Philip J. Corso – Dawn of a New Age

Toledo, le 28 aout 2025

Qu’est-ce que Dawn of a New Age ?

Il s’agit du manuscrit original de Philip J. Corso, écrit dans les années 1990, avant sa mort en 1998. Il constitue ses notes manuscrites non éditées, présentant un récit plus brut et fidèle de ce qu’il souhaitait réellement transmettre — contrairement à la version plus « romancée » publiée sous forme de livre Wikipédia+12Internet Archive+12AbeBooks+12.

Ce document de 175–176 pages a d’abord été publié en Italie en 2003, sous le titre L’Alba di una Nuova Era, avant d’être, pour la première fois aux États-Unis, rendu accessible en anglais dans sa version non censurée

Il est accessible en ligne ici

https://archive.org/details/PhilipJ.Corso-DawnOfANewAge

Que contient ce manuscrit ?

Corso y relate son rôle en tant que chef du Foreign Technology Desk (Bureau des technologies étrangères) au sein du département Recherche et Développement de l’armée américaine entre 1961 et 1963 Universe Research 寰宇探研+3Reed Summers+3PR.com+3.

Il affirme avoir été chargé d’étudier des artefacts extraterrestres récupérés lors de l’incident de Roswell (1947), des objets qu’il a transmis à des entrepreneurs du secteur privé pour le développement de technologies comme les puces électroniques, la fibre optique, les lasers, et d’autres innovations militaires Wikipédia+4Internet Archive+4Reed Summers+4.

Ce manuscrit contraste fortement avec The Day After Roswell (la version publiée) qui était plus épurée, censurée et en partie réécrite — Corso en lui-même aurait barré de nombreux passages dans cette version avant d’abandonner AbeBooks+6Internet Archive+6Wikipédia+6.

Réactions et contexte

Sur Reddit, un utilisateur décrit ce manuscrit comme « magnifique à lire », mais souligne aussi le caractère presque science-fiction de certains passages : référence à l’expérience de Philadelphie, voyages dimensionnels, etc. Reddit. Une autre note des erreurs typographiques surprenantes, ce qui suscite des doutes sur son authenticité pour certaines personnes Reddit.

La version officielle publiée après (The Day After Roswell) a souvent été qualifiée de mémoire douteux, voire hoax, par les sceptiques, en raison d’erreurs factuelles et de récits chronologiquement invraisemblables Wikipédia

En bref, Dawn of a New Age est une source passionnante si tu t’intéresses à l’ufologie « militaire » et aux théories de rétro-ingénierie, mais pour ceux qui connaissent l’histoire de notre technologie, c’est une vaste blague.

En ce qui nous concerne, il représente surtout un charabia pseudo-scientifique délirant, teinté de mysticisme fou, avec une charge atomique de complotisme, du genre, « Ce sont les technologies ET qui ont fait la fortune des 500 plus grandes entreprises américaines  (TOP500) ».

Bien sûre, imagine que tu es limité dans tes connaissances, genre tu es prof de travaux manuels, et que tu tombes sur ce manuscrit, et bien c’est un peu comme si tu vois le Petit Jésus.

Dawn of a New Age – Version condensée & traduite

1. Introduction

Corso présente son manuscrit comme un témoignage personnel sur une réalité cachée :

  • Le gouvernement américain aurait en sa possession depuis Roswell 1947 du matériel d’origine non humaine.
  • Sa mission, dans les années 1960 au Pentagone, était de faire “fuiter” ces technologies dans l’industrie américaine, pour les intégrer discrètement au progrès technologique.
  • Contrairement au livre The Day After Roswell (publié après coup), ce manuscrit est plus brut : il contient des réflexions quasi mystiques, parfois confuses, mais aussi des révélations directes.

2. Roswell et la récupération

  • Corso insiste : Roswell était réel. Des débris et des corps ont été retrouvés.
  • Le matériel provenait d’un engin non terrestre capable de manipuler l’espace-temps.
  • Les créatures (les fameux “EBEs”) n’étaient pas des pilotes au sens classique, mais plutôt une forme bio-technique, presque comme des “biomachines” génétiques, créées pour voyager et exécuter des missions.

3. La mission de Corso au Pentagone

  • En 1961–63, il travaillait au Foreign Technology Desk (Bureau des technologies étrangères).
  • Sa tâche : faire passer ces découvertes dans les circuits civils et militaires, en les attribuant officiellement à la recherche humaine.
    • Exemples donnés :
      • Fibres optiques
      • Circuits intégrés (microprocesseurs)
      • Lasers
      • Technologies de vision nocturne
  • Selon lui, la Silicon Valley doit beaucoup à Roswell, mais ne le saura jamais officiellement.

