Les escrocs de l’effroi – Comment des militants farfelus et des chasseurs de fantômes « fous » ont convaincu le Congrès de chasser les OVNI.
Traduction par Toledo, le 24 décembre 2023 – Tous droits réservés
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Vous êtes ici, au milieu d’un effet domino.
Un effet domino qui a commencé il y a des années et qui ne montre aucun signe d’arrêt.
Une histoire qui a fait l’effet d’une bombe affirme que les OVNI sont réels, un dénonciateur affirme que le gouvernement le sait, que l’armée les a rencontrés, tous les jours depuis des années, qu’il y a des vidéos et des photos.
Des initiés parlent de véhicules extraterrestres. Le Congrès déclare que nous devons en savoir plus sur les OVNI.
Un groupe de travail a été créé pour déterminer s’il s’agit d’extraterrestres, mais un rapport a été publié pour dire que c’est peut-être vrai, et l’information est accompagnée d’un sceau officiel.
Le gouvernement semble prêt à s’engager sur le long terme et les dominos tombent.
Luis Elizondo : » Je vous dirai sans équivoque qu’il y a des preuves très convaincantes que nous ne sommes peut-être pas seuls « .
Tout cela semble se diriger vers une vérité ultime que l’on ne peut plus ignorer, une révélation qui, pour le meilleur ou pour le pire, définira encore davantage l’univers.
Mais l’histoire était trop belle pour être vraie.
L’histoire était fausse, et au lieu de nous rapprocher de la vérité, nous ne pourrions probablement pas en être plus éloignés.
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Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas familiers avec l’histoire actuelle des OVNI et les personnages qui la composent, voici un bref rappel basé sur des informations qui ont été rapportées à l’origine.
En 2007, à la demande du sénateur Harry Reid, le Pentagone, par l’intermédiaire de l’agence de renseignement de la défense, a créé un programme sur les OVNI, appelé programme d’identification des menaces aérospatiales avancées (Advanced Aerospace threat identification program ou AATIP).
Le premier directeur de l’ATP était une personne dont le nom n’a pas été communiqué et qui est restée inconnue. Le directeur suivant de l’AATIP était Luis Elzando, un responsable du contre-espionnage au Pentagone qui est maintenant devenu le visage de toute l’histoire.
L’AATIP a été financé à hauteur de 22 millions de dollars. Le Pentagone a attribué ces 22 millions de dollars à Bigalow Aerospace Advanced Space Studies, ou BAASS.
BAASS a été chargé d’effectuer les recherches sur les OVNI et les investissements de l’AATIP.
BAASS a été fondée par Robert Bigelow, millionnaire et soutien financier de longue date de Harry Reid.
Bigelow a chassé les OVNI toute sa vie. L’équipe de BAASS comprenait Harold Puthoff, un ancien membre de l’Église de Scientologie, qui prétend être un médium capable de prédire l’avenir.
Pendant la guerre froide, Puthoff a participé au projet Stargate de la CIA, qui visait à créer des espions psychiques capables d’utiliser des pouvoirs paranormaux pour lutter contre les Russes.
Stargate a été arrêté après avoir échoué à atteindre cet objectif.
Le reste de l’équipe de BAASS est largement inconnu.
L’AATIP a enquêté sur les ovnis pendant 5 ans, de 2007 à 2012.
En 2012, le Pentagone a supprimé le financement du programme et l’a arrêté, en déclarant qu’il avait été déterminé que d’autres questions plus prioritaires méritaient d’être financées.
Malgré la perte de financement, Luis Elizondo a affirmé qu’il avait continué à faire fonctionner l’AATIP pendant des années, en restant directeur du programme.
Le 4 octobre 2017, Luis Elizondo a démissionné de son poste au Pentagone, frustré que les OVNIs ne soient pas pris au sérieux par les dirigeants militaires du Département de la Défense.
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Immédiatement après sa démission, Luis Elizondo, Harold Puthoff et d’autres ont porté l’histoire de l’OVNI à l’ancienne rockstar de Blink 182, Tom DeLonge, et à To the Stars Academy, ou TTSA, une société à but lucratif spécialisée dans la science et le divertissement.
Le 11 octobre, la TTSA a organisé une conférence de presse à laquelle ont participé Tom DeLonge, Luis Elizondo, Harold Puthoff et d’autres anciens fonctionnaires qui prétendaient avoir de nouvelles révélations sur les OVNI.
Tom DeLonge a présenté Luis Elizondo au monde pour la première fois.
« Je m’appelle Luis Elizondo. Pendant près de dix ans, j’ai dirigé un programme sensible d’identification des menaces aérospatiales, AATIP, axé sur les technologies aériennes non identifiées. C’est à ce poste que j’ai appris que le phénomène était bel et bien réel.
Outre les révélations sur Luis Elizondo et le programme OVNI du Pentagone, DeLonge a également annoncé qu’il allait construire un engin exotique doté d’une source d’énergie susceptible de révolutionner le monde – construire son propre OVNI.
Une autre présentation de Chris Melon, ancien fonctionnaire du ministère de la défense, a révélé un nouveau cas d’OVNI choquant, et il a montré une grande photo de l’OVNI.
Chris Mellon : « A un moment donné, l’objet monte à 880 000 pieds, plane, puis descend à des vitesses supersoniques et s’arrête complètement Comment a-t-il pu accomplir ces exploits ? »
L’OVNI sur la photo a été plus tard rapporté comme étant juste un ballon de fête hors focus, donc flou…
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La réaction des médias grand public à cet événement a été présentée comme une information insolente sur les célébrités, plutôt que sur la science ou la défense nationale, mais tout cela allait changer le jour même de sa démission, les membres de la TTSA ont présenté Luis Elizondo à Leslie Kean, auteur et chercheur de longue date sur les OVNIs.
Elle l’a interviewé et a publié deux articles dans le Huffington Post à la mi-octobre, qui ont révélé en exclusivité l’existence du programme OVNI du Pentagone et le rôle de Luis Elizondo dans ce programme.
Cependant, ces deux articles sont restés largement ignorés par les grands médias.
Leslie Kean a alors contacté son associé de longue date, le journaliste Ralph Blumenthal.
Le 16 décembre 2017, le New York Times et Politico ont publié en première page des articles qui révélaient au monde entier le programme d’OVNI, AATIP, du Pentagone, y compris des vidéos d’OVNI filmées par l’US Navy.
En quelques heures, des douzaines d’autres agences de presse ont publié l’histoire, et en quelques jours, des centaines de personnes ont vu le premier domino tomber.
Luis Elizondo : « Il existe des preuves très convaincantes que nous ne sommes peut-être pas seuls, quoi que cela veuille dire. »
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Mais certaines personnes avaient des doutes, elles avaient remarqué que quelque chose n’allait pas, que certaines choses ne collaient pas. L’une de ces personnes était le chercheur John Greenewald, l’une des plus grandes autorités nationales en matière de secrets gouvernementaux.
Il dirige The Black Vault, un site web qui héberge des millions de pages de documents gouvernementaux obtenus par le biais de la loi sur la liberté d’information.
Lorsqu’il a lu les histoires d’OVNI de décembre 2017, il a immédiatement remarqué d’étranges divergences.
John Greenewald : « Eh bien, dès le départ, j’ai remarqué que les reportages de Brian Bender à Politico et euh Leslie Kane, Ralph Blumenthal et Helen Cooper au New York Times, avaient un nom de programme légèrement différent. Politico parle d’un programme d’identification des menaces pour l’aviation avancée, tandis que le New York Times parle d’un programme d’identification des menaces pour l’aérospatiale avancée. Je veux dire qu’il y a eu sept ou huit variantes, je les ai tous alignés avec les dates et l’identité de l’organe de presse, et il y a eu plusieurs variations différentes de ce qu’AATIP signifiait, et pour un enquêteur, un chercheur comme moi et beaucoup d’autres personnes, si vous cherchez quelque chose, vous devez avoir le bon nom parce que si vous n’avez pas le bon nom, comment allez-vous trouver quelque chose, n’est-ce pas ? «
Steven Greenstreet : Juste ! Parce que lorsque vous soumettez une demande au titre de la loi sur la liberté de l’information, vous devez préciser au gouvernement ce que vous demandez. Ainsi, si vous demandez le programme d’identification des menaces de l’aviation avancée, le gouvernement pourrait vous répondre que ce programme n’existe pas.
John Greenewald : absolument…
Steven Greenstreet : Parce que le nom n’est pas le bon…
John Greenewald : oui !
Steven Greenstreet : …Et vous pourriez soudain vous retrouver à la recherche de la vérité pour obtenir les vrais documents, n’est-ce pas ?
John Greenewald : L’exactitude de ces données était extrêmement importante…
Le Pentagone reconnaît officiellement son programme d’identification des menaces pour l’aviation avancée…
John Greenewald : « Il était donc évident qu’il y avait quelque chose d’étrange derrière la signification de l’acronyme. »
L’article original du New York Times indique que le programme a débuté en 2007, mais plus loin dans le même article, on peut lire que le financement et la création du contrat du programme n’ont pas eu lieu avant fin 2008.
John Greenewald : « En creusant un peu, on se rend compte que l’appel d’offres n’a jamais été publié pour que les entreprises puissent soumissionner en vue d’obtenir le contrat, et qu’il ne l’a été qu’en 2008. Pourtant, on nous a fait croire que l’AATIP avait débuté en 2007. Comment peut-on lancer un appel d’offres un an après le début du programme, alors que le rapport indique que 22 millions de dollars ont été attribués à un entrepreneur qui a commencé à travailler un an avant que l’appel d’offres ne soit lancé, ce qui n’a aucun sens ! »
Pour ajouter à la confusion, le rapport de Politico publié le même jour que le Times, avec apparemment les mêmes sources que le Times, dit que l’AATIP a commencé en 2009. Quoi ?
En journalisme, les dates et les noms sont si fondamentaux que l’on veut que ces informations soient exactes et que les dates soient correctes. On ne peut pas se tromper d’un an ou deux et, à ce jour, les dates du programme OVNI restent très variables.
John Greenewald : « En général, dans ce genre de rapport, si une chose est fausse, il faut se demander ce qu’il y a d’autre qui ne va pas ! »
D’autres questions et problèmes ont surgi concernant le rôle de Luis Elizondo au sein de l’AATIP.
Dans des centaines de rapports médiatiques, Elizondo est crédité en tant que directeur de l’AATIP.
Les médias ont également dit qu’il dirigeait le programme, ou qu’il était responsable du programme, et Elizondo est sans aucun doute le visage de toute cette histoire maintenant.
Mais le Pentagone a publié des déclarations affirmant que M. Elizondo n’avait aucune responsabilité dans l’AATIP et c’est une déclaration sur laquelle le Pentagone est revenu plusieurs fois, et il n’en démord pas.
Et même aujourd’hui, plus de quatre ans plus tard, cette partie centrale de l’histoire continue d’être contestée.
Autre détail déroutant : tout en haut du rapport original du Times figure une vidéo d’un OVNI filmé par la marine américaine.
