effectuer ces rapports ?

Luiz Elizondo : Malheureusement à cette époque il n’y avait pas de directives sur la manière de rapporter les informations, et différents pipelines (flux de données d’informations…) existaient. Comme différents acteurs nous connaissaient, nous étions contactés d’un peu partout sur toutes sortes de sujet pour plein de raisons, des choses dans le ciel ou sous la mer. Des fois on nous disait : il semble qu’il y a quelque chose sous la mer, ou dans les airs, alors on répondait qu’il fallait faire un rapport.

Mike West : Ah, il semble que vous deviez filtrer énormément d’informations pour mettre des critères pertinents à ces rapports ?

Luiz Elizondo : (Rires) oui en effet, et malheureusement ce n’était pas aussi organisé et structuré comme j’aimerai que cela le soit aujourd’hui. Maintenant il y a des rapports bien clairs à remplir, des cadres rigoureux et des personnes qui s’occupent du tris des observations et les dispatchent aux bonnes personnes. (NOTE : Aux USA depuis 2019 les témoignages ne sont plus déconsidérés, et ont droits à un traitement spécial. De plus l’UAPTF a été officiellement créée le 14 aout 2020 ici https://www.defense.gov/Newsroom/Releases/Release/Article/2314065/establishment-of-unidentified-aerial-phenomena-task-force/)

Mike West : Okay disons qu’un rapport de pilote arrive indiquant qu’il a vu un objet en forme de cigare devant son avion, et que l’objet l’a suivi une minute avant de disparaitre, et que vous receviez ce rapport. Que feriez-vous avec cela ?

Luiz Elizondo : Bon la première chose est de croiser des informations. Était-ce un seul pilote ou plusieurs pilotes ? Et y avait-il des informations radars, éventuellement des plateformes de surveillance tierces inconnue ? Des témoins qui opéraient dans la même zone, et nous mettions ces données ensemble. Y avait-il par exemple des données provenant de caméras de surveillance de l’avion, ou de caméra de tirs ? Etc., et nous faisions ensuite une analyse avec toutes ces données pour nous donner une meilleur COP (Common Operationg Picture – Vision opérationnelle commune)

Mike West : Alors vous aviez un team pour ces tâches et vous vous asseyiez autour d’une table ou était-ce une personne qui se chargeait du travail …?

Luiz Elizondo : Nous avions une « Task Team » reliée par un réseau dans une petite structure inter-agences avec des individus très spécialisés dans leurs domaines. Certains étaient des ingénieurs dans l’électro-optique (Note : Sans doute des personnes travaillant pour les sous-traitants qui fabriquent l’armement embarqué…), d’autres personnes qui savaient à quoi ressemblait un ballon météo à 10 000 mètres depuis différents angles, il y avait aussi des ingénieurs de l’aérospatiale qui pouvaient parler de caractéristiques de performances à une altitude donnée. Il y avait aussi d’autres personnes, si je vous donne un exemple, je sors un aide à l’entrainement…

(NOTE : Il sort un jeu de cartes militaires montrant différents avions sous tous les angles, comportant également les différentes caractéristiques des appareils)

Tous ces gens sont entrainés afin de savoir quels appareils sont en face d’eux et à quoi ils ressemblent, de quels ennemis il peut s’agir. Comme pilote vous devez être capable de très rapidement identifier de qui il s’agit, et votre survie dépend en grande partie de cela. Donc nous avons des experts qui sont capables de comprendre tout cela dans différents types de scénarios et de conditions météorologique.

Quelquefois nous étions chanceux car nous arrivions à dire par exemple qu’il s’agit d’un Sukoi SU-22 faisant une manouvre particulière avec un virage où le pilote prend une pression de 3g, à telle altitude et sous telle condition, alors nous pouvions fermer le dossier.

Dans d’autres cas, nous faisons de grand effort de gymnastique mentale pour comprendre ce qui était passé, et c’était extrêmement difficile.

Mike West : Ok, aviez-vous la terminologie pour décrire ceci est un objet connu ou alors ceci est un UAP ?

Luiz Elizondo : Oui il y avait un seuil qui faisait basculer les observations d’un côté ou de l’autre, et c’est là que les 5 observables étaient utiles (NOTE: 1) Accélération soudaine et instantanée, 2) Vitesses hypersoniques sans signatures 3) Faibles observabilités 4) Déplacement Transmédia 5) Sans dispositifs de sustentation connus) car nous connaissions les capacités des avions et ce que la technologie pouvait réaliser, et nous savions ce que des technologies exotiques dont nous étions propriétaire pouvaient réaliser.

Quand nous sortions de ce paradigme, et que nous alliions bien au-delà de ce qui était possible en termes de caractéristiques, nous pensions bien que nous étions face à quelque chose de différent.