4. Une “nouvelle ère” pour l’humanité

  • Le titre vient de son idée que l’humanité est à l’aube d’un âge nouveau grâce à ces technologies.
  • Mais Corso avertit : ce n’est pas seulement du progrès technique.
    • Les EBEs nous observent et interviennent discrètement.
    • Leur but ne serait pas une invasion militaire, mais un programme à long terme d’influence.
    • Il parle presque d’un “plan d’élevage” de l’humanité.

5. Réflexions métaphysiques

C’est là que le manuscrit devient plus étrange :

  • Corso évoque des expériences liées au temps, aux dimensions parallèles et à l’expérience de Philadelphie (expérience navale de téléportation supposée).
  • Il suggère que les EBEs maîtrisent l’ingénierie de la conscience autant que la physique.
  • Il parle aussi de la religion, affirmant que l’Église catholique savait (ou pressentait) qu’il existait “d’autres créatures de Dieu dans l’univers”.

6. Conflits internes et secret

  • Corso explique que tout ceci était compartimenté. Même au Pentagone, très peu de gens savaient.
  • Il admet que beaucoup de ses collègues pensaient qu’il exagérait ou qu’il “fantasmait”.
  • Pourtant, il reste convaincu que son rôle était central dans la diffusion contrôlée des découvertes.

7. Conclusion du manuscrit

  • Corso termine sur une note optimiste et inquiétante à la fois :
    • Optimiste, car ces technologies peuvent améliorer notre civilisation.
    • Inquiétante, car nous sommes peut-être déjà intégrés dans un plan extraterrestre que nous ne comprenons pas.
  • Pour lui, l’humanité doit se préparer à une révélation graduelle : la preuve que nous ne sommes pas seuls, et que notre développement a déjà été influencé par “eux”.

⚖️ Explications et contexte

  • Beaucoup d’éléments du manuscrit réapparaissent dans The Day After Roswell, mais en version plus “nettoyée” pour le grand public.
  • Le manuscrit original montre davantage un Corso visionnaire, mystique, parfois délirant, et moins “officier rationnel”.
  • Les critiques :
    • Incohérences historiques (technologies déjà en cours de développement par les humains avant Roswell).
    • Références de science-fiction (Philadelphie, voyages dimensionnels).
  • Les partisans :
    • Y voient une confirmation du programme de rétro-ingénierie.
    • Soulignent que Corso a tenu ces propos jusqu’à sa mort, sans les renier.

⚙️ Les apports technologiques selon Corso

1. Transistors

  • Corso parle de petits composants semi-conducteurs retrouvés dans les débris.
  • Il affirme que ceux-ci auraient “inspiré” les premiers transistors.

💡 Contexte réel : Le transistor a été inventé en 1947… la même année que Roswell, aux Bell Labs.

Ici, la coïncidence temporelle est très frappante et nourrit l’argument ufologique des personnes ayant quitté l’école un peu trop tôt.

Mais pourtant…L’étude des semi-conducteurs démarre bien avant 1947…

En 1833, Michael Faraday remarque l’augmentation du pouvoir conducteur de certains métaux lorsque l’on augmente la température.

En 1839, Edmond Becquerel découvre l’effet photovoltaïque.

En 1879, l’ Effet HallEdwin Herbert Hall découvre une différence de potentiel dans le cuivre dans la direction perpendiculaire au courant et au champ magnétique

Etc.

Cela étant, tout le monde croit que le transistor a été inventé en 1947, du moins c’est ce que l’histoire a retenu, mais évidemment, cela est totalement faux.

Dès le début des années 1900, certains physiciens avaient déjà l’idée de contrôler un courant électrique par un autre signal dans les solides, comme cela avait été réalisés avec les tubes à vide.

En 1925, l’ingénieur allemand Julius Edgar Lilienfeld dépose aux États-Unis un brevet pour un “amplificateur à effet de champ” (ce qui correspond en fait au principe du transistor MOSFET moderne).

https://worldwide.espacenet.com/patent/search/family/035202468/publication/US1745175A?q=pn%3DUS1745175

La théorie existait déjà depuis plusieurs années, ainsi que des exemples d’implémentation dans des schémas électroniques.

Problème : à l’époque, la technologie des matériaux (semi-conducteurs purs, oxydes stables, lithographie fine) n’existait pas encore pour fabriquer réellement son dispositif.