Le Times rapporte que l’AATIP a enquêté sur cette vidéo désormais célèbre et l’a rendue publique.
Pourtant, la vidéo a été tournée en 2015 et l’AATIP a cessé ses activités en 2012 ; le ministère de la défense a également publié une déclaration disant que » Non, cette vidéo n’avait pas été autorisée à être rendue publique «
Et certains médias se sont demandés dans quelle mesure il s’agissait simplement d’un accord de complaisance entre le sénateur Reid et son ami de longue date, Robert Bigelow, qui le soutient financièrement.
En 2017, une poignée de journalistes ont signalé cette situation comme un signal d’alarme potentiel.
Les archives publiques montrent que Robert Bigelow a contribué à hauteur d’environ 20 000 dollars à Reid et à sa société d’action politique.
Ce contributeur à la campagne a obtenu des contrats de recherche dans le cadre de ce programme, ce qui n’est pas une bonne chose.
Il y a d’autres questions en suspens, des déclarations confuses et des erreurs flagrantes, mais malgré tout, l’histoire, telle qu’elle a été rapportée à l’origine il y a plus de 4 ans, la plupart du temps sans corrections, mises à jour sans avertissements, continue de se répandre comme une traînée de poudre, et est devenue légendaire.
Journaliste : Vous êtes donc en train de me dire que les OVNIs sont réels ?
Puis, en octobre 2021, le coup de théâtre.
Vous vous souvenez de cette personne inconnue et anonyme qui était le premier directeur du programme OVNI de l’AATIP ?
Nous avons fini par apprendre son nom, James Lacatsky, puis son histoire.
Il est enfin sorti de l’ombre pour rétablir la vérité…
M. Lacatsky, Colm Kelleher, chef de projet pour le programme du Pentagone, et le journaliste George Knapp ont publié un livre intitulé » Skinwalkers at the Pentagon « , un récit de l’intérieur du programme gouvernemental secret sur les OVNI.
Ils affirment que l’histoire que l’on nous raconte depuis plus de quatre ans est fausse.
Le livre de Lacatsky dit que depuis l’article de décembre 2017 dans le New York Times, il y a eu une frénésie de plusieurs années de spéculation, de désinformation et de confusion sur la nature du programme.
L’un des objectifs de ce livre est de rectifier le tir.
Le co-auteur, Colm Kelleher, a donné une interview dans laquelle il explique que l’article du New York Times de décembre 2017 a utilisé par erreur l’acronyme AATIP et a désigné par erreur Luis Elizondo comme responsable de ce programme, et qu’il s’agit d’une erreur de reportage de la part du New York Times.
Ils disent que de nombreux détails de l’histoire originale étaient erronés, et devinez quoi ?
Il y a en fait des preuves documentées réelles pour étayer cela, et étonnamment certains de ces documents sont dans le domaine public depuis des années maintenant.
C’est juste que beaucoup de gens, y compris moi-même, n’ont pas pleinement compris ce qu’ils étaient, ou comment ils étaient liés, le cas échéant, à un programme OVNI du Pentagone appelé AATIP.
C’est probablement parce qu’ils ne mentionnent pas l’AATIP et qu’ils ne mentionnent pas les OVNIS, qu’ils mentionnent quelque chose d’autre.
Je vous présente donc l’histoire du programme AAWSAP du Pentagone, qui n’a pas été racontée et qui n’a pas fait l’objet d’une couverture médiatique suffisante.
En 2008, à la demande du sénateur Harry Reid, le Pentagone, par l’intermédiaire de l’agence de renseignement de la défense, a créé un programme qui ne s’appelle pas AATIP mais plutôt Advanced Aerospace weapon systems application program ou AAWSAP.
Nous le savons car voici le document officiel du Pentagone qui décrit AAWSAP et non AATIP.
Le directeur du programme AAWSAP était un scientifique de l’agence de renseignement de la défense nommé James Lacatsky.
Nous le savons parce que son nom figure dans les documents officiels du Pentagone en tant que responsable du programme.
A bien des égards, tout le programme AAWSAP a commencé avec James Lacatsky.
Selon Lacatsky et le sénateur Reid, Lacatsky avait approché le sénateur pour lui dire qu’il croyait que le phénomène OVNI était réel, et qu’il voulait un programme pour enquêter non seulement sur les OVNI, mais aussi sur la façon dont les OVNI pouvaient s’inscrire dans le domaine de ce que nous pourrions considérer comme le paranormal.
Reid a dit à Lacatsky qu’il soutiendrait la création d’un programme, mais selon Reid, ils étaient confrontés à un défi : Comment convaincre le Congrès d’allouer de l’argent aux contribuables pour enquêter sur les OVNI ?
Pouvaient-ils créer un programme sur les OVNI sans mentionner les OVNI ?
Reid a déclaré au New York Magazine : « J’ai dit à Lacatsky: si vous étiez à ma place, que diriez-vous aux personnes au pouvoir au Sénat des Etats-Unis qui ont un contrôle énorme sur les dépenses de l’argent de la Défense ? »
Et voici ce que Lacasky a répondu : « Je vais vous préparer quelque chose que tout le monde peut regarder et qui est strictement scientifique. »
Il a expliqué en langage scientifique en quoi devrait consister l’étude.
Voici les objectifs réels du contrat AAWSAP. Il n’y a aucune mention d’OVNI, pour quiconque le lit, cela peut sembler être un contrat normal de confiance en matière de technologie aérospatiale.
L’objectif réel du programme consistait essentiellement à utiliser les technologies en cours d’évolution pour prédire le type de technologies aérospatiales dont disposeront les adversaires étrangers dans 40 ans.
En résumé, le programme AAWSAP semblait être une activité normale pour laquelle le gouvernement dépensait normalement de l’argent.
L’AAWSAP a été financé à hauteur de 22 millions de dollars. Le Pentagone a attribué ces 22 millions de dollars à la société Bigelow Aerospace Advanced Space Studies (BAASS).
BAASS a été engagé pour effectuer toutes les recherches et analyses techniques de l’AAWSAP. Nous le savons parce qu’un document du Pentagone reconnaît que BAASS est le bénéficiaire du contrat.
BAASS a été fondé par Robert Bigelow, millionnaire et soutien financier de longue date de Harry Reid.
L’équipe de BAASS comprenait Harold Puthoff, dont nous avons déjà brièvement parlé, ainsi que d’autres scientifiques aux idées peu orthodoxes, dont le Dr Colm Kelleher, et le Dr Eric Davis, un astrophysicien qui a écrit des articles sur la téléportation psychique, le voyage dans le temps à travers les trous de ver de Stargate, et la possibilité de tordre des cuillères avec son esprit.
BAAS a engagé une équipe de 50 personnes, et le travail sur l’AAWSAP a commencé.
À première vue, l’AAWSAP semblait être un programme de technologie aérospatiale, mais pour Harry Reid, l’AAWSAP était en fait un programme d’étude des ovnis et des phénomènes connexes.
Avec BAASS, cependant, les phénomènes dits connexes allaient prendre une direction choquante et très inattendue pour l’AAWSAP.
Une grande partie des enquêtes de l’ASAP se sont déroulées au Skinwalker Ranch, un supposé haut lieu du paranormal situé dans l’Utah et appartenant à Robert Bigelow.
Comme l’ont expliqué en détail James Lacatsky et BAASS, le soi-disant programme OVNI du Pentagone n’était pas un simple programme OVNI, mais plutôt une enquête sur une multitude de choses effrayantes, y compris des loups-garous, des fantômes et des monstres mi-dinosaures, mi-castors.
Littéralement…
Le chef de projet du programme a qualifié le Skinwalker Ranch de Disneyland paranormal.
Dr Colm Kelleher : « L’idée était d’avoir un laboratoire vivant à Skinwalker Ranch pour évaluer ce qui se passait, les créatures inhabituelles, les voix mystérieuses, l’activité poltergeist, c’était donc un Disneyland du paranormal qui a vraiment déclenché tout le programme ».
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L’AAWSAP n’a passé qu’un an à enquêter sur les ovnis, les fantômes et les gobelins, avant que le Pentagone ne commence à le débrancher. En 2009, après avoir examiné les rapports de L’AAWSAP, le Pentagone a déclaré qu’il avait été déterminé que les rapports étaient d’une valeur limitée.
Dans l’article politique de décembre 2017, un membre du personnel du Congrès est cité comme ayant dit qu’il n’y avait vraiment rien, que nous pouvions justifier l’utilisation de l’argent des contribuables, et que même Harry Reid a convenu que cela ne valait pas la peine de continuer.
Le Pentagone a décidé de ne pas renouveler le financement de l’AAWSAP et de l’arrêter complètement en 2012, déclarant que le programme a été arrêté en 2012 en raison de l’absence de progrès réels et de préoccupations concernant la viabilité du programme, et qu’il a été déterminé qu’il y avait d’autres questions plus prioritaires, qui méritaient d’être financées.
James Lacatsky explique qu’il a passé les années suivantes à essayer d’obtenir de nouveaux financements pour ressusciter le programme, et poursuivre les enquêtes sur le paranormal, mais en vain.
Enfin, James Lacatsky dit avoir pris sa retraite en 2016, et c’est là l’histoire, en grande partie non racontée, de la façon dont 22 millions de dollars de l’argent des contribuables ont été dépensés pour une maison de divertissement paranormale loufoque.
Et il semble qu’à l’époque, le Pentagone n’avait aucune idée de l’existence même de ces choses bizarres. Comment est-ce possible ?
Eh bien, James Lacatsky, le directeur du programme au Pentagone, déclare que pour des raisons de sécurité, il cachait les activités de l’AAWSAP aux fonctionnaires du Pentagone.
« Les gens de mon propre bureau ne savaient pas ce que nous faisions, ils n’avaient aucune idée que je dirigeais le Skinwalker Ranch, ils n’en avaient aucune idée ».
Harry Reid était-il au courant de l’existence des fantômes et des gobelins ?
Cela dépend de la version de son histoire que vous voulez croire.
En 2018, dans une interview accordée au New York Magazine, Reid a nié avoir jamais été informé ou mis au courant des activités de l’AAWSAP.
Jamais ?
Mais en 2021, Reid a déclaré à George Knapp que non seulement il était au courant des activités de l’AAWSAP au Skinwalker Ranch, mais qu’il prévoyait même de s’y rendre lui-même.
George Knapp : « Je me souviens avoir reçu un appel de vous alors que vous étiez au Sénat et que vous demandiez à propos de Skinwalker Ranch si vos collaborateurs devaient s’y rendre et s’ils y seraient en sécurité – avez-vous envisagé d’envoyer certains de vos collaborateurs au ranch et avez-vous jamais envisagé de vous y rendre vous-même ? »
Harry Reid : « Je l’ai envisagé, mais sur la base des informations que j’ai reçues de vous et d’autres, j’ai décidé de ne pas y aller ».