Mike West : Combien d’observations certifiées UAPS avez-vous fait durant ce travail à l’AATIP `?

Luiz Elizondo : Malheureusement trop pour être dans une situation confortable, car nous aurions aimé pouvoir fournir une explication pour chacune d’entre elles. On en parle de plus en plus, mais le phénomène reste incompris ; d’autres part certaines personnes au Congrès ont reçu des briefings à ce sujet.

Chacun a ses idées sur le fait qu’il s’agit d’avions ennemis ou autre, mais nous ne devons tirer aucune conclusion, le but est de seulement laisser les données factuelles décrire les observations.

Malheureusement à ce jour nous n’avons pas de données suffisantes pour tirer des conclusions sur ce que cela pourrait être.

Mike West : Passons maintenant à la période TTSA (To the Star Academy of Science…). En 2017 vous avez arrêté de travailler pour la Défense et avez rejoint TTSA de Tom Delonge. Parallèlement il y a eu des articles dans le New York Time parlant des projets secrets, et les vidéos, dont celle de Gimbal, étaient produite par TTSA en même temps.

Est-ce que tout cela était une action coordonnée ? En même temps vous aviez parlé au New York Time…

Luiz Elizondo : Non pas du tout, à ce moment-là je n’avais envie de parler à personne de la Presse. Tom Delonge m’avait contacté afin de savoir si je voulais dire quelques mots, et Steve Justice, que je connaissais depuis longtemps, était là aussi avec d’autres personnes, alors j’ai accepté.

Toutefois ce n’est pas moi qui ai initié tout cela avec le New York Times. La journaliste Leslie Kean avait ses propres sources, et ce n’est pas moi qui lui ai transmis ces vidéos. Je ne voulais rien savoir pour ne pas compliquer la situation, et j’ai juste accepté de la rencontrer pour répondre à ces questions. Je ne pouvais rien lui dire de confidentiel, mais j’ai l’impression qu’avant de me parler elle avait déjà parlé à plusieurs autres personnes, car elle me posait des questions très pointues. Pour certaines questions j’étais très gênés pour répondre, car il semble qu’elle avait des informations provenant directement de l’intérieur. Toutefois elle a bien compris ma position sur ma discrétion vis-à-vis de cela.

Mike West : Etiez-vous mêlés à ces trois vidéos qui ont été déclassifiées, que TTSA a utilisé ?

Luiz Elizondo : Je les avais passées en revue, et, attention je crois qu’il y a beaucoup de confusions avec tout cela. Ces trois vidéos n’ont jamais été classifiées, bien qu’elles résidassent au sein d’un système classifié. Simplement je les ai faites sortir à ce moment-là pour qu’elles puissent être analysées par une audience beaucoup plus large. Nous ne savions pas ce que c’était alors si une audience plus large pouvait être ouverte, avec des personnes de l’industrie, peut être pourrions-nous avoir des réponses sur ce qu’était ces choses.

Peut-être y a-t-il une explication rationnelle que nous n’arrivions pas à trouver.

Mike West : Vous avez rempli ce formulaire 1910. Est-ce bien vous qui avez rempli ce formulaire pour la déclassification ? (NOTE: Ce document est maintenant publique…)

Luiz Elizondo : Heu oui, je pense que c’est le même que j’ai rempli…

Mike West : En haut on voit GoFast, Gimbal et FLIR c’est pour les 3 vidéos…

Luiz Elizondo : Oui

Mike West : Ok donc en haut à droite on voit un tampon « Cleared for Open Publication » (NOTE: Approuvé pour une publication non classifiée…)

Cela signifie-t-il que n’importe qui dans le publique peut y accéder sans restriction ?

Luis Elizando : Oui c’est exactement ce que cela veut dire. D’ailleurs si vous regarder les directives actuelles du DOD (Departement Of Defense) il y a deux niveaux possibles, soit cela signifie que c’est pour vos propres yeux, soit cela peut être publique. Je suis heureux que vous soyez d’accord que cela ait pu être transmis au public sans indiscrétions.

Mike West : Il y a des contestations sur la manière dont ces vidéos ont été produites au public, car sur le formulaire il est spécifié « Not for publication. Research and Analysis Only ». (Pas pour être publié, pour recherche et analyse seulement…)

Luis Elizando : Ok parce que vous ne publiez pas des vidéos, ceci n’est pas un livre, alors que le formulaire parle de processus de prépublication pour les revues. Vous publiez des livres, mais vous ne publiez pas des vidéos qui existent déjà, vous les diffusez.

Alors ici on ne parle pas de livres pour recherches et analyses, mais de vidéos et cela ne s’applique pas. Le but c’est que les gens voient ces vidéos et puissent nous dire ce que c’est.