Lorsque BrattainBardeen et Shockley, les premiers à avoir fait fonctionner un transistor, voulurent déposer un brevet sur leur invention, ils se virent opposer une fin de non-recevoir sur bien des points en raison de l’existence des brevets Lilienfeld.

Vous comprenez maintenant que le « Transistor » n’est pas tombé du ciel, mais qu’au contraire c’est l’aboutissement de dizaines d’années d’étapes et d’innovation, par des chercherus qui ont laissés une empreinte indélébile dans l’histoire.

2. Circuits intégrés / microprocesseurs

  • Corso raconte avoir reçu de son coffre-fort des “wafers” translucides gravés de motifs microscopiques.
  • Il dit les avoir remis à Bell Labs et IBM, en les présentant comme des “technologies étrangères” capturées par l’armée soviétique.
  • Pour lui, cela aurait conduit à l’essor des circuits intégrés dans les années 1960.

💡 Contexte réel : Les circuits intégrés sont attribués à Jack Kilby (Texas Instruments, 1958) et Robert Noyce (Fairchild, 1959). La chronologie est très serrée : Corso dit avoir transmis les pièces au début des années 60, juste quand ces découvertes apparaissaient déjà dans le civil.

C’est plutôt une récupération de gloire que de réalité….

Il faut déjà comprendre ce qu’est un circuit intégré : Ce sont simplement des transistors interconnectés ensemble sur le même support physique (Die).

À l’époque, Kilby avait tout simplement relié entre eux différents transistors en les câblant à la main. Il ne faudra par la suite que quelques mois pour passer du stade de prototype à la production de masse de puces en silicium contenant plusieurs transistors. 

Certains circuits intégrés sont utilisés comme système de portes logiques (AND, NOR, ET, etc.…) suivant les principes de l’algèbre Booléenne, alors que d’autres ont des fonctions de traitement de signaux analogiques, comme l’amplifications.

Les fonctions d’amplifications électroniques étaient déjà utilisées avec les tubes à vide, et Lee De Forest a inventé en 1907 la triode.

Je rappelle tout de même que l’algèbre de Bool a été lancée en 1854 par George Boole, et qu’elle était déjà utilisée dans les ordinateurs électromécaniques, puis dans les ordinateurs utilisant des tubes à vides, puis enfin dans les ordinateurs utilisant les semi-conducteurs.

3. Fibre optique

  • Dans les débris de Roswell, Corso dit avoir vu des “fils transparents qui conduisaient la lumière”.
  • Selon lui, ces échantillons ont été remis à des laboratoires militaires, ce qui aurait lancé la recherche sur la transmission optique.

💡 Contexte réel : Les premiers brevets sur la fibre optique datent de 1956 (Abraham Van Heel, Basil Hirschowitz). La fibre pratique pour télécommunications apparaît au début des années 1970 chez Corning Glass. Ici aussi, la recherche était déjà bien avancée.

Dans l’antiquité, les Egyptiens fabriquaient déjà des fontaines magiques, avec des jets d’eau lumineux éclairés par un feu dissimulé.

À l’époque des Grecs anciens, le phénomène du transport de la lumière dans des cylindres de verre était déjà connu.

Il était mis à profit par les artisans du verre pour créer des pièces décoratives. Plus tard, les techniques de fabrication utilisées par les artisans vénitiens de la Renaissance pour fabriquer les millefiori ressembleraient beaucoup aux techniques actuelles de fabrication de la fibre optique.

L’utilisation du verre en conjonction avec la lumière n’est donc pas récente.

La première démonstration scientifique du principe de la réflexion totale interne fut faite par les physiciens suisse et français Jean-Daniel Colladon à Genève et Jacques Babinet à Paris au début des années 1840, démontrant que la lumière pouvait suivre des courbes.

Bref, Corso enfonce très violemment des portes ouvertes, fermées seulement pour les LOW IQ.

4. Vision nocturne et image intensifiée

  • Corso évoque des lentilles et plaques fines capables de convertir la lumière infrarouge en spectre visible.
  • Il dit avoir remis ce matériel à des entreprises de défense, menant aux lunettes de vision nocturne utilisées au Vietnam.

💡 Contexte réel :

Les jumelles de vision nocturne sont utilisées pour la première fois pendant le second conflit mondial, elles connurent ensuite plusieurs étapes de développement technologique.

Les premières furent installées sur les camions GAZ-AA. Semblables à des jumelles, elles étaient équipées d’un convertisseur de lumière électronique et optique. En haut du camion, équipé d’une série de batteries, trônait un phare de 250 watts, et des capteurs infrarouges sur les lunettes transformaient la lumière réfléchie en une image lisible

5. Laser

  • Selon Corso, les engins contenaient des dispositifs optiques qui inspiraient le développement du laser.
  • Il décrit des “rayons cohérents” utilisés pour la navigation et la communication des EBEs.

💡 Contexte réel :
Le laser a été inventé officiellement en 1960 par Theodore Maiman (à partir des recherches théoriques de 1917 avec Einstein, puis des travaux sur le maser). Corso ne fait donc que coller son récit à une invention déjà en cours.

6. Kevlar et matériaux composites

  • Corso affirme que certains débris de Roswell étaient faits d’un matériau ultraléger, résistant à la chaleur et indéchirable.
  • Pour lui, cela a inspiré la recherche qui a mené au Kevlar et aux composites aérospatiaux.

💡 Contexte réel :
Le Kevlar a été inventé en 1965 par Stephanie Kwolek chez DuPont. Des recherches sur les fibres synthétiques étaient déjà très avancées. Là encore, Corso place Roswell comme “source secrète”.

7. Micro-ondes et propulsion dirigée

  • Il dit que les systèmes de l’engin utilisaient des micro-ondes focalisées pour la propulsion et la communication.
  • Pour lui, cela a influencé la recherche sur les radars avancés et plus tard sur les armes à énergie dirigée.

💡 Contexte réel :

Une liaison CalaisDouvres est réalisée en 1931, en 19 centimètres (~1,57 GHz) sur 40 kilomètres de distance.

L’application des faisceaux hertziens à la communication a émergé des technologies radar de la Seconde Guerre mondiale, avec des liaisons militaires et civiles dans les années 1940.

L’idée de repérer un objet à distance, la télédétection, autrement dit le RADAR, a commencé au début de ce siècle quand Christian Hülsmeyer applique les lois de l’électromagnétisme de Maxwell et utilise les ondes électromagnétiques découvertes par Hertz dans un précurseur du radar, le « Telemobiloskop » (Reichspatent Nr. 165546).

Les années 1920 et 1930 verront plusieurs découvertes en électronique rendant possible le développement d’un système opérationnel, juste à temps pour la Seconde Guerre mondiale

Là-aussi, les ET ne font que nous apporter des technologies maitrisées depuis bien longtemps.

Opération Philadelphie

Il évoque aussi cette pseudo expérience délirante, dont un article a déjà été posté ici :

https://www.uap-blog.com/le-moteur-antigravite-de-thomas-townsend-brown/

Et tout le reste…

Il va parler aussi de la nourriture, les manipulation génétiques, enfin tous ces trucs à la mode à ce moment, en prenant bien soin de prendre le plus gros marteau possible et de viser ses doigts, mais pas le clou.

📌 (Triste) Bilan

  • Pour les ufologues : le timing est trop parfait. Beaucoup d’innovations majeures apparaissent juste après Roswell → la thèse d’un transfert technologique secret semble crédible pour les simplets qui ne savent pas de quoi ils parlent.
  • Pour les sceptiques : toutes ces technologies avaient déjà des bases solides avant 1947 (physique quantique, chimie des polymères, semi-conducteurs). Corso a évidemment reconstruit l’histoire a posteriori.
  • Dans son manuscrit : il insiste surtout sur son rôle de “passeur discret” entre les artefacts et l’industrie. Il se décrit comme un maillon de la chaîne, pas comme l’inventeur. On a surtout affaire à un très gros mythomane.

Et pourtant, en 2025, vous avez même des scientifiques comme Eric Davis qui vous regardent droits dans les yeux en affirmant que « Roswell c’est vrai », sans évidemment produire la moindre once de preuve pour soutenir leurs déclarations ridicules.

Évidemment, Luis Elizondo aussi y croit dur comme fer (La première fois qu’il a dit cela m’a instantanément fait comprendre que j’avais affaire à un clown), et c’est évidemment suivis par une cohorte de Tubeurs à deux balles qui font chambre d’écho.

A lire…

La Vérité sur Roswell

Analyse succincte du livre de Luis Elizondo

2025 – Comment en finir avec les OVNIS ?

Baptiste Friscourt et la fibre optique…

Analyse – Le Bal des Prophètes

Et rappelez-vous de tous les abrutis, comme David Grusch, qui nous affirmait avoir une dizaine de soucoupes, et le retentissement que cela avait eu.

Pour rien ;>)

LES RESPONSABLES DU RENSEIGNEMENT DISENT QUE LES USA ONT RÉCUPÉRÉ UN ENGIN…