George Knapp : « Cela aurait également attiré l’attention sur le ranch et le programme si vous y alliez, vous auriez dû en parler à quelqu’un »
Harry Reid : « C’est certain »
Et le sénateur Reida fini par approuver totalement cette histoire folle deux mois avant sa mort en rédigeant l’avant-propos du livre de James Lacatsky, dans lequel il met en cause le New York Times de décembre 2017.
Harry Reid : « L’article du New York Times de décembre 2017 a fait énormément de bien, mais malheureusement il a aussi brouillé les pistes. Il a laissé le programme AAWSAP du gouvernement complètement en dehors du récit ».
Comment se fait-il qu’un article sur un programme appelé AAWSAP qui enquêtait sur les ovnis, les loups-garous, les fantômes et les gobelins, soit devenu un article sur un programme appelé AATIP qui n’a fait qu’investir dans les ovnis ?
Leslie Kean est une fanatique d’OVNI depuis longtemps, elle étudie sur le sujet et elle a écrit un livre à succès sur les OVNIs en 2010, et c’est elle qui a approché Ralph Blumenthal pour présenter la grande histoire des OVNIs au New York Times.
Elle est l’un des auteurs de l’article du New York Times.
Dans un récent documentaire de U.F.O. Showtime, on a demandé à Leslie Kean pourquoi les histoires de rencontres présumées avec des créatures extraterrestres n’avaient pas été incluses dans son article de 2017 du New York Times ?
Et elle a répondu que son objectif spécifique avec cet article était de donner de la crédibilité aux OVNIs, et qu’elle a donc évité de rapporter certaines choses.
Leslie Kean : « Et j’ai choisi de ne pas m’y intéresser parce que l’angle que j’adoptais dans mon reportage était d’essayer d’obtenir de la crédibilité pour le sujet, et je savais que ce n’était pas la bonne façon de procéder, que ce n’était pas la première étape pour amener les gens à accepter cette réalité ».
L’auteure de l’article original du New York Times, qui a été le premier domino à tomber dans toute cette affaire, déclare avoir écrit l’article dans un but précis : Amener les gens à accepter la réalité des ovnis.
Cela ressemble à l’objectif d’une activiste, pas d’une journaliste, mais je vois où elle veut en venir, car imaginez si le premier article du New York Times avait parlé de loups-garous, de Poltergeist et de castors géants ?
Mais parce que tout cela n’a pas été mentionné, et que seuls les objets volants non identifiés l’ont été, cet article du New York Times continue de valider les OVNI, non seulement auprès du citoyen moyen, mais aussi auprès des membres du Congrès.
George Knapp : « Depuis que l’article du New York Times a été publié en décembre 2017, il est politiquement viable pour les représentants élus de se présenter et de dire » Je soutiens ce type de recherche « , mais si c’est pour rechercher des choses dans le ciel qui pourraient être une menace pour la sécurité nationale ou la sécurité aérienne, cela aurait été une autre affaire pour un politicien de dire » Je suis d’accord pour dépenser de l’argent pour enquêter sur des endroits comme Skinwalker Ranch avec des histoires effrayantes d’hommes boogey et de loups-garous, mais aucun politicien n’aurait financé la recherche sur les esprits frappeurs ou les loups-garous, sous peine d’être crucifié.. »
Quelle est donc la part de l’histoire réelle rapportée par l’article original du New York Times ?
Quelle est la part de l’histoire réelle qui influence actuellement le Congrès ?
Colm Kelleher : « L’ampleur du programme AAWSAP était gigantesque par rapport aux quelques informations rapportées par le New York Times, et l’objectif du livre était donc de rétablir la vérité. Je pense que le livre englobe environ 97 % de l’AASWAP, alors que les 3 % correspondent à ce que l’article du New York Times avait décrit ».
3 % selon les responsables du programme, l’article original du New York Times sur le programme ne contient que 3 % de l’histoire réelle. 97 % n’ont pas été inclus.
Parlons donc des 3 % qui l’ont été.
Il a été rapporté à l’origine que le programme s’appelait AATIP, et qu’il était dirigé par un certain Luis Elizondo.
Dans son livre, le directeur du programme, James Lacatsky, écrit que AATIP était un nom de substitution inventé pour décrire AAWSAP.
Un nom de substitution ?
Il dit donc que le AATIP n’existait même pas, que le AATIP lui-même était un surnom et seulement un surnom pour le programme AAWSAP, et qu’il s’agissait donc exactement de la même chose.
Harold Puthof : « Le programme était surnommé Advanced Aerospace Threat Identification Program, AATIP. Les gens ont des difficultés à obtenir des documents du Pentagone en disant qu’ils veulent tous les documents sur AATIP et ils ont des difficultés, parce que ce n’était pas vraiment le nom du programme. Le nom supérieur est le nom réel du programme était AAWSAP, mais AATIP était le surnom qu’on lui donnait ».
Et même Harry Reid et le Pentagone ont déjà été d’accord sur ce point. Reid a déclaré dans une interview que AATIP et AAWSAP devraient être considérés ensemble.
Lorsque le chercheur Roger GLASSEL a posé des questions sur les noms AATIP et AAWSAP, une porte-parole du Pentagone a répondu qu’il s’agissait du même programme, et que AAWSAP n’était qu’un nom alternatif pour AATIP.
Comment AATIP est-il devenu un surnom pour AAWSAP ?
Rappelez-vous comment Lacatsky a déclaré qu’il cachait le programme AAWSAP à d’autres fonctionnaires du Pentagone qui, selon Lacatsky, n’avaient aucune idée des activités du programme AAWSAP.
Dans leur livre, les auteurs indiquent que le sénateur Reid et les personnes travaillant au Skinwalker Ranch craignaient que les activités de l’AAWSAP ne finissent par être révélées au grand jour.
C’est pourquoi le sénateur Reid a demandé que le programme AAWSAP reçoive le statut d’accès spécial top secret, ce qui, en cas d’approbation, aurait officiellement limité le nombre de personnes ayant accès au programme et le contrôlant. Voici la lettre de demande d’accès spécial soumise par le sénateur Harry Reid au secrétaire adjoint à la défense, William Lynn, en 2009.
Mais au lieu de dire AAWSAP, le nom réel du programme, Reid a utilisé le surnom AATIP.
Mais le plan de Reid pour protéger AAWSAP s’est apparemment retourné contre lui.
Sa demande a été rejetée, et sa lettre a été largement diffusée au sein du Pentagone.
Le chat est sorti du sac.
George Knapp : « Soudain, le reste du Pentagone, qui n’avait aucune idée que ce programme était en cours, n’en avait aucune idée. Soudain, tout le monde est au courant, et ils commencent à se poser des questions : « Et si l’on apprenait que nous sommes impliqués dans l’étude des OVNI, des fantômes et des créatures ? »
Il semble donc que deux choses se soient produites ici.
D’une part, la lettre de Reid faisait que c’était la première fois que de nombreux membres du Pentagone entendaient parler de ce programme. D’autre part, la lettre de Reid utilisait le surnom AATIP, donc selon ceux qui étaient auparavant dans l’ignorance de tout cela, AATIP était le nom du programme.
Deuxièmement, le Pentagone ne voulait pas que cette histoire embarrassante se répande à l’extérieur du Pentagone, il ne voulait pas que la presse s’en empare et il ne voulait pas que des discours soient prononcés au Congrès sur le gaspillage gouvernemental, il a donc décidé de tout arrêter.
Le New Yorker cite un fonctionnaire du Pentagone qui a déclaré : « Les gens craignaient que si l’on apprenait que le gouvernement dépensait de l’argent pour cela, ce serait une mauvaise nouvelle« .
Le Pentagone a supprimé tous les fonds alloués à l’AAWSAP en 2010 et, en 2012, le financement s’était complètement tari et l’AAWSAP était officiellement mort.
Mais malgré l’arrêt du programme, Luis Elizondo, qui s’était intéressé aux aspects OVNI de l’AAWSAP, affirme qu’il a poursuivi l’effort au Pentagone.
Selon James Lacatsky, Luis Elizondo a adopté et s’est approprié le nom AATIP pour décrire ce nouveau petit effort non financé et non officiel. Lacatsky n’a donné qu’une poignée d’interviews depuis qu’il s’est fait connaître, voici un extrait révélateur de l’une d’entre elles sur l’émission de radio Coast to Coast où il aborde spécifiquement ce sujet
James Lacatsky : « le nom AATIP a été créé pour une lettre que le sénateur Reid a envoyée au DOD pour essayer d’établir un SAP pour notre programme, ceci pour diverses raisons. Et Luis Elizondo a utilisé ce nom quand il, et je suppose que c’était en 2012, et il a utilisé le nom AATIP, rien de mal à cela, je veux dire que c’est bien, mais il y avait une différence entre les deux programmes. Le nôtre avait 22 millions de dollars de financement, le sien n’en avait aucun. Mais il a fait son truc, nous avons fait le nôtre, mais je peux dire que nous étions le seul jeu dans la ville. »
Qu’a fait Luis Elizondo, celui que tout le monde appelle le directeur de l’AATIP, le programme OVNI du Pentagone ?
Était-il impliqué dans le programme officiel du Pentagone ?
Dans le livre de 221 pages sur le programme OVNI du Pentagone, Luis Elizondo apparaît une fois, c’est un peu étrange, une seule fois.
Dans le livre il est cité lors d’un dîner en 2009, assis à une table avec des membres de l’AAWSAP et de la BAASS, où les auteurs prétendent qu’il racontait des histoires de guerre sur ses pouvoirs psychiques, c’est tout.
Luis Elizondo lui-même a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’avait rien à voir avec l’AAWSAP, y compris ce tweet catégorique qui dit :
« Il a été porté à mon attention qu’en dépit de mes affirmations constantes dans les médias sur ma non-implication dans l’AAWSAP, certains ont la fausse impression que j’en faisais partie, pour mémoire, encore et encore, je ne faisais pas partie de l’AAWSAP ».
Luis Elizondo dit plutôt qu’il était en charge du programme AATIP du Pentagone qui, je pense que nous l’avons établi, n’existait probablement même pas.
Les initiés disent qu’il ne s’agissait pas d’un programme officiel, mais d’une petite initiative complètement séparée, d’un petit effort non officiel, pas d’un programme comme le nom AATIP le suggère, mais plutôt d’une recherche d’OVNI pendant son temps libre, lorsque son travail de jour le lui permettait.
Deux documents viennent étayer cette thèse.
Le premier est un courriel datant de l’année 2020, communiqué à John Greenwald dans le cadre de la loi sur la liberté de l’information (Freedom of Information Act).
Luis Elizondo y conteste les déclarations du service de presse du Pentagone qui nient son rôle au sein de l’AATIP. Luis Elizondo admet que son programme AATIP pourrait être défini davantage comme une simple activité, que comme un véritable programme.
Le second est une évaluation annuelle de Luis Elizondo par le Pentagone, datant de 2016, qui décrit toutes les responsabilités qui lui ont été officiellement attribuées au Pentagone, dont aucune n’a de rapport avec les OVNIs, ni avec quoi que ce soit appelé AATIP.