(NOTE : Je vois Luis Elizando un peu mal à l’aise avec son explication…)

Les échanges d’emails que j’ai eus avec le DOD montrent que si c’est spécifié que cela peut être diffusé à tout le monde, alors cela peut être diffusé à tout le monde…C’est une définition qui est dans le manuel ad-hoc. De plus c’est n’est pas mon tampon qui valide cela, mais celui du DOD.

(NOTE : Le plus incroyable c’est que ces mails sont directement visibles sur le site du Washington Headquarters Services. En fait il s’agit sans doute d’une requête FOA (Demande de renseignement publique comme le permet la loi Américaine…) qui a été acceptée, et les documents sont en ligne. Si l’on analyse ces mails, on trouve une quantité d’informations, comme le fait qu’il y a un réseau sécurité appelé SIPR et que la taille des mails est super limite, car il a dû envoyer chaque vidéo séparément. On voit aussi que selon son échange avec son chef, qui avait l’air de flipper un peu, ce dernier souhaitait s’assurer que la suppression des METADATA des vidéos suffisait pour les rendre non classifiées…Le flux de la conversation est visible ici:

https://www.esd.whs.mil/Portals/54/Documents/FOID/Reading%20Room/UFOsandUAPs/18-F-0724_ATTN_Russo_DOPSR_Request_Part%203.pdf?ver=2019-08-19-123643-950

Mike West : Okay donc cela veut dire qu’ils ont approuvé la diffusion de ces vidéos. Donc vous dites que ces trois segments de vidéos ne sont pas classifiés. Mais donc il y a des vidéos plus longues ?

Luis Elizando : Ah malheureusement je ne peux pas rentrer en matière sur ce sujet. Vous savez si des versions plus longues existent, ce n’est pas à moi d’en parler.

Mike West : Les titres de ces vidéos, Gimbal, Go Fast et FLIR, d’où viennent ces titres ?

Luis Elizando : Oh, je n’en sais rien, je pense que FLIR est pour Infra-rouge, et heu…

Mike West : Ok mais qui mets les titres à ces vidéos ?

Luis Elizando : En général le propriétaire de ces films, bref prenons par exemple le cas du Nimitz (FLIR) ces vidéos sont venues avec les METADATAS et toutes les informations (Qui ont été retirées…) en général ce sont eux qui mettent le titre…

Mike West : Connaissez-vous la signification de ces trois titres ?

Luis Elizando : Ah euh bon bref…

Mike West : Parlons du formulaire 1910, ici il est écrit « UAV, Ballons, and other UAS »

UAV signifie Unmanned Aerial Vehicle (Véhicule Aérien sans pilotes), et UAS je crois Unmanned Aerial System (Système Aérien sans pilotes…). Pourquoi ces trois distinctions sont-elles mentionnées sur le formulaire ?

Luis Elizando : Car quand les personnes regardent le matériel, elles doivent savoir de quoi il s’agit, et malheureusement nous savons que nos systèmes peuvent être compromis, alors nous utilisons ces termes qui sont les termes utilisés dans les documents qui ne sont pas classifiés. Nous n’avons pas le choix si vous regardez les directives du formulaire 1910, nous n’avons que cette terminologie que nous devons utiliser pour les documents non classifiés. En fait pour que les documents puissent être déclassifiés, le processus implique que la terminologie soit sous cette forme.

Pour déclassifier ces trois vidéos, elles ont dû être passée par deux responsables, en plus des deux instances normales. C’est le processus normal.

Nous ne pouvons pas nous permettre de déclassifier des documents qui révéleraient des informations secrètes ou compromettantes pour nous.

Mike West : Ok mais pourquoi utilisez-vous le mot ballons (ballons…) pour ces titres génériques ?

Luis Elizando : Revenons au début de cette conversation, avec laquelle vous étiez d’accord ou pas, que tout est un UAS ou un UAP jusqu’à ce qu’il ne le soit plus.

Que signifie UAS (unmanned Aerial System- Système Aérien sans Pilotes) ? techniquement s’il n’y a personne dedans alors c’est un système quelconque, qui est aérien ; pourquoi ces termes, simplement car nous n’en savons rien, bien que toutes les analyses aient été faites.

