Comprendre les PAN : science, sécurité nationale et innovation (Commission de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants)
Toledo, le 4 mai 2025
Une audience un peu particulière s’est tenue, présentée par l’UAP Disclosure Fund (UAPDF), j’en ai fait une transcription que j’espère aussi fidèle que possible malgré le son.
Pour en savoir plus sur l’UAPDF c’est ici:
Matt Ford est Directeur Stratégique à l’UAPDF
Il comporte aussi l’accident de Luis Elizondo traité dans un article séparé.
J’ai mis quelques commentaires personnels en rouge dans le texte.
Traduction
Luna : J’apprécie vraiment avoir pu lire votre livre directement, donc je vous remercie d’être ici aujourd’hui ainsi que pour tout votre travail acharné.
Comme vous le savez, jusqu’au dernier Congrès, je pense, nous avons maintenant une opportunité où l’on voit non seulement un effort complet et total de transparence de la part de l’administration actuelle sur ce sujet, mais aussi nous avons un soutien bipartite à ce sujet. Merci donc énormément pour votre aide, et également aux experts et aux personnes présentes aujourd’hui pour témoigner et vraiment nous éclairer et nous aider sur cette question. Encore une fois, c’est un effort communautaire — ce n’est pas juste une affaire de Démocrates ou de Républicains, ni même seulement d’Américains. Il y a un vaste mouvement pour cela, pour de bonnes raisons.
Récemment, en travaillant avec les Archives nationales, ils ont pu mettre à jour sur leur site tous les documents relatifs aux UAP (phénomènes aériens non identifiés). D’autres documents continueront à être numérisés, mis à jour, et dans cette mission, un journaliste citoyen peut désormais faire ses propres recherches, nous aider à poser les questions difficiles. Et je peux également vous dire que nous avons publié les dates des prochaines auditions sur les UAP. Nous allons en organiser deux : l’une axée sur le gouvernement — nous avons contacté divers responsables, je ne veux pas encore dévoiler les noms, mais nous avons reçu de bons retours — et une autre avec des membres et anciens membres de l’armée.
Il faut également noter qu’un membre du personnel de M. Burlison, qui nous aide dans cette enquête, nous a parlé de quelqu’un souhaitant témoigner sur un programme de récupération d’épaves, ce qui est très intéressant. C’est encourageant d’avoir quelqu’un prêt à témoigner publiquement à ce sujet. Évidemment, beaucoup ont tenté de discréditer les recherches menées par la communauté, mais nous sommes vraiment…
Burlison : Merci. Je veux tout d’abord remercier Tim pour avoir lancé ce mouvement à une époque où ce n’était pas populaire, où c’était difficile, et où cela demandait beaucoup de courage.
Je veux aussi remercier Anna pour son leadership. Je peux vous dire qu’elle est formidable à côtoyer, très humble dans son attitude et son approche, elle aime partager le mérite avec les autres, elle est très généreuse.
Je tiens à remercier tous ceux qui se sont manifestés, notamment M. Grush et d’autres, ainsi que M. Graves ici présent, qui ont eu le courage de franchir le pas au risque de leur réputation et de leur carrière. Beaucoup de personnes ont sacrifié leur carrière pour rendre ces informations publiques, et nous leur en sommes reconnaissants.
Merci également à Tulsi Gabbard, dont le groupe d’initiative directoriale travaille activement à harmoniser les guides de classification afin de permettre des divulgations responsables. Elle a été très efficace sur les dossiers de l’assassinat de JFK et d’autres.
Et enfin, je veux dire que ceci n’est pas un événement ponctuel. Il est clair que ce n’est pas un simple déversement unique de données. C’est un changement systémique dans le processus et dans la manière dont nous sommes transparents envers le peuple américain. À ce titre, nous travaillons sur une législation qui permettra de concrétiser cela.
Encore une fois, merci à tous d’être là. J’attends avec impatience l’audition d’aujourd’hui.
Tim Burchett: Merci à tous d’être présents. Je serai très bref. Lou, merci pour l’introduction. Merci à mes collègues ici pour leurs aimables paroles. Je ne sais pas à quoi elles font référence, je crois que je vais devoir acheter des pizzas après tout ça, ils sont fous ! J’ai une fille qui fait de l’équitation, je ne sais même pas comment je vais rentrer chez moi aujourd’hui.