Donc, avec tout cela à l’esprit, regardons à nouveau la déclaration officielle du Pentagone concernant Luis Elizondo.
Il semble que cette déclaration soit véridique.
En avril 2022, Brian Bender, l’auteur de l’article original de Politico de 2017, a tweeté qu’il a maintenant l’impression d’avoir été délibérément induit en erreur par de nombreuses sources sur ce qu’était et n’était pas l’AATIP.
En réponse à un utilisateur de Twitter qui a déclaré qu’il semblait clair qu’ils voulaient passer sous silence l’aspect paranormal, qui est comme l’endroit où tout l’argent a vraiment été dépensé, Bender a répondu que 100% ils ont enterré l’origine du projet.
Bender a répondu à 100% qu’ils ont enterré l’histoire de l’origine parce qu’ils avaient peur qu’elle soit perçue comme un gaspillage total de l’argent des contribuables ; cela aurait également contribué à décrédibiliser l’ensemble de l’effort étant donné les liens entre Bigelow et Harry Reid, c’était un projet pourri pour enquêter sur le vaudou qui s’est transformé en OVNI.
En ce qui me concerne, et en ce qui concerne tous les épisodes que j’ai racontés au sujet de l’AATIP et de Luis Elizondo, je me suis apparemment trompé, ce n’était pas intentionnel, mais dans une tentative honnête de rapporter la vérité sur le programme OVNI du Pentagone, j’ai aussi l’impression d’avoir été délibérément induit en erreur.
Quant à Luis Elizondo, avec d’autres anciens membres de la Tom DeLonge To the Stars Academy, il a fait pression sur le Congrès pour qu’il consacre plus d’argent aux OVNI.
Ils affirment que l’article original du New York Times continue d’influencer les dirigeants du Congrès, étant donné que de nombreux aspects paranormaux n’ont pas été inclus dans cet article.
Chris Melon, le type qui s’est un jour tenu devant une gigantesque photo d’un ballon de fête flou, admet que parler au Congrès de l’AWSAPP serait contre-productif.
Leurs efforts semblent avoir payé, les leaders du Congrès comme les sénateurs Kirsten Gilbran et Marco Rubio ont aidé à créer un nouveau programme OVNI au Pentagone.
Ce nouveau programme s’appelle All Domain Anomaly Rresolution Office ou AAROW (Bureau de résolution des anomalies dans tous les domaines).
Et un autre domino tombe…
Je vous laisse sur une dernière chose.
Luis Elizondo a dit qu’il n’avait rien à voir avec l’AWSAPP, rien à voir avec les loups-garous, les fantômes et les gobelins, rien à voir avec l’AWSAPP.
Cependant, en mai 2021, Luis Elizondo a déposé une plainte auprès du bureau de l’inspecteur général du ministère de la défense, rédigée dans ses propres termes et signée de sa main. La plainte de Luis Elizondo accuse certains membres du Pentagone de salir sa réputation en publiant des déclarations niant son implication en tant que directeur de l’AATIP.
Dans sa plainte, dont j’ai obtenu une copie, il décrit en détail chacun des rôles qu’il prétend avoir joués de 2008 à 2017.
En 2008, il dit avoir rejoint James Lacatsky à l’AWSAPP.
Son rôle était, selon ses propres termes, chef du contre-espionnage et de la sécurité à l’AWSAPP.
De 2008 à 2010, Luis Elizondo décrit ses diverses fonctions au sein de l’AWSAPP, y compris l’examen des rapports reçus de la BAASS.
En avril 2010, il écrit que le Dr Lacatsky m’a contacté et m’a demandé si j’envisageais d’assumer le rôle de directeur de l’AWSAPP et de l’AATIP, et en mai 2010, il dit que son nouveau rôle était celui de directeur de l’AATIP et de l’AWSAPP.
Je pense que nous devrions nous arrêter, et nous demander comment nous en sommes arrivés là ?
Quelles sont les histoires qui nous ont amenés ici ?
Qui a raconté ces histoires sommes-nous plus proches de la vérité ?
Ou en sommes-nous plus éloignés ?
Peut-être que pour trouver la réponse, au lieu d’attendre la chute du prochain domino, il n’y a qu’une seule chose à faire.
Une histoire vraie résiste à l’épreuve du temps, mais si vous changez une partie, elle peut sembler complètement différente, comme quelque chose de tout à fait différent.
Si vous reveniez en arrière et que vous suiviez les preuves, l’histoire sonnerait-elle de la même façon ?
Aurait-elle la même apparence ?
Verriez-vous quelque chose de différent, de nouveau ?
Quelque chose qui a toujours été là ? … Juste devant vous.
Vous en êtes au début. Au cours des prochains épisodes, nous réexaminerons et réévaluerons les autres affirmations fantastiques de cette histoire d’OVNI.
La seule question est de savoir où ce nouveau voyage nous mènera ?
[Musique]
Commençons…
[Musique]
Il y a un endroit enterré dans le folklore américain qui est supposé abriter toutes les choses effrayantes que vous pouvez imaginer : les UFOS, les Poltergeists, les Loups-garous.
Si vous suivez l’histoire actuelle des UFOS et la distribution des personnages qui la composent, si vous remontez jusqu’au début, vous finirez au Ranch Skinwalker.
Steven Greenstreet : Bienvenue au bureau du sous-sol, merci, c’est génial d’être de retour ici.
Dans cet épisode, nous allons parler du ranch Skinwalker, mais avant cela, je veux dire où j’en suis en tant qu’enquêteur, journaliste, quelqu’un qui a étudié les OVNI tout au long de l’émission et je dois dire, Nick, que je suis un peu plus sceptique maintenant.
J’ai eu des doutes et tous ceux qui m’ont suivi sur les réseaux sociaux en sont conscients. J’ai viré récemment dans un domaine plus sceptique.
Nick Pope : Je comprends tout à fait et je ne dis pas que je ne suis pas passé par là. Je pense que vous commencez, comme vous le dites, captivé par ça – Comment ne pas l’être – Mais finalement, vous commencez à poser des questions un peu plus pointues et il y a une sorte de moment, une sorte d’instant d’attente et vous l’avez manifestement atteint.
Je pense que dans ce domaine de l’ufologie, il est facile de regarder autour de soi ce qui se passe, les nouvelles qui tombent, les nouvelles révélations qui sortent, où est-ce que ça nous mène, ce genre de choses, où allons-nous ?
Steven Greenstreet : Je pense que récemment, je me suis retourné et j’ai regardé en arrière, d’où venons-nous et pourquoi ? Qu’est-ce qui nous a mis sur cette voie, la voie que nous suivons actuellement et je pense que la voie que nous suivons actuellement a commencé en grande partie au ranch de Skinwalker, qu’est-ce que le ranch de Skinwalker ?
Nick Pope : Le ranch de Skinwalker est une propriété de 500 acres dans l’Utah qui a été décrite comme un « Disneyland paranormal », un endroit où apparemment toutes sortes de choses étranges se produisent, des observations d’ovnis, des activités de poltergeist, des créatures ressemblant à des loups-garous, la liste est longue, c’est une sorte de point zéro du paranormal.
Steven Greenstreet : Le Disneyland paranormal a l’air génial, je veux dire que je paierais des prix VIP pour aller à cette version de Disneyland.
Le ranch de skinwalker est un vrai ranch, et il l’a été pendant des dizaines d’années et vous savez, j’ai vécu dans l’Utah pendant six ans et je me souviens que je n’y suis pas resté plus de quelques mois avant d’entendre pour la première fois les histoires, les légendes urbaines.
Je ne savais rien du ranch de skinwalker, je n’en avais jamais entendu parler. Quand j’ai déménagé dans l’Utah, j’étais dans un pub et un groupe d’amis m’a demandé si j’avais déjà entendu parler des skinwalkers.
Je leur ai demandé de quoi ils parlaient et ils m’ont répondu que dans cette version particulière de la légende urbaine, ils disaient que les skinwalkers étaient dans le sud de l’Utah, des hommes à la peau blanche et brillante, comme des créatures mi-homme mi-loup, courent à côté de votre véhicule sur deux jambes, peu importe la vitesse à laquelle vous roulez, ils gardent le rythme et courent à côté de votre véhicule et je me suis dit : « Qu’est-ce que les gens racontent à propos de cette histoire de skinwalker ? »
Qu’est-ce qu’un skinwalker ?
Nick Pope : Un skinwalker en soi, de la mythologie et des croyances amérindiennes et il provient principalement de la culture Navajo, mais la tribu Ute, qui est indigène à cette région particulière a les mêmes croyances, et le skinwalker est essentiellement une sorcière malveillante, un individu qui a divers pouvoirs surnaturels et ces pouvoirs incluent la capacité de se transformer pour changer de forme.
Et c’est commun dans diverses croyances, je veux dire dans le monde entier, mais ces skinwalkers peuvent apparemment jeter des sorts, faire de la magie et sont généralement considérés comme malveillants.
Steven Greenstreet : Et nous devons noter que dans la région du ranch de skinwalker il y a deux réserves de natifs américains et le folklore qui entre et sort de ces réserves se répand dans les villes et villages locaux et aussi dans tout l’état, donc ces histoires de sorcières malveillantes qui changent de forme existent depuis longtemps.
Nick Pope : Les natifs américains n’avaient pas de langage écrit, c’est très difficile, donc on se retrouve presque à jouer au téléphone et à essayer de remonter le temps pour savoir ce que ces gens croyaient vraiment dans le passé, si ce n’est que le chaman de la tribu portait des peaux de loups, comme certains d’entre eux le font apparemment.
Steven Greenstreet : L’histoire de cette zone du ranch de Skinwalker, est que le ranch lui-même a appartenu à la famille Myers pendant des décennies. Plusieurs membres de la famille Myers ont vécu dans le ranch pendant de nombreuses années, au moins 60 ans, puis ils ont vendu le ranch à la famille Sherman, Gwen et Terry Sherman.
Maintenant, la famille Myers possède cet endroit depuis des décennies et des générations. Ce ranch appartient à la famille Myers depuis des décennies et des générations et n’a jamais signalé d’OVNI, n’a jamais rien vu d’étrange, n’a jamais rien vu de paranormal.
Puis il a été vendu à Terry et Gwen Sherman et bam !
Ils affirment voir des OVNIS régulièrement, des rayons de lumière, et de nombreux phénomènes, et la presse commence à relayer ces déclarations.
Et un millionnaire d’un autre état, le Nevada, lit cette histoire et dit : « J’ai besoin de ce ranch, j’ai besoin d’y aller, je dois comprendre ce qui se passe, je veux voir ces OVNIs » …
Steven Greenstreet : Et ce millionnaire était Robert Bigelow, qui est Robert Bigelow ?
Nick Pope : Robert Bigelow est quelqu’un qui a été au centre des études sur les OVNIs pendant des années. Il a gagné son argent dans l’immobilier mais deux de ses autres passions dans la vie sont la quête pour découvrir ce qui se passe après la mort et les OVNIs.