Mike West : Je suis une personne curieuse qui a fait beaucoup d’analyses, notamment sur ces trois vidéos. Avez-vous vu les vidéos d’analyses que j’ai fait sur ces trois vidéos ? (Note : Dans une des vidéos il prétend que l’objet GIMBAL ne tourne pas, etc…)

Luis Elizando : Je suis informé de votre travail Monsieur West…

Mike West : Très bien, alors commençons par la vidé FLIR, du Nimitz….Mon hypothèse est qu’il s’agit d’une vidéo d’un avion qui se trouve très éloigné, ou un drone, ou quelque chose comme cela, et qu’il n’effectue aucun mouvement brusque, vous savez cette vidéo prise par Chad Underwood à une très faible résolution, avec cet objet qui saute, mais je crois que cela correspond au système de la caméra qui change de zoom, et si je décompose la vidéo étapes par étapes, alors quand la caméra tourne ou que le changement de lentille s’effectue, ou qu’elle passe de mode télévision en mode infrarouge, et bien cela était chaque fois corrélé avec des mouvements de l’objet, comme la perte du cadrage, et le recadrage de l’objet, jusqu’à la fin où il y a eu une perte de l’objet et qu’il est partit sur le côté.

Etes-vous au courant de cette analyse et que pensez-vous ?

Luis Elizando : Laissez-moi vous répondre, je vais essayer de le faire correctement. Est-ce que je pense que votre analyse est valable ? Absolument. Toutes les analyses sont valables.

Avons-nous effectué nos propres analyses ? Absolument, des analyses extrêmement détaillées.

Sommes-nous arrivés aux mêmes conclusions que vous ? Absolument pas.

Ma question est que si vous regardez les vidéos, êtes-vous certains qu’il n’y a pas d’autres vidéos, ou des données RADAR, qui peuvent corréler avec le témoignage du pilote ?

Mike West : Ce serait super, mais je n’ai malheureusement que les vidéos à analyser, mais mon point n’est pas vraiment sur le fait qu’il y’a peut-être d’autres données, mais sur le fait que dans Unidentified, Char Underwood assure que ces vidéos seules suffisent, en prétendant que les objets filmés se déplacent très rapidement. Mon analyse prétend que ces objets peuvent être interprété d’une façon qu’ils ne montrent aucun déplacement particulièrement rapide.

Luis Elizando : Je pense que votre analyse est surtout le reflet de votre opinion et de votre propre interprétation. Je vais vous dire avec mon expérience, prenez-le comme vous voulez, ce n’est pas notre interprétation. Dans les analyses au sein du gouvernement, nous essayons de regarder les choses d’une manière holistique, nous essayons d’éviter les témoignages avec un seul témoin, et c’est pour cela qu’il faut regarder les vidéos dans un contexte plus large, dans la manière dont elles ont été prises et dans quelles circonstances. Nous voyons quelquefois des vidéos avec des choses extraordinaires qui s’avèrent être finalement banale, et des vidéos banales qui s’avèrent être extraordinaires.

Ce que je dis est que lorsque vous voyez une vidéo, elles peuvent montrer quelques éléments, mais il en faut d’autres pour recouper l’observation elle-même, afin de pouvoir trancher sur ce dont il s’agit.

Il y a certainement d’autres informations au sein de l’AATIP, et tout le monde dit « Vas-y Lu, accouche ! » – mais je ne peux simplement pas en parler (Rires).

Imaginer quand vous avez les données du Hawkeye (L’avion RADAR…), les témoignages du pilote, avec en plus les informations du RADAR SPY-ONE du Princeton, et peut être, je ne dis pas oui ou non, d’autres capteurs qui se trouve dans cette zone, et bien maintenant vous avez une vision bien plus complète de la situation…

Mike West : J’aimerai bien avoir cette vision, mais malheureusement je ne suis qu’un membre du publique qui n’a accès qu’à cette vidéo, mais allons sur la seconde vidéo…

Luis Elizando : Je respecte votre position, et c’est pour cela Monsieur West que je voulais avoir cette discussion avec vous, car je trouve que c’est injuste pour moi de vous critiquer, et vice-versa. Il y a une différence entre faire une analyse critique et critiquer une personne, je reste factuel.

Mike West : Alors la vidéo Gimbal maintenant, elle montre une espèce de soucoupe volante avec ce halo…

Ça avait fait le titre du New York Times « Aura et Black money » (dans le sens aura et financement opaque…un titre de journaliste …), mais plus tard il s’est avéré que l’aura était juste un effet dû à la caméra infrarouge du système, un effet de contraste, et c’était un élément mis en avant par TTSA et le New York Times qu’il y avait un effet d’aura mystérieux, alors que cela n’était qu’un artéfact de la caméra. Pourquoi cela n’a-t-il pas été mis en évidence plus tôt ? Même Jeremy Corbell (Un ufologiste connu aux USA…) a admis qu’il ne s’agissait que d’un artéfact…Pourquoi cela n’a-t-il pas été vu au début ?