Mais c’est un plaisir d’être ici. Je tiens à remercier les personnes qui sont assises là-bas — certains sont de chers amis, des gens des médias ou d’ailleurs, qui sont toujours bienveillants à mon égard. On n’est d’accord sur à peu près rien politiquement, mais on s’accorde à dire que c’est la plus grande dissimulation de notre époque et qu’il faut faire éclater la vérité. Et je veux que vous, les gens dehors, sachiez que nous croyons en cela. Pendant des années, ceux qui pensaient comme nous ont dû vivre dans l’ombre. Dès qu’on en parlait, on était ridiculisé, on disait des choses horribles sur nous. Et bordel, j’en ai marre. On sait que cette affaire est couverte, et on va faire péter le couvercle.
Merci à tous d’être là. Allons-y.
Luis Elizondo : Ce que j’aimerais faire, c’est — car le temps est précieux, surtout pour les membres du Congrès qui ont évidemment un véritable travail à faire, ceci en fait partie, mais ils ont aussi de nombreuses autres responsabilités — j’aimerais commencer en remerciant tout particulièrement la Représentante Luna du 13e district de Floride (si je ne me trompe pas) pour son leadership sur ce sujet et dans ce forum. Rien de tout cela n’aurait été possible sans sa recherche constante de la vérité.
Elle a servi son pays avec honneur, tout comme son mari. Si vous avez été dans l’armée, vous l’avez peut-être croisé. Au nom d’une nation reconnaissante, madame, merci pour ce que vous continuez de faire pour ce pays et pour le service de votre famille. C’est très apprécié.
Je voudrais aussi remercier le Représentant Burlson, relativement nouveau sur ce sujet comparé à d’autres membres, mais qui défend aussi la vérité et la transparence dans le gouvernement américain. Je le décrirais comme un sceptique sain — ce qui est important — toujours l’esprit ouvert, et dans mes interactions avec lui, je l’ai toujours trouvé honorable et sincère.
Et enfin, mais non des moindres, le Représentant Tim Bruchett du Tennessee, qui a été en première ligne sur ce sujet depuis un bon moment, au péril de sa carrière politique — comme beaucoup le savent, c’est quelque chose que les politiciens évitent généralement, surtout en période électorale. Je le définirais comme quelqu’un qui apporte une perspective de bon sens à la bureaucratie qu’est Washington DC. Un vrai bol d’air frais et un défenseur de la vérité et de la transparence.
Je propose qu’on les applaudisse.
Deuxièmement, je veux remercier les éminents panélistes présents aujourd’hui. Vous m’entendez bien au fond ? D’accord. Sinon, je peux utiliser ma voix de sergent instructeur si nécessaire.
Nous aurons trois sessions distinctes avec des panélistes venant de milieux extrêmement variés. Je ne suis pas sûr qu’un tel panel ait déjà été réuni devant le peuple américain. Et je ne dis pas cela à la légère, ayant participé à de nombreuses réunions sensibles dans la communauté du renseignement et au sein de l’appareil de sécurité nationale.
Aujourd’hui, vous entendrez des représentants du monde universitaire, scientifique, de la sécurité nationale, et du renseignement, tous parler de ce qu’ils savent sur les UAP. Cette assemblée est, osons le dire, peut-être même historique, et je suis vraiment honoré d’être ici avec vous.
Je serai votre modérateur. Rappel rapide pour les panélistes : essayez de limiter vos réponses à trois minutes. Certains auront des présentations — dans ce cas, nous commencerons par la présentation, suivie des questions. Aux membres du Congrès : si vous avez des questions à tout moment, sentez-vous libres de les poser.
Encore un rappel de sécurité : pour ceux ayant ou ayant eu une habilitation de sécurité, merci de ne pas divulguer d’informations classifiées dans ce cadre non classifié. Aucun de nous ne veut finir en combinaison orange, moi le premier.
Merci également aux médias présents. Ce sujet a longtemps été tabou, synonyme de suicide professionnel pour tout journaliste ou élu. Mais les temps changent, grâce à vous.
Et enfin, mais surtout, je veux remercier chaque personne dans le public, chaque spectateur en ligne, chaque famille