Et avec les OVNIs, peut être le paranormal plus généralement, et il a une histoire avec ça, il a mis en place au fil des ans de multiples organisations dans lesquelles il a initialement mis son propre argent pour étudier les OVNIs et le paranormal.
Steven Greenstreet : Robert Bigelow a participé à l’émission de Joe Rogan et a parlé de sa vie et de sa fascination pour les OVNI depuis son enfance. C’est presque le Howard Hughes des OVNI.
C’est un type qui a gagné beaucoup d’argent en faisant des affaires sans rapport avec le sujet, et ensuite il utilise cet argent pour sa vraie passion et oui, Robert Bigelow va au ranch de Terry et Gwen Sherman et l’achète…
…Et il crée l’Institut National des Sciences de la Découverte autrement connu sous le nom de NIDS dans le seul but de faire des études scientifiques sur des choses, comme ce qui se passait au ranch, qu’est-ce que le NIDS ? et quel rôle a-t-il joué dans l’ufologie à cette époque ?
Nick Pope : Le NIDS est, je pense, très important. Comme vous l’avez dit, il a été financé par l’argent de Robert Bigelow et il a pu faire des choses que les groupes d’ufologues civils n’avaient pas pu faire auparavant. Mais l’autre chose importante est qu’il a pu rassembler autour de lui un groupe d’individus qui, je pense, étaient déjà prédisposés à croire en des choses comme ça, mais des gens avec un passé, des gens avec des relations, des gens du gouvernement, de l’armée, de la communauté du renseignement, donc c’était une tentative d’amener les études sur les OVNI et le paranormal à un niveau supérieur.
Steven Greenstreet : Le NIDS a conduit des décennies de recherche sur les pouvoirs psychiques, à la fois pour le gouvernement dans le cadre d’opérations, où a travaillé Hal Puthoff, telles que le projet Stargate de la CIA et pour l’église de scientologie, où il a atteint le plus haut niveau spirituel de l’église (Note de Toledo : OTVII. Le niveau 8 ne peut être atteint que par son fondateur, donnant un statut divin…)
Hal Puthoff a également travaillé avec Uri Geller, qui prétend pouvoir tordre des cuillères avec son esprit. Hal Puthoff était convaincu que les pouvoirs psychiques de Geller étaient réels.
John Alexander, ancien officier de renseignement de l’armée, faisait également partie de l’équipe Nids, et a cherché à démontrer l’utilité des pouvoirs psychiques dans le cadre militaire.
The men who stare at goats (Les Chèvres du Pentagone), est une histoire vraie sur la façon dont les militaires ont effectué une série de tests dans lesquels ils ont tenté de tuer des chèvres simplement en les regardant.
Le NIDS était aussi fréquenté par Jacques Vallée, un chercheur d’ovnis de renommée mondiale qui pense que les ovnis ne sont pas extraterrestres, mais multi dimensionnels provenant de dimensions invisibles de l’espace-temps. Le scientifique français a été la principale source d’inspiration de Steven Spielberg pour dans son film Rencontres du troisième type.
Steven Greenstreet : Un an après l’achat du ranch par Bigelow, le Deseret News, le même journal local, fait un suivi de l’histoire, où ils ont parlé à des gens qui travaillaient au ranch, avant même que Bigelow en devienne propriétaire, et le titre est « Pas d’OVNI jusqu’à présent, un an après » et ils étaient comme « ouais, nous n’avons encore rien vu« .
Les gens qui étaient là, ils étaient là depuis un an et parlaient à la presse du fait qu’ils n’avaient rien vu, rien expérimenté, pas d’OVNI, rien du tout et c’était déjà un an après, rien n’était encore arrivé.
Ils n’avaient rien vu, et donc si vous suivez, les nouveaux propriétaires sont là depuis un mois, et soudain, oh ils voient des OVNIs.
Bigelow leur achète le ranch parce qu’il aime les OVNIs, et puis un an plus tard, plus d’OVNIs.
Dans ses journaux publiés, Jacques Vallée note une absence totale d’OVNIs au ranch.
Le 12 janvier 1997, trois employés du NID ont dit à Jacques Vallée « que les attentes d’observations fréquentes d’OVNIs au ranch d’Utah ne se sont pas matérialisées ».
Le 3 mai 1997, Valet écrit qu’il faut noter « qu’aucun OVNI n’a été vu au ranch, contrairement aux affirmations précédentes ».
Le 11 janvier 1998, il déclare que « le ranch d’Utah est calme et qu’il n’y a pas eu de nouveaux incidents ».
En 1999 Bigelow dit à la presse en plaisantant « qu’à chaque fois qu’il vient au ranch, les OVNIs s’éloignent » et puis plus rien, ils ne parlent plus à la presse.
Les années passent et apparemment ils sont toujours au ranch pour enquêter, et puis en 2005 sort un livre qui rassemble tout ce qui a été écrit par le scientifique Colm Kelleher et le journaliste spécialisé dans le paranormal, George Knapp.
« Hunt for the skinwalker » prétend être l’histoire vraie et effrayante de phénomènes inexpliqués au ranch Skinwalker dans l’Utah.
Il se lit comme un film d’horreur de science-fiction, et il n’y a pas de références, pas de photos, pas de documents, juste des histoires, beaucoup d’histoires, des histoires sur des monstres du type Bigfoot…
…des soucoupes volantes atterrissant dans le jardin, Et aussi des hantises avec des poltergeists, des voix fantomatiques de morts, des humanoïdes poilus, des gens qui tirent sur des ufos…
…avec des balles qui ricochent sur la carcasse métallique du vaisseau des extraterrestres, des portails interdimensionnels s’ouvrant à des créatures rampantes semblables à des singes, des créatures reptiliennes, et une créature mi-hommes mi-loup…
… à l’épreuve des balles, qui ne pouvait pas être tuée, peu importe le nombre de fois qu’on lui tirait dessus.
Mais aucune preuve d’aucune sorte pour étayer ces histoires n’a jamais été présentée.
George Knapp qui a construit toute sa carrière autour d’histoires d’OVNI et de paranormal, et qui était l’un des auteurs du livre Hunt for the Skinwalker, a été interrogé sur les preuves dans l’émission de Joe Rogan, car elles étaient absentes.
Joe Rogan : Est-ce qu’il y a des preuves ?
George Knapp : Les 20 premiers mois où l’éleveur était présent, il n’y a pas de preuves parce qu’il n’y avait pas un enquêteur paranormal à ce moment-là.
Steven Greenstreet : George Knapp commence à raconter d’autres histoires d’ovnis près du ranch, puis Rogan l’interrompt et demande à nouveau les preuves…
George Knapp : Pas vraiment…
Steven Greenstreet : Oh…
George Knapp : Si vous cherchez des preuves physiques et des preuves solides et qu’elles n’arrivent pas…
Steven Greenstreet : Oh…Knapp dit qu’il n’y a pas de preuves ou d’évidence, c’est assez étrange compte tenu du livre que Knapp a co-écrit.
Knapp dit ceci : Nous avons obtenu un ensemble intriguant de preuves physiques pour soutenir plusieurs des récits décrits dans le livre.
Steven Greenstreet : Ok alors où est cet ensemble intriguant de preuves physiques ?
Si vous étiez en possession de la meilleure preuve que nous ne sommes pas seuls, qu’il y a une autre dimension, que les fantômes existent, qu’il y a une vie après la mort, ne l’apporteriez-vous pas à des organisations plus grandes et mieux et plus puissantes, qu’un simple livre à vendre ?
Nick Pope : Je le ferais, je le ferais, oui, absolument, je suppose que vous pourriez demander, est-ce que le paranormal se permet d’entrer dans le cadre de la méthode scientifique, en termes de répétabilité par exemple, ou est-ce que ce n’est pas, je ne veux pas dire nébuleux, mais plus aléatoire et abstrait, quelque chose qui rendrait difficile de l’écrire d’une manière qui pourrait entrer dans la science ou la nature ?
Et beaucoup de gens diraient que la réponse à cette question est oui.
Il y a une sorte de hasard, mais aussi, et c’est quelque chose qui remonte à des idées du folklore amérindien, l’aspect trickster (farceur…) du phénomène plus généralement, je veux dire que presque chaque culture a le concept d’un dieu farceur, et certaines personnes disent que le paranormal lui-même présente beaucoup de cet aspect.
C’est comme s’il jouait avec vous, il vous balance des preuves, et juste au moment où vous pensez les obtenir, il vous les arrache.
Steven Greenstreet : Nous avons donc affaire à Loki ;>)
Je veux dire, honnêtement, comment faites-vous pour garder votre posture alors qu’en réalité, bien que tout cela puisse sembler amusant et bizarre, aucune preuve n’a été fournie d’un tel trickster, skinwalker, ou même de Loki depuis que cette partie de l’histoire du skinwalker s’est produite il y a maintenant plusieurs décennies…
…beaucoup des premiers témoins clés sont décédés depuis, mais nous avons la chance qu’un enregistrement de leurs témoignages ait été documenté par une source objective totalement extérieure au cercle Bigelow, et non impliquée dans le ranch des skinwalkers.
Frank Salisbury, un botaniste avec un doctorat en physiologie et géochimie des plantes a écrit et publié plusieurs livres sur les plantes et les fleurs, mais au milieu de son CV se trouve un livre qu’il a écrit en 1974 intitulé The Utah Ufo Display : A biologist’s report.
En 2010, il a publié une deuxième édition de son livre, cette fois-ci en y incluant l’histoire du skinwalker Ranch et de nouvelles interviews avec des membres des familles Myers et Sherman, concernant la question de savoir si la famille Myers n’a jamais fait l’expérience d’ovnis ou de quoi que ce soit de paranormal sur le ranch pendant les 60 ans où elle en a été propriétaire.
Garth Myers a dit à Salisbury « qu’il n’y avait jamais eu aucun signe de cela il n’y avait rien, sans équivoque, absolument rien, il n’y a jamais eu d’OVNIs ».
Salisbury a également interrogé Terry Sherman, qui a acheté le ranch aux Myers, et a prétendu avoir vu des OVNIs, avant de le vendre à Robert Bigelow pour 200 000 dollars.
Sherman a ensuite été engagé par Bigelow pour participer à l’enquête sur le ranch Skinwalker.
Salisbury a logiquement supposé que, puisque les récits détaillés de Sherman sur les activités paranormales sont partout dans le livre, il avait été longuement interviewé pour le livre, mais il s’avère que Sherman ne savait même pas qu’un livre était écrit sur les expériences de sa famille, jusqu’à ce que le livre soit publié, et qu’il n’avait jamais rencontré George Knapp.
Il n’a jamais rencontré George Knapp, bien qu’ils aient parlé au téléphone, mais pas à propos du livre.
Sherman soutient essentiellement la version de Garth Meyer de l’histoire du ranch, alors d’où vient la version exagérée du ranch comme centre de l’activité des ovnis ?