Luis Elizando : Je ne suis pas d’accord avec cela. Pouvez-vous affirmer qu’il y avait une signature thermique qui créait cet effet ? De quoi parlez-vous avec une signature thermique, il faudrait que nous détaillions ce sujet…Dans une caméra thermique, vous regardez une tranche du spectre invisible qui se trouve juste en dessous de la longueur d’onde de ce que nous percevons comme rouge, donc cette signature infra-rouge nous l’attribuons généralement à de la chaleur…

Mike West : Si nous prenons une caméra thermique infra-rouge, nous voyons une signature thermique…

Luis Elizando : Ce n’est pas exacte, quand vous voyez un contraste de température, cela ne veut pas nécessairement dire qu’il y a de la chaleur. Avec une caméra thermique vous pouvez aussi voir des objets froids, qui ont donc une absence de chaleur par rapport à leur environnement. Mon point de vue est que nous devons être prudent. Si nous observons quelque chose qui correspond à un modèle conventionnel, alors je suis d’accord. Mais mon conseil à tout le monde, et cela inclus les personnes au gouvernement aussi, regardez toujours au second et au troisième niveau de vos données. C’est ainsi que nous procédions à l’AATIP, ce qui nous a permis de trouver des explications conventionnelles, et dans d’autres cas, cela n’a pas marché. C’est comme si vous voyez un accident dans la rue, et il vous semble évident qu’une voiture est rentrée dans une autre, bien c’est possible que cela soit interprété ainsi, mais c’est là que démarrent les investigations pour vraiment comprendre ce qu’il s’est passé.

Ce processus est important, car on ne doit pas assumer ou présumer de ce qu’il s’est passé en regardant une vidéo.   

Mike West : Bien sûre, mais pour moi il s’agit d’une signature thermique, comme produite par un jet. Ma théorie est que s’il s’agit de la chaleur des réacteurs d’un jet, que je simule avec ma lampe de poche, cela va produire un effet d’éblouissement qui rendra l’objet plus gros que la source elle-même.

Nous avons vu cela dans des vidéos ou le reflet couvrait le jet lui-même, ce sont des choses qui arrivent…

Luis Elizando : Oui cela arrive…C’est ce que nous appelons des lens flare (reflets de lentilles…)

Mike West : Non ce n’est pas tout à fait cela, les reflets de lentilles sont ce que nous avons ici (il montre un reflet à l’opposé de la source lumineuse sur l’écran…), mais moi je vous parle d’un éblouissement de l’appareil optique…

Luis Elizando : (Longue explication de Lou sur les différents éblouissements et autres reflets…). Oui on peut avoir toute sorte de théorie, mais vous devez connaitre la différence de température entre l’objet et son arrière-plan pour bien comprendre ce qu’il se passe…

Mike West : J’ai fait plein de recherches sur ce sujet, et vous voyez cet halo dont je prétends qu’il s’agit d’un éblouissement et à un moment donné vous dites qu’il tourne, ce qui produit un effet étrange qui excite tout le monde, mais si on regarde la vidéo de haute qualité qui a finalement été produite par le DOD, on voit que l’horizon reste dans un certain angle, je crois que c’est cet angle et vous voyez cet objet au milieu en pensant qu’il tourne…

Mais vous voyez aussi la luminosité du ciel qui tourne, par coïncidence en même temps, me suggère qu’en fait il ne s’agit pas d’une rotation de l’objet lui-même, mais plutôt une rotation du système de la caméra qui cause cet effet de rotation. Est-ce que c’est quelque chose qui a été considéré dans votre analyse ?

Luis Elizando : Oui bien sûre, mais quand vous regardez l’horizon, lui ne change pas….

Mike West : C’est le point principal. Il ne change pas car il y a dans la caméra un mécanisme de dé-rotation qui compense. En général, des miroirs corrigent les effets de rotation, mais d’une manière sommaire. Un moment donné, vous devez faire effectuer une rotation à la caméra et c’est pour cela que la lumière du ciel tourne aussi.

Luis Elizando : Attendez, je prends cet objet quelques secondes (un clou et une règle…), la seule manière que vous ayez de conserver un horizon plat

La seule manière que je peux démontrer que cet objet tourne et que l’horizon reste à l’assiette (le stylo…) est d’avoir deux caméras, une faisant le point dur l’objet, et l’autre sur l’horizon. Celle filmant l’objet tournerait, alors que celle filmant l’horizon resterait immobile.

Dans ce cas, il n’y a qu’une seule caméra, qui a le focus tant sur l’objet que sur l’horizon, qui montre bien que l’objet tourne par rapport à l’horizon, qui lui ne change pas…Vous avez aussi le témoignage du pilote, qui s’est retrouvé très près de ces choses quand elles tournaient.

Mike West : Avons-nous vraiment un témoignage ? Nous avons à ma connaissance seulement les enregistrements audios du pilote…

Luis Elizando : Oui nous avions un peu plus de matériel que vous n’avez sans doute pas…

Mike West : Vous l’avez maintenant ?

