Rapport de Bigelow Aerospace sur l’affaire du Nimitz

Résumé du rapport intitulé “Summary Report on BAASS UAP Analysis Capabilities” (2010)

Toledo, le 1 juin 2025

Ce document a fuité sur Internet, mais il était déjà connu.

Je l’ai capturé est mis ici :

Voici un résumé :

📌 Contexte et Objectif du Rapport

Le rapport a été rédigé par Bigelow Aerospace Advanced Space Studies (BAASS) à la demande de la Defense Intelligence Agency (DIA), dans le cadre d’un contrat visant à analyser les menaces potentielles à la sécurité nationale posées par les phénomènes aériens non identifiés (UAP).

🛠️ Capacités et Ressources de BAASS

BAASS a développé trois piliers :

  1. Capteurs de terrain et personnel hautement qualifié
  2. Base de données centralisée des performances des UAP (Data Warehouse : CAPELLA)
  3. Compétences avancées en modélisation numérique (ANSYS Multiphysics FEA)

Le logiciel ANSYS permet de modéliser les comportements physiques d’UAPs à travers des simulations 3D (écoulement de fluide, radar, acoustique…).

✈️ Analyse de l’incident du « Tic Tac » (2004)

  • Observé par des F/A-18F de l’US Navy au large du Mexique.
  • Objet blanc, lisse, de ~12-15 mètres, sans ailes ni moyens de propulsion visibles.
  • Comportements : descente de 60’000 pieds à 50 pieds en quelques secondes, mouvements stationnaires, accélérations brusques et virages extrêmes, sans signature radar claire.
  • Aucune explication par des technologies humaines connues.
  • Simulations menées : écoulements compressibles/incompressibles, signatures acoustiques et radar.

🧪 Travaux Scientifiques Réalisés

  • Analyse de la dynamique des fluides autour d’objets type « Tic Tac » et sphériques.
  • Modélisation des impacts dans l’eau pour simuler les USOs (objets sous-marins non identifiés).
  • Études acoustiques sous-marines (jusqu’à 10’000 Hz).
  • Études électromagnétiques (RCS – Radar Cross Section) de sphères métalliques.

📂 Base de Données CAPELLA

Intègre 11 bases de données (Blue Book, MUFON, Weinstein, etc.) analysées selon le modèle en six couches de Vallee-Davis :

  1. Physique
  2. Anti-physique
  3. Psychologique
  4. Physiologique
  5. Psychique
  6. Culturelle

🎯 Objectif à Long Terme de BAASS

Créer des technologies de rupture (propulsion, furtivité, énergie dirigée…) pour des applications aéronautiques, spatiales et de défense, avec un horizon jusqu’à 2050.

📡 Analyse Radar des UAPs – Focus sur la RCS

🔍 Objectif

Comprendre dans quelle mesure les UAPs (notamment sphériques) peuvent être détectés ou rester furtifs via les radars militaires, en modélisant leur section efficace radar (Radar Cross Section – RCS).

🧪 Méthodologie Utilisée

  • Utilisation du logiciel ANSYS Multiphysics pour simuler les réponses électromagnétiques d’un objet sphérique métallique de 10 m de diamètre, avec un revêtement diélectrique de 1 m.
  • Études menées à 300 MHz, avec maillage fin (25 et 50 éléments par longueur d’onde).
  • Modélisation par harmoniques complètes pour obtenir la répartition de l’onde réfléchie.

📈 Résultats Clés

  • La RCS d’une sphère métallique « nue » est élevée et facilement détectable.
  • Ajout d’un revêtement diélectrique permet une réduction importante de la signature radar, dans certains cas de plusieurs décibels.
  • Répartition de l’énergie radar dépend fortement :
    • de l’angle d’incidence,
    • des caractéristiques du matériau,
    • de la géométrie exacte (symétrie, revêtements),
    • et de la distance au radar (effet de diffusion lointaine).

📉 Furtivité Potentielle

Ces modélisations montrent qu’un objet bien conçu — même de forme simple comme une sphère — peut réduire sa visibilité radar de façon drastique, notamment avec un revêtement électromagnétique adaptatif.

📷 Visualisations Fournies

  • Contours de champ électrique (en volts/mètre),
  • RCS normalisé en dB pour différents maillages,
  • Comparaison entre sphère pleine et sphère revêtue.

🛑 Limites Observées par la Navy lors de l’incident du Tic Tac

  • Les radars embarqués n’ont pas pu obtenir un verrouillage (lock-on) sur l’objet.
  • Aucun signal de brouillage électronique (jam) détecté.
  • L’objet apparaissait brièvement puis était “dropped” automatiquement par les filtres logiciels comme « cible impossible » → typique de furtivité extrême ou comportements non conventionnels.

📚 Conclusion

L’étude radar suggère que certains UAPs pourraient employer :

  • Des formes géométriques peu réfléchissantes (ex : sphère, « Tic Tac »),
  • Des matériaux absorbants ou modifiant le signal radar,
  • Une capacité active de signature réduite (furtivité électromagnétique avancée),
    rendant leur détection et leur poursuite par radar extrêmement difficile.

Ce que j’en pense…

Bon, ce rapport a un avantage (S’il a été établi correctement en lieu et en heure…), c’est de donner du poids aux observations du Nimitz, en précisant qu’elles n’ont pas été inventées après 2010, date du rapport, et peut-être même pas inventées du tout, et que les témoignages de David Fravor et ses acolytes sont correctes.