C’est une excellente question pour les auteurs du livre, Colm Kelleher et George Knapp, qui n’ont pas répondu à mes multiples demandes de commentaires de ma part.
La sortie en 2005 de « Hunt for the Skinwalker » a catapulté la popularité du ranch à l’échelle nationale, malgré le fait que le ranch soit fermé au public, et que des gardes interdisent l’entrée non autorisée.
Les croyants aux OVNIs conduisent de nombreuses heures, juste pour s’asseoir devant les portes fermées du ranch, dans l’espoir de voir quelque chose, que beaucoup croyaient vraiment que Robert Bigelow et son équipe d’enquêteurs de l’institut national des sciences de la découverte avaient découvert…
…Quelque chose qui changerait le cours de l’histoire humaine pour toujours.
Steven Greenstreet : Maintenant que se passe-t-il avec le NIDS ?
Quel est le destin final de l’institut national des sciences de la découverte, l’organisation qui a fait toutes ces découvertes étonnantes … Quel est leur destin final ?
Nick Pope : La prise est débranchée…
Steven Greenstreet : Donc ils ont fermé ?
Nick Pope : Oui, ils ont fermé.
On peut dire qu’il y a deux écoles de pensée sur les raisons de sa fermeture.
La première est que l’on n’a rien trouvé, mais la deuxième est que l’on a trouvé ce que l’on cherchait.
Steven Greenstreet : Et alors ?
Nick Pope : Et alors, on n’a plus besoin de chercher.
Steven Greenstreet : Mais alors, on fait ce qu’on fait avec ça. On a trouvé, on a trouvé.
Maintenant on doit écrire un livre et le vendre 20 dollars sur Amazon et qu’est-ce qu’on fait avec ça ?
NARRATION : La réponse est « Apparemment rien ».
En 2004, dans une annonce sur le site web de Ned, Bigelow a déclaré que la raison de l’arrêt des investigations actives au ranch skinwalker, était simplement que rien ne se passait au ranch skinwalker.
Nous n’avons pas eu besoin de faire de travail d’investigation important depuis plus de deux ans et demi. Il est malheureux qu’il n’y ait pas plus d’activité que par le passé, qui justifie une enquête.
Cependant, il a ajouté que si une activité substantielle se produisait et nécessitait une enquête, le NIDS serait réactivé avec du nouveau personnel.
Le Skinwalker Ranch était mort, et avec lui ses histoires de soucoupes, de fantômes et de loups-garous.
Les scientifiques du ranch ont fait leurs valises et sont partis en laissant derrière eux un immense mystère, mais cette histoire était loin d’être terminée.
En 2007, un scientifique travaillant au pentagone a lu le livre sur le Skinwalker Ranch, du début à la fin, et a été captivé, croyant que les histoires pouvaient être vraies.
Et c’est là que cette histoire devient vraiment bizarre.
Ces personnes n’ont jamais répondu à mes demandes…
Steven Greenstreet : Ce qui se passe, c’est qu’un scientifique de l’agence de renseignement de la défense nommé James Lacatsky lit ce livre. Choqué il écrit une lettre à Robert Bigelow.
« En ma qualité de fonctionnaire de la Dia, je veux visiter votre ranch ».
Nick Pope : Il va au ranch avec Robert Bigelow, et voit quelque chose lui-même, il a une expérience, il voit dans la cuisine, ce que je suppose que vous pourriez seulement décrire comme une sorte de forme, une sorte de forme, vous savez, une sorte de phénomène translucide bizarre juste en face de lui dans la pièce.
Et même Robert Bigelow, le croyant chevronné, ou vous savez quelqu’un dont nous dirions tous qu’il veut croire et qu’il croit, il ne l’a pas vu, mais Lacatsky, le scientifique du gouvernement, de la communauté du renseignement, dit qu’il a vu cette chose, et l’estimation la plus proche de ce à quoi cette chose ressemblait est, si vous regardez la couverture du vieil album de Mike Oldfield, Tubular Bells, une structure comme celle-là.
Steven Greenstreet : Maintenant Lacatsky retourne à Washington DC. Bigelow, un ami de longue date du sénateur Harry Reid, et un soutien financier du sénateur, le contacte et lui dit « hé, ce type de la DIA est intéressé par le ranch ».
Narration : Reid rencontre alors James Lakatsky, et à la suite de cette rencontre, Reid décide que quelque chose doit être fait à ce sujet, que « Nous devrions enquêter officiellement, nous devrions officiellement enquêter sur le phénomène du ranch Skin Walker ».
En collaboration avec le sénateur Reid, James Lacatsky a ensuite rédigé la portée et les objectifs d’un programme officiel du pentagone appelé Advanced Aerospace Weapons Systems Application Program, ou AAWSAP.
Selon Reid, Lakatsky a intentionnellement omis toute mention d’OVNI, de Skinwalkers, ou de tout autres phénomènes paranormaux.
A cause de cela, AAWSAP semblait être juste un programme normal de technologie aérospatiale.
Le sénateur Reid a acquis 22 millions de dollars pour financer le programme. Le contrat AAWSAP a ensuite été mis dans le domaine public pour être sollicité.
Selon la loi, n’importe quelle entreprise pouvait faire une offre, et l’entreprise ayant la meilleure proposition remportait le contrat.
Steven Greenstreet : On aurait pu penser que les entrepreneurs militaires, les entrepreneurs de l’énergie, les entrepreneurs de la technologie se bousculeraient, des millions de dollars, pour étudier une technologie ou des trucs militaires, « Oh on est parfaits pour ça, on va faire une offre, c’est parfait pour nous, etc. »
Combien de sociétés ont fait une offre pour ce projet ?
Nick Pope : une entreprise a fait une offre sur ce sujet !
Steven Greenstreet : Qui possédait cette société ?
Nick Pope : Robert Bigelow
Narration : le contrat AAWSAP de 22 millions de dollars a bien été attribué au seul soumissionnaire Robert Bigelow, et sa nouvelle société Bigelow Aerospace Advanced Space Studies ou BAASS.
Soutenu par l’argent du gouvernement dans le cadre d’un contrat gouvernemental, BAASS allait passer les deux prochaines années, non seulement à chasser les UFO dans le monde entier, mais aussi à chasser les monstres et les fantômes au ranch Skinwalker.
Une grande partie de cette histoire n’a pas été couverte par la presse, et il y a une raison à cela.
Pour une analyse complète AAWSAP / BAASS et de la façon dont les médias se sont trompés dans l’histoire des ovnis, regardez notre épisode précédent où nous expliquons tout cela.
https://www.uap-blog.com/skinwalker-ranch-ovnis-bigfoot-robert-bigelow-nids-the-basement-office/
Dans cet épisode, nous allons nous concentrer sur ce qui, selon BAASS, s’est passé au ranch de Skinwalker, et sur la façon dont ont été menées les enquêtes par l’AAWSAP.
Narration : Pendant des années, James Lacatsky, le directeur du programme ASAP au Pentagone, est resté un mystère.
Il n’a accordé aucune interview à la presse, n’a fait aucune déclaration.
Puis, en octobre 2021, il est finalement sorti de l’ombre pour raconter son histoire. Lacatsky a fait équipe avec les auteurs du premier livre sur les skinwalkers,
Colm A. Kelleher, le chef de projet de BAASS, et George Knapp, journaliste et proche collaborateur de Bigelow.
Ensemble, ils ont écrit et publié un nouveau livre intitulé « Skinwalkers at the Pentagon« .
Ils prétendent que le livre raconte la véritable histoire du programme AAWSAP du Pentagone, et révèle à quoi ont servi 22 millions de dollars de l’argent des contribuables.
Dans le nouveau livre, les mêmes choses effrayantes que dans le premier livre reviennent.
Loups-garous, fantômes, bigfoots, et bien sûr, soucoupes volantes. Mais cette fois, dans la suite, une nouvelle force sinistre surgit.
Steven Greenstreet : l’une des allégations les plus frappantes de ce qui s’est passé au Ranch Skinwalker, est ce phénomène, un poltergeist malveillant qui affecte la santé.
Vous savez, il affecte la santé des gens, leur système immunitaire et les attaque. Une présence poltergeist qui suit les gens du ranch jusqu’à leur maison, dans n’importe quel état.
Nick Pope : l’auto-stoppeur !
Steven Greenstreet : les auto-stoppeurs, on les appelle les auto-stoppeurs ces poltergeists qui vous suivent où que vous alliez, et qui vous font du mal ; vous savez il y a l’histoire d’un type qui rentre chez lui de Skinwalker, et cette chose attaque son fils, affecte sa femme, et ils s’y réfèrent comme à un agent infectieux.
Ils se réfèrent à ce poltergeist comme à un agent pathogène, euh, presque, et ils ont ici le modèle de l’agent infectieux, et ensuite ils évoquent le Covid 19 – C’est juste un extrait du livre – Tout comme l’institut de virologie de Wuhan ou les marchés en Chine ont pu être la source de Covid 19, le ranch des Skinwalkers pourrait être la source d’un agent infectieux.
Et ils le comparent au Covid 19 !
Nick, si vous deviez être confronté à une épidémie de quelque chose, quelque chose est en train de se produire, il semble qu’il y ait une épidémie de quelque sorte, qui contactez-vous ?
Nick Pope : J’appelle le CDC !
Steven Greenstreet : J’appelle le CDC !
J’ai appelé le CDC, ils ne savent pas de quoi je parle quand il s’agit de Skinwalker. Personne n’a jamais pris le téléphone et appelé le CDC.
Tu appelles le CDC, tu n’écris pas un livre que tu vas vendre pour 19 dollars et 95 cents !
On n’écrit pas un livre pour dire qu’il y a un agent infectieux qui affecte la santé des gens, ils parlent d’infections transmissibles !
On n’appelle pas le CDC, on ne décroche pas le téléphone ?
Nick Pope : c’est un point parfaitement légitime, je suis d’accord avec vous sur ce point, je pense que l’analogie avec l’affaire COVID 19 était pour le moins malheureuse, et oui, je reviens à mon point de vue, s’il y a des données, vous savez, relatives à une sorte d’agent pathogène, ils les écrivent pour une revue médicale évaluée par des pairs, ou comme vous le dites, ils vont au CDC…
Steven Greenstreet : Appelez le 9-1-1 si ça fait du mal aux êtres humains ! Et littéralement ici quelqu’un a dit « Je suis rentré à la maison et cela a blessé mon fils »… si c’est réel, faites-le réel, déclenchez les alarmes! La logique n’a aucun sens…
Si l’épidémie est réelle, appelez le CDC ! C’est une logique très basique, et apparemment ça n’arrive pas ici !
Nick Pope : Non et c’est un gros problème en termes de preuves, comme je l’ai dit je pense que c’est malheureux, je pense que c’est plus une analogie, certaines personnes vont au ranch et ne voient rien, certaines personnes ont une expérience, certaines personnes ramènent apparemment quelque chose avec elles, mais alors on entre dans un tout autre débat sur la perception individuelle.