Luis Elizando : Ah maintenant je suis un civil comme vous, je ne suis plus au gouvernement, alors non je ne l’ai pas maintenant. Mais je suis très sûre de ce dossier.

Mike West : Sans vous manquez de respect, je ne suis pas certain que vous compreniez mon explication sur le phénomène de rotation du reflet, avec l’horizon qui reste plat…

Luis Elizando : Ok allez-y expliquer…

Mike West : Je ne sais pas si nous aurons le temps, mais simplement le système de caméra est monté sur deux axes, et quand elle suit un objet qui se déplace de gauche à droite, seul un axe bouge, mais lors d’une rotation c’est tout le système qui bouge avec les deux axes, ce qu’on appelle un système de dé-rotation, pour remettre l’image droite. Ainsi on a l’impression que le reflet tourne alors qu’en fait l’horizon reste à l’assiette.

Luis Elizando : Désolé je ne comprends pas très bien. Vous dites que…Ahhhhh j’ai compris l’objet n’en est pas un mais c’est l’éblouissement. En fait il n’y a pas d’objet visible mais ce n’est que l’effet produit par l’éblouissement qui tourne…

Mike West : Oui comme si vous regardiez le cul d’un jet FA/18 et que vous ne verriez que la signature thermique, mais pas le jet lui-même…

Luis Elizando :  Désolé, mais les données que nous avons ne montrent pas qu’il ne s’agissait que d’un éblouissement …

Mike West : Bien il reste 11 minutes, alors passons à la vidéo GOFAST. Dans cette vidéo, il est produit qu’il s’agit d’un objet volant bas et très vite, mais en calculant les angles, il s’avère plutôt qu’il s’agit d’un objet volant haut et lentement. Que pensez-vous de CETTE DIVERGENCE ?

Luis Elizando : Je suis familier avec votre supposée divergence, mais ce n’est pas la position des personnes à l’intérieur du gouvernement. Cependant je pense que toutes les idées alternatives sont bonnes, et j’apprécie des échanges de différents points de vue…

Mike West : Pensez-vous que l’affichage des éléments sur la tête haute étaient inexacte ?

Luis Elizando : C’est une question qui demanderait de réanalyser les données, afin de connaitre les divergences, mais je peux vous dire que plusieurs personnes très qualifiées, ont conclus que cette objet se déplaçait très rapidement, même si je ne peux pas indiquer de vitesse, bien que je connaisse sa valeur. Cependant ce n’était pas une analyse du pilote mais l’AATIP.

Nous avons les meilleurs ingénieurs et les meilleures scientifiques dans la communauté du renseignement, qui travaillent sur ces données et nous fournissent les résultats. Car nous ne sommes pas des ingénieures, alors nous avons besoin de ces experts qui nous donne ces résultats. Ensuite les discussions avec les pilotes sont très intéressantes, car, selon eux, avec de plus des données RADAR, les caractéristiques de vol de ces objets dans ces situations particulières (On parle de la vidéo GOFAST…). Il y avait de plus des signatures très particulières associées à cette vidéo.

Mike West : Donc vous avez accès, ou eu accès à ces informations et …

Luis Elizando : Je n’ai plus accès. Laissez-moi le répéter pour que cela soit clair, j’ai un contrat de non divulgation et je sais que cela rend les gens dingues, mais je n’ai plus accès à ces données maintenant. Heureusement il y a des personnes qui y accèdent, et à encore beaucoup plus d’informations. Je le répète, nous évitons de glaner des informations sur la base d’une seule source. C’est très important d’avoir des données de plusieurs sources, car voir quelque chose est seulement une partie du tableau, une partie de l’événement, et non pas sa complétude.

Mike West : Une dernière chose, il y avait un cas publié par Leslie Keane dans le journal Huffington Post à propos de la marine chilienne, qui aurait aperçu un objet, dont une vidéo existe et se trouve sur YouTube

Elle avait été déclarée par les militaires comme une vidéo d’UFO, mais en fait…

Luis Elizando : Oui c’était un échappement des réacteurs d’un avion qui approchait, je suis familier avec cette vidéo…

Mike West : En effet, et une investigation de deux ans par Leslie Keane dans le journal Huffington avait produit un article affirmant qu’il s’agissait d’un UFO, confirmé par des pilotes très bien entrainés à observer les événements atmosphériques, et il y avait tout ce team de militaire qui discutait de ce film en affirmant qu’ils ne savaient pas ce que c’était, et qu’ils avaient étudiés toutes les informations de radar…

Luis Elizando : Je peux vous donner mon point de vue, et vous dire que je ne suis pas qualifié pour ces analyses, mais on voit bien sur ces vidéos qu’il s’agit d’un avion se déplaçant à une certaine altitude de croisière. Toutefois je n’ai pas eu accès aux données RADAR des militaires chiliens, alors je ne peux pas tirer de conclusion…