Beaucoup de pages traitent de la dynamique des fluides, ce qui est excellent, mais à supposer qu’il s’agisse vraiment d’un appareil NHI, comme certains le croient, il est fort probable que la mécanique des fluides ne soit d’aucune aide ici.

Pas plus que l’analyse sur la partie RADAR, qui m’a pourtant spécialement intéressé.

Je m’étonne que la fréquence du RADAR dans ce modèle ait été de 300 MHZ, ce qui est beaucoup trop bas, mais cependant c’était peut-être dû aux limitations de ANSYS à l’époque, ou pour simplifier la génération des modèles.

Le radar SPY-1 (AN/SPY-1) – Aegis Combat System fonctionne plutôt dans la bande S, vers 3,1 à 3,5 GHz (longueur d’onde : ~9 à 10 cm).

Si certains radars fonctionnent bien dans les 300 MHZ, ils ne sont pas utilisés comme unité mobile aérienne ou marine.

Donc en utilisant des fréquences différentes, on aurait d’autres rendus, mais finalement peu importe, le but étant de comprendre le principe de la démonstration.

Une valeur scientifique ?

A-t-il une valeur scientifique ? Non certainement pas, car les données sont très spéculatives, tous comme les différents scénarios d’analyses, même s’ils sont bien faits.

Oui il y a une méthodologie rigoureuse en ingénierie, un traitement de données empiriques et base de données structurée (Projet CAPELLA) …Même si « mes sources » m’indiquent qu’il s’agit d’une collection de fichiers Excel

Mais ont ne sait pas ce que contient la base de données, ni la précision des informations qui s’y trouvent.

Beaucoup d’éléments, notamment les données brutes radar, FLIR, ou témoignages complets, ne sont pas inclus.

Certains passages font référence à des hypothèses comme le « spatial temporal translation », les « effets biologiques » ou les « anomalies anti-physiques », sans cadre théorique reconnu ni vraiment appuyés.

Pour rester très aimables, je pourrai dire qu’il y a un sérieux manque de neutralité potentielle.

Peu importe : Baptiste Friscourt et la cohorte des croyants vont sauter de joie sur cette dinguerie.

🧑‍🔬 Scientifiques et chercheurs cités

Ils sont connus pour être tout de même très / trop spéculatifs (et perchés…). Le temps a montré qu’ils étaient même des coquilles vides. Désolé, mais cela devait être dit ainsi.

  1. Jacques Vallée
    • Cité pour son modèle en six couches d’analyse des UAPs (physique, anti-physique, psychologique, physiologique, psychique, socioculturelle).
    • Référencé à plusieurs reprises comme cadre d’analyse central.
  2. Dr. Eric W. Davis
    • Connu pour ses travaux avec la Defense Intelligence Agency (DIA).
    • Associé au développement de la structure analytique et à des recherches sur la propulsion avancée.
    • Co-auteur du modèle Vallée-Davis.
  3. Dr. John Alexander
    • Mentionné pour son expérience dans le domaine des armes non conventionnelles et de la guerre non létale.
    • Lié aux réflexions sur les implications stratégiques des UAPs.
  4. Michael D. Swords
    • Historien des sciences, membre du CUFOS.
    • Citations liées à l’historique et la crédibilité de cas d’observations UAP.
  5. Richard Haines
    • Ancien de la NASA.
    • Spécialisé dans les témoignages de pilotes ; considéré dans les analyses d’incidents comme celui du « Tic Tac ».
  6. Paul Hill
    • Ancien ingénieur de la NASA, auteur de Unconventional Flying Objects.
    • Ses modèles de propulsion sont mentionnés comme source de comparaison.

Voici une carte mentale représentant les principaux auteurs, concepts et relations dans le rapport BAASS UAP Analysis Capabilities.

Carte mentale des contributeurs du rapport
  • BAASS est au centre, connectée à :
    • ses outils (comme ANSYS FEA),
    • ses projets (Project CAPELLA),
    • l’incident clé étudié (Tic Tac),
    • et les bases de données utilisées.
  • Jacques Vallée et Eric Davis sont liés à la structure analytique CAPELLA.
  • Paul Hill, John Alexander et Richard Haines sont associés à l’analyse du cas Tic Tac.
  • Michael Swords et Richard Haines sont liés aux bases de données historiques UAP.

Oui je sais : C’est toujours un peu les mêmes que l’on retrouve depuis longtemps. Où est Harold Puthoff ?

📚 Bases de données ou travaux référencés

C’est très intéressant, mais ces bases ne contiennent rien de très précis, en tout cas pas de relevés techniques pertinents. On y trouve surtout des déclarations.

  • Base Blue Book
  • Base UFOCAT
  • Base MUFON
  • Catalogue de Dominique Weinstein (cas aéronautiques)
  • US Navy/NORAD/NSA (citations anonymisées ou classifiées)

Son objectif final ?

Le rapport n’est pas neutre ou purement académique : il vise à documenter une capacité d’analyse en vue de financement, développement ou justification stratégique.

Je crois qu’il devait surtout plaire à Bigelow pour continuer de toucher de l’argent, car nous voyions bien avec les dernières informations que cela reste toujours au centre des préoccupations de cette fine équipe.