Ou certaines personnes, s’il y a un phénomène, quelle que soit la vraie nature de ce phénomène, certaines personnes sont capables de le percevoir alors que d’autres non …
Narration : Une chose est sûre, un groupe de personnes qui n’est pas capable de percevoir les phénomènes est celui des lecteurs de ce livre, qui ne contient aucune preuve visuelle pour soutenir ces supposées rencontres paranormales ; ce qui est une honte, car les enquêteurs de Skinwalker disent qu’ils avaient une variété de caméras avec eux, quand ils sont tombés sur le monstre cryptique le plus infâme du livre, le DinoBeaver.
Steven Greenstreet : Et ils écrivent littéralement dans le livre que nous sommes partis avec tout notre matériel scientifique, mais surtout avec nos appareils photo, nous avons pris nos appareils photo avec nous et nos caméras, donc il écrit littéralement que notre seul but était de capturer des images.
Et une page plus loin, ils disent : « Et le monstre cryptique est apparu« .
Et puis le monstre cryptique est apparu, et puis ils ont écrit sur cette apparition, ils étaient comme « Oh mon Dieu » – Et puis, sur la page suivante … « Oh mon dieu, merde, nous avons oublié de prendre une photo ! »
Nick Pope : évidemment ils étaient sous le choc…
Steven Greenstreet : les enquêteurs du Skinwalker ont décrit la créature comme étant de la taille d’un gros cochon, avec des épines semblables à celles des dinosaures sur le dos, et une très grande queue de castor aplatie.
Ils disent que le monstre marchait vers eux.
Ambling signifie marcher à un rythme lent, ce n’est pas comme s’il était passé trop vite devant eux.
Ils disent qu’ils ont des appareils photos mais personne ne prend de photo !
Ce sont les pires scientifiques du monde
Nick Pope : Je ne dis pas ça d’ailleurs, je ne dis pas que c’est ce qui s’est passé, mais je vais juste tirer un parallèle de la littérature sur les OVNI…
Certains rapports que j’ai lus moi-même de témoins d’OVNI, qui avaient littéralement un appareil photo autour du cou, voient un énorme OVNI de près, et soit parce qu’ils sont sous le choc, soit parce que – Et c’est une conspiration profonde – Il y a une sorte de dispositif effrayant de contrôle mental extraterrestre qui les empêche de prendre de bonnes photos.
Steven Greenstreet : Non ce n’est pas vrai, ce n’est pas du tout ce qui se passe, et la différence, Nick c’est qu’il s’agit d’un groupe de scientifiques qui ont littéralement dit : « Nous sommes sortis en nous attendant à voir, nous sommes sortis en étant préparés à voir, nous sommes sortis dans le but de voir et de capturer une image de cette chose »…
Et puis ils l’ont vu, et ils se sont dit : bon sang on a oublié de prendre une photo ! »
Nick Pope : s’il y a une sorte de chose extraterrestre, ou phénoménologique, qui fait que les témoins sont affectés d’une manière ou d’une autre, cela va fonctionner sur les scientifiques aussi.
Narration : Une semaine après l’observation du Dinoastor (Castor-Dinosaure…), un des mêmes enquêteurs a rencontré un oiseau gigantesque, qui ressemblait à une chouette surdimensionnée, et qui a littéralement attaqué sa voiture. Les auteurs déclarent que l’attaque a laissé des éraflures et des rainures dans la peinture de sa voiture.
Aucune preuve visuelle de la voiture rayée n’est fournie.
Un mois plus tard, le même enquêteur affirme qu’un poltergeist a jeté deux bouteilles de vin à travers la pièce, les fracassant contre un mur.
Aucune preuve visuelle des bouteilles cassées n’est fournie.
Et plus tard, le même enquêteur affirme avoir vu des orbes de lumière effrayantes dans sa maison, et des silhouettes noires ressemblant à des ombres dans sa chambre.
Là encore, aucune preuve.
Mais comment prouver cela ? Je veux dire que si vous êtes un enquêteur paranormal et que des événements effrayants se produisent chez vous, ne feriez-vous pas ce que les gens de Paranormal Activity ont fait, c’est-à-dire installer des caméras partout ?
Mais bien sûr, cela n’arrive jamais et le lecteur n’a rien d’autre que des mots sur une page…
Et alors que les mots et les histoires semblent être une aventure palpitante, les histoires non inclues dans le livre font la lumière sur ce qui se passe dans les coulisses.
Le chercheur Marc Ceccoti a publié cet article (Note de Toledo : Ils sont sur la page Youtube…) qui reprend les déclarations officielles d’anciens employés ayant travaillé pour Bigelow à Skinwalker :
« J’ai également parlé à certaines de ces sources qui ont travaillé comme agents de sécurité et enquêteurs au ranch »
Steven Greenstreet : Leurs témoignages est que Bigelow n’aimait pas leur demander ce qui s’est passé aujourd’hui ou cette semaine, et ne rien entendre ou pas grand-chose. Il devenait frustré et en colère, et ce sont des gens qui perçoivent un salaire, c’est leur travail, et le patron a établi qu’il est heureux quand des choses bizarres se produisent, et seulement quand des choses bizarres se produisent.
Et donc une citation exacte d’un ex-employé, est « Juste de lui dire ce qu’il veut entendre quand il demande ce qui s’est passé »
Nick Pope : J’ai certainement entendu l’argument sceptique selon lequel, oui, s’il y a un milliardaire qui finance des recherches et qui croit aux OVNI et au paranormal, vous ne voulez pas être celui qui se retourne et lui dit : « vous savez quoi, il n’y a rien ici »
Steven Greenstreet : Ouais, ouais, tu ne veux pas être celui qui dit au milliardaire qu’il n’y a rien, et qu’il gaspille son argent…
Nick Pope : Parce qu’alors il débranche la prise….
Steven Greenstreet : C’est vrai…
Nick Pope : Et tu te retrouves au chômage !
Narration : Le siège de Bigelow était à Las Vegas, il ne se rendait que rarement au ranch lui-même.
Les employés à plein temps du ranch disent qu’ils étaient censés lui faxer des rapports quotidiens, mais selon ceux qui travaillaient au ranch 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, beaucoup de ces rapports étaient embellis, ou simplement faux.
Ils affirment qu’un des individu, ivre, inventait des histoires effrayantes, et les faxait à Bigelow.
Des histoires comme celle de voir un homme se transformer en loup…
« Il y avait quelques personnes qui essayaient d’inventer des choses pour plaire à M. Bigelow »
Je me souviens avoir entendu des rumeurs lors de ma première embauche, selon lesquelles un bonus serait accordé, si quelqu’un fournissait des preuves réelles d’un événement.
Cela a bien sûr créé un problème…Oui, certaines personnes embellissent les histoires.
Ils n’ont jamais essayé d’analyser quoi que ce soit, jamais. Ils ont vu un putain de raton laveur et ont pensé que c’était paranormal.
Tout, et je dis bien tout, avait une explication logique, rationnelle et raisonnable dont M. Bigelow ne voulait pas entendre parler.
Cette enquête scientifique très discutable n’était pas limitée à ceux qui travaillaient au ranch Skinwalker.
En 2010, l’université du Nevada, à Las Vegas, a publié une annonce dans son bulletin d’information, faisant état d’une ancienne collaboration entre le groupe des matériaux nucléaires de l’université et BAASS, via Colm Kelleher.
BAASS envoyait divers matériaux à l’université, et le Dr Thomas Hartmann les analysait.
En 2020, le Dr Thomas Hartmann s’est confié au chercheur Marc Ceccoti sur les types de matériaux qu’il recevait du Dr Kelleher, et sur ce que le Dr Kelleher espérait trouver.
Le Dr Thomas Hartmann dit que le Dr Kelleher cherchait des extraterrestres.
L’idée de base de Colm Kelleher était d’identifier des traces de vie extraterrestre, donc il nous a fourni quelques sphères, qui se sont avérées être des billes échangeuses d’ions, ou un échantillon de roche avec des traces de fluide hydraulique…Qui ne se sont pas révélées extraterrestres non plus…
De plus nous avons analysé un liquide brun dans une bouteille en plastique…Mais c’était juste de l’eau boueuse.
J’espère que cela vous donne une idée du niveau de recherche que M. Kelleher nous a présenté.
Je suis d’accord que ce n’est pas très scientifique.
Steven Greenstreet : c’est donc un autre aperçu du niveau, à mon avis amateur, de la rigidité scientifique du ranch de Skinwalker, une collection de matériaux aléatoires, envoyés gratuitement à un professeur de science, qui les délègue à ses étudiants, ils analysent ces matériaux et ce sont des rochers, de l’eau de ruisseau, de la boue, des morceaux de bois brûlés.
Mais selon Colm Kelleher, et ceux travaillant au Skinwalker Ranch, ils pensent que ce pourrait être des matériaux extraterrestres, des matériaux d’extraterrestres…
Nick Pope : Pour la défense de Colm Kelleher, je dirais que s’il croit sincèrement que c’est extraterrestre, l’envoyer pour une analyse scientifique n’est-il pas exactement la bonne chose à faire ?
Steven Greenstreet : Non
Nick Pope : Tu l’envoies à un professeur, un professeur délègue souvent à des étudiants, ils suivent toujours la même méthode.
Je ne pense pas que l’on puisse reprocher à Colm Kelleher de dire « Je pense avoir trouvé quelque chose d’intéressant, je vais demander à des scientifiques de le tester ? »
Steven Greenstreet : De l’eau boueuse, des pierres et du bois brûlé, et vous pensez que quelqu’un a dit : « Je pense que ça pourrait être extraterrestre, je cherche des preuves d’origines extraterrestres, pouvez-vous tester l’eau de ce ruisseau ? »
Et je pense que c’est lié à la mystique du skinwalker, Si vous croyez déjà que c’est un point chaud pour l’activité paranormale, vous avez déjà l’idée que si vous trouvez quelque chose de curieux au ranch, ça aura un rapport avec le paranormal.
Il n’y a aucun doute que Colm Kelleher croit déjà aux histoires de poltergeist, de loup, et à toutes ces choses, parce qu’il a écrit des livres et qu’il le raconte comme s’il y croyait.
Et vous êtes d’accord pour dire que les croyances préconçues peuvent obscurcir votre vision scientifique ?
Nick Pope : Absolument ! Et il est clair à bien des égards que c’était un programme de croyants mis en place par une faction de croyants, et je ne pense pas que ce soit contesté ou si ça l’est, ça ne devrait pas l’être.
Si vous regardez, vous trouverez !
En particulier si vous regardez avec un état d’esprit de croyant…
Narration : le Dr Thomas Hartmann de l’université du Nevada n’était pas le seul à ne pas être impressionné par BAASS.
En 2009, le Pentagone a déterminé que les rapports soumis par BAASS étaient d’une valeur limitée.
Le pentagone a retiré le financement du programme, et en 2012, le programme était officiellement mort.
C’est à ce moment-là que Robert Bigelow a décidé d’en finir avec le ranch Skinwalker.