Mike West : (Ironique…) Ce que j’essaye de dire là, c’est que nous avions un groupe de personnes très bien entrainées, peut-être pas autant que les pilotes de la NAVY (ironique…) …

Luis Elizando : Ecoutez, ces pilotes sont tous très bon, quand vous volez sur une arme de guerre qui coute plusieurs millions de dollars, il y sans doute des gens qui sont meilleures que d’autres, mais ils sont tous bons…

Mike West : Je crois que c’était un pilote d’hélicoptère, mais ce que j’essaye de dire, c’est qu’ils étaient incapables de dire de quoi il s’agissait durant deux ans, et ils ont publiés la vidéos, et en une semaine, des gens sur Internet ont exactement réussi à identifier de quoi il s’agissait, et même de quel avion…

Luis Elizando : Comme vous l’avez dit, il s’agissait bien d’un avion, et ce qui avait l’air d’être trainée d’avion étaient bien des trainées d’avion…

Mike West : Mais ce que je veux dire c’est qui si un team de personnes aussi compétentes peut être aussi à côté de la plaque, qui peut affirmer que vous n’avez pas commis les mêmes erreurs ?

Luis Elizando : Bon, je ne peux pas parler pour l’armée chiliennes. Je ne sais pas qui a effectué ces analyses, je ne peux parler que de ma propre expérience au sein du gouvernement américain. Vous me demandez de mettre en doute les capacités des ingénieurs de l’aérospatiale américaine…

Mike West : Cela n’a pas pris une semaine pour comprendre ce film…

Luis Elizando : Vous parlez de la magie des médias sur le Word Wide Web, c’est pour cela que nous voyons ces films sur le Net, ce qui est très bien, car vous avez différents points de vue de différentes personnes qui analysent le même objet, mais je peux vous dire que j’ai vu cette vidéo de l’armée chilienne, et ce n’est pas le genre de choses que j’ai vu, mais en aucun je ne veux manquer de respect à qui que ce soit qui a analysé cette vidéo au Chili, car je ne les connais pas. Pour moi ce film montre un avion tout à fait conventionnel, probablement un avion commercial, sans doute un biréacteur vu depuis l’arrière. Je n’en suis pas très sure, mais cela ressemble à cela.

Mike West : Ce qui est intéressant sur cette vidéo, c’est que vous ne pouvez pas voir l’avion, mais vous voyez simplement l’artéfact qui lui est bien plus gros que l’avion lui-même…

Mike West : Et cela me fait beaucoup penser à la vidéo appelée GIMBAL. C’est pour cela que je ne crois pas vraiment à cette vidéo – mais bien sûr je vous crois vous et je pense que vous dites la vérité – mais je crois que des personnes dans votre groupe ont également pu se tromper sur l’interprétation des images, car le gouvernement chilien a bien réussi lui à merder…

Luis Elizando : Monsieur West, les gouvernements se trompent tout le temps, et nous-même nous fourvoyons également. Je ne veux pas faire de politique, mais nous avons même démarré des guerres sur des erreurs, alors d’accord si quelqu’un pense que le gouvernement est parfait je vous le présenterai, mais je crois que le gouvernement essaye vraiment de comprendre, et les ressources talentueuses que nous avons dépeigne une image très précise de ces choses. Avons-nous des réponses maintenant ? Non, c’est pour cela que nous les appelons des UAPS, car à la fin de la journée, nous ne savons toujours pas de quoi il s’agit.

Dans certains cas les choses peuvent être expliquées de manière conventionnelle, mais c’est la beauté de notre discussion, la vérité n’a pas la crainte d’avoir peur ; s’il s’avère un jour qu’il s’agit d’un modèle réduit piloté par un gamin, et bien on est okay avec cela.

Je me permets une disgression, il y’a 4 catégories de personnes…

  • La première s’en fout de ce qu’il se passe, ils seront toujours attachés à leurs convictions
  • La seconde est celle de ceux qui croient maintenant mais qui demandent des confirmations plus précises
  • La troisième est celle de ceux qui ne croient pas, mais qui pourraient éventuellement changer d’avis s’ils disposaient d’informations fiables
  • La quatrième sont des gens qui ne croiront jamais à rien peu importent les éléments qui sont fournis

Mon travail n’est pas de convaincre les gens, et je m’en tape que les gens me croient ou pas. Mon focus était de permettre au gouvernement de comprendre de quoi il s’agit, peu importe ce que c’est.

Que cela soit un ballon, un petit homme vert de mars, une nouvelle plateforme de surveillance Russe ou n’importe quoi d’autre, le gouvernement a le devoir de comprendre de quoi il s’agit, et de ne pas l’ignorer.

Point barre.

C’est cela qui me pousse à continuer d’avoir cette conversation d’une manière ouverte, avec n’importe qui qui souhaite l’avoir. Je ne suis payé pour cela, je n’ai pas ma chaine YouTube, je n’ai pas non plus de gains publicitaires, je le fais simplement car je crois en ce que je fais.

Je ne vais me mettre dans aucune des quatre catégories que j’ai cité auparavant. Je ne vais pas non plus essayer de me convaincre, c’est une perte de temps. Je ne veux pas dire aux gens ce qu’ils doivent croire ou pas.

Collecter des données, faites que le gouvernement fasse ce qui se doit pour collecter encore plus de données alors nous arriverons à comprendre.

Pour moi c’est la seule chose.

J’ai vu ces données, et je peux vous dire que des sénateurs et d’autres personnes au gouvernement ont reçus des briefings avec même encore plus d’informations, et ils pensent maintenant tous la même chose que ceux qui ont reçus ces rapports classifiés, soit qu’il faut prendre ces choses sérieusement.

C’est uniquement ma seule raison d’en parler. Je pense que nous devons être d’accord sur le fait qu’il faut plus de données…

Mike West : Oui j’aimerai avoir plus de données…

Luis Elizando : Et nous avons aussi besoin de plus de transparence…

Mike West : Oui je ferai partie de la catégorie des personnes qui seraient convaincues si elles pouvaient recevoir plus de données. Malheureusement vous ne pouvez pas les partager avec moi…

Luis Elizando : Je pense que des informations commencent à sortir, et d’une manière légale, c’est bien et ainsi personne ne sera ennuyé.

Mike West : Bien j’ai une immense liste de questions que j’aurai aimé vous poser, mais nous n’avons pas le temps …

Luis Elizando : J’ai été heureux de pouvoir parler avec vous…

Mike West : Merci de m’avoir consacré votre temps !

FIN TRADUCTION

CONCLUSIONS

SUR LES VIDEOS

Sur les vidéos, il n’est pas vraiment possible de départager leurs points de vue, ni même d’arriver à une conclusion définitive. Dans le cas de FLIR (la vidéo du tic-tac, il y a les témoignages des pilotes, soit David Fravor, sa co-ailière et Chad Underwood. De plus nous avons les témoignages de l’opérateur du RADAR du Princeton ainsi que celle du technicien de maintenance avec l’affaire des bandes. Même le capitaine du Nimitz, Max Clark, interrogé sur l’affaire du tic-tac, avait dit « It’s important his ship and everybody on it is kept safe from Unidentified Aerial Phenomenon (UAP) » (Il est important que son bateau et son équipage soit mis à l’abri des UAPS). Cela ne sous-entend pas qu’ils existent, mais que simplement la sécurité prévaut, et que personne ne souhaiter avoir de problèmes.

SUR L’UAPTF …

Nous savons maintenant que ces vidéos proviennent bien du Département de la Défense.

Nous savons aussi que Luis Elizando est bien la personne qui prétend être, et que l’AATIP a bien existé, malgré plusieurs années de dénégations de la part du DOD ; ces points ont été finalement admis et partiellement amenés au public. De nombreux échanges de mails ont produits grâce aux FOIA, notamment grâce au travail de « The Black Vault » qui a fait plusieurs dizaines de milliers de requêtes sur ces vingt dernières années.

Il existe encore, et apparemment cela n’a jamais cessé, une structure qui étudie le phénomène UFOS au sein du DOD. Une structure qui s’appuie tant sur des personnes en interne que sur des conseillers techniques et scientifiques externes, issus du milieu académique ou de l’industrie. On peut citer des noms qui reviennent fréquemment, comme le Dr.Harold E. Puthoff ou encore Steve Justice, un des plus grands experts reconnus dans le milieu de l’aviation aux USA. Ce dernier est depuis le 1er mars 2021 le vice-président de l’Ingénierie de Virgin Galactic (Virgin Galactic est une compagnie du Virgin Group du milliardaire Richard Branson, qui a pour but de vendre des vols suborbitaux au public).

La bonne question est pourquoi ces projets continuent d’exister alors que le projet Blue Book en 1973 avait conclu à aucuns phénomènes particuliers.

Ce qui est très intéressant du point de vue sociopsychologique est que le phénomène évolue avec son temps. En 1970 on parlait de « gaz des marais ». En 2016 on évoque des « moteurs à distorsions ».

Toutefois que le sujet soit porté par des noms connus ou prestigieux ne donne pas pour autant corps à un phénomène particulier. Nous avons le cas d’un scientifique français qui s’est perdus de longues dates dans des errances intellectuelles totalement fantaisistes.

Sans données supplémentaires, aucune analyse ne peut être produite.

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