Le 1er avril 2016, le jour du poisson d’avril, Bigelow a vendu le ranch à un autre millionnaire de l’immobilier à la recherche du paranormal, Brandon Fugal.
Et alors que Bigelow était très secret sur le ranch, et n’a jamais permis au public de voir derrière ses portes, Brandon Fugal a fait appel à la chaîne History Channel pour produire une émission de télé-réalité appelée « Le secret du ranch Skinwalker« .
Brandon Fugal en extrait: « C’est le projet scientifique unique en son genre ; certains des événements inexpliqués les plus troublants se sont produits sur cette propriété ».
Travis S. Taylor en extrait : Ça semble excitant et peut-être même un peu effrayant, non ?
Brandon Fugal en extrait : oui
Narration : Frugal affirme qu’il était autrefois un sceptique du Skinwalker, et qu’il ne croyait pas nécessairement aux histoires effrayantes de l’époque Bigelow.
Mais il dit que tout a changé quand il a lui-même eu une expérience paranormale, au ranch.
Il croit maintenant que quelque chose est là, quelque chose de réel, de bizarre et d’extraordinaire.
Brandon Fugal en extrait : la réalité des anomalies qui se produisent sur la propriété se combinent pour nous dire que ce à quoi nous avons affaire au ranch Skinwalker, est une réalité absolue.
Narration : Frugal Brandon est tellement convaincu que quelque chose d’autre de surnaturel se passe au ranch qu’il a ouvert les portes à un sceptique très bruyant, et lui a dit « Venez au ranch et voyez par vous-même ».
Je monte le camp devant la ferme 2, qui, selon les scientifiques et les personnes qui travaillent ici, est l’un des endroits les plus hantés du ranch.
Steven Greenstreet : Je viens d’entendre un bruit sourd « Oh je peux le voir, qu’est-ce que ? »
Je passe toute la nuit tout seul au ranch skinwalker …
Alors voici Le Ranch… aussi je vais faire un tour. Il y a des tas et des tas d’histoires sur cet endroit particulier, alors allons-y et entrons.
Étrange…j’ai entendu un bruit sourd par ici, c’est effrayant. Vous l’avez entendu juste ici. Alors là-bas j’ai entendu un coup…et je viens de l’entendre à nouveau.
Je jure devant Dieu que je continue à l’entendre… quoi ?
[Music]
Skinwalker Ranch est une propriété de 500 acres dans l’est de l’Utah, c’est aussi supposément l’un des endroits les plus hantés de la planète.
Pendant 20 ans, le ranch a appartenu à Robert Bigelow, un millionnaire de l’immobilier obsédé par le paranormal.
Bigelow a prétendu que le ranch était un point chaud pour les ovnis, poltergeists, et toutes sortes de monstres, mais aucune preuve pour soutenir tout cela n’a jamais été présentée.
En 2016, Bigelow a vendu le ranch à un autre millionnaire de l’immobilier passionné par le paranormal, Brandon Fugal, et Fugal prétend avoir enfin les preuves.
Il produit une émission de télé-réalité sur History Channel, intitulée The Secret of Skinwalker Ranch, qui prétend montrer de vrais phénomènes paranormaux, prouvant que les légendes effrayantes du ranch sont vraies.
J’ai contacté Brandon Fugal et lui ai demandé si je pouvais venir au ranch et voir ces preuves par moi-même.
J’ai été surpris quand il a accepté avec enthousiasme. Il m’a dit que je pouvais venir au ranch, qu’il me montrerait tout et qu’il répondrait à toutes mes questions.
J’ai donc pris l’avion et mon voyage a commencé.
Je prends l’avion pour Salt Lake City, Utah, une ville où j’ai vécu. Brandon Fugal me dit qu’avant que je puisse aller au Ranch Skinwalker, il doit me montrer certaines choses.
D’abord, il dit qu’il y a toute une histoire que je dois entendre avant que je puisse comprendre pleinement le ranch.
J’ai donc conduit 45 minutes sur la I-15 jusqu’à la ville de Provo, une autre ville où j’ai vécu.
[Music]
Hello…Hey on dirait une Batmobile…
Tu sais, c’est logique que quelqu’un qui possède qui possède le Ranch Skinwalker soit aussi fou, je suis juste impressionné…
[Music]
Brandon dit qu’être le propriétaire du Ranch Skinwalker ne prend que 5% de sa journée et il veut me montrer son vrai travail.
Le paysage de la vallée entourant Salt Lake City est en train de changer. De nouveaux bâtiments apparaissent un peu partout, et beaucoup d’entre eux ont quelque chose en commun.
Brandon Fugal: son nom est affiché sur des panneaux dans toute la vallée de Salt Lake City.
J’ai remarqué votre nom sur tout le panneau, oui, je veux dire, il y a votre nom juste là…
Brandon m’emmène à un point de vue où chaque nouveau bâtiment dans la vallée fait partie de son empire immobilier.
Alors tu as fait celui-ci, celui-là, celui-là et celui-là ?
…c’est pourquoi je travaille 18 à 20 heures par jour.
Pendant les trois heures qui suivent, nous passons d’un bâtiment à l’autre, tous neufs, avec le nom de Brandon à l’avant.
M. Fugal est le président de Colliers International, le numéro un de l’immobilier commercial dans l’État de l’Utah.
Colliers est l’un des trois plus grands acteurs mondiaux et gère 2 milliards de pieds carrés d’espace commercial dans le monde.
Hé Pete, comment ça va ? Félicitations pour la signature de notre contrat.
Je n’ai jamais travaillé avec un génie de l’immobilier plus talentueux, plus travailleur et plus charismatique au monde. Est-ce vrai ?
Non, il prêche une fausse doctrine.
Il est difficile de ne pas être impressionné il est sans aucun doute un magnat de l’immobilier extrêmement prospère, et même si cela ne semble pas être le cas, lui et moi avons en fait quelques choses en commun.
Nous sommes tous deux nés, et avons grandi dans la religion mormone.
Nous étions tous les deux missionnaires mormons, et nous avons tous les deux étudié à l’université d’Utah Valley, sauf que son nom est maintenant sur un bâtiment et pas le mien.
Voici le nouveau bâtiment administratif de Brandon Fugel Gateway. J’ai récemment fait un don de cinq millions de dollars pour soutenir l’expansion de cette incroyable institution où j’ai étudié.
Nous nous arrêtons à Pleasant Grove, la ville natale de Brandon, où son oncle Guy Fugal est actuellement le maire, et où il y a une église mormone à chaque coin de rue.
Brandon vient ici tous les jours pour faire le plein d’essence et de caféine.
Comment ça va ? Je prends un Mountain Dew light comme d’habitude.
Je suis un peu germaphobe alors j’essaie de ne pas toucher les boutons mais c’est un mélange de Diet Mountain Dew avec juste un peu de Goji Citrus strawberry.
Je commence chaque jour par un demi-litre de Diet Mountain Dew.
Je bois environ 200 à 300 onces par jour de ce truc et Friends est ma station-service natale. Je viens ici depuis que je suis tout petit.
Hey Nyeri comment ça va mettons ça sur mon compte, et vous pouvez attester que je suis ici tous les jours ou pas ?
…tous les jours !
Tout le monde connaît votre nom ici ?
C’est le centre de gravité de Pleasant Grove Town, où j’ai vécu toute ma vie et grandi.
Pourquoi un endroit comme celui-ci est important pour vous ?
Vous savez les racines sont importantes pour moi, l’héritage est important pour moi et ma famille vous savez ils se sont convertis à l’église LDS et sont venus principalement de Scandinavie, se sont installés ici dans les années 1860 et et c’est chez moi
[Musique]
En 1820, un jeune garçon du nord de l’état de New York nommé Joseph Smith a affirmé que Dieu et Jésus-Christ lui étaient physiquement apparus, et lui avaient dit qu’aucune des religions du monde n’était vraie, et qu’ils l’avaient choisi comme prophète pour établir la vraie religion de Dieu.
Au cours des années suivantes, Joseph Smith prétendit que des anges lui rendirent visite par des portails inter dimensionnels et lui fournirent un nouveau texte religieux, le Livre de Mormon.
Smith a appelé sa nouvelle religion l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, et il a fini par attirer plus de 2 000 adeptes, mais en 1844, Joseph Smith a été assassiné par une foule anti-mormone en colère.
Le successeur de Smith, Brigham Young, a donc conduit les pionniers mormons vers l’ouest. Ils ont parcouru plus de 1 000 miles dans des conditions difficiles pour trouver un refuge contre la violence et la persécution.
Leurs chariots et charrettes à bras sont finalement arrivés dans la vallée du lac Salé, en Utah, et là, dans le désert, ils ont construit un temple pour leur Dieu, et une ville pour leur peuple.
Ils proclament que ce sont les derniers jours, les derniers jours du conflit entre Dieu et le diable, les anges et les démons.
Les ancêtres de Brandon Fugal faisaient partie de ce groupe des premiers mormons de l’Utah.
Voici l’ancienne forge historique de Fugal. Elle a été construite dans les années 1890 par mon arrière-grand-père, et à côté, vous avez l’une des plus anciennes structures de la ville.
Mon arrière-arrière-grand-père a vécu dans un petit abri souterrain pendant les premiers hivers rigoureux et a construit cette structure juste au-dessus.
Dans les années 18, tes racines étaient partout ici, comme si elles étaient très étendues tu sais, je viens de passer devant le cimetière et l’une des grandes têtes est celle de Fugal, mon arrière-arrière-grand-père, mon arrière-grand-père et même mon père qui est décédé récemment
Sur la colline où vivaient ses ancêtres mormons, Brandon me montre où il prévoit de construire sa quatrième maison.
Alors c’est ici que tu vas construire ta future maison ?
Oui, dans les prochains mois…
Il me montre des maquettes d’architecture de ce à quoi la maison ressemblera, oh c’est la droite c’est à ça que ça va ressembler, ça va être la façade, c’est comme un château.
Ouais, c’est génial, ça sort tout droit d’un conte de fées, c’est assez extraordinaire.
Brandon me dit qu’il a un plan pour les bois en dessous.
Je vais avoir la forêt hantée la plus terrifiante de l’état, chaque Halloween en fait, je vais avoir des machines à fumée et des lumières stroboscopiques. Je prévois de la rendre si terrifiante qu’elle fera pleurer les enfants, mais ils obtiendront des barres chocolatées de taille normale.
Oh et je vais avoir le facteur Scooby-Doo avec des passages secrets et des escaliers cachés que j’ai déjà prévu de construire ici.
Parce que tu ne peux pas construire un château sans avoir le facteur Scooby-Doo, sans avoir de trappes et de pièces secrètes, n’est-ce pas ?
Non…
On finit à Salt Lake City, dans la tour d’habitation de Brandon.
C’est une sorte de commodité d’avoir une aire de jeux à faire fonctionner.
[Musique]
J’aime bien improviser, j’ai grandi en écrivant de la musique, c’était ma passion.
J’étais le seul enfant de l’école primaire qui connaissait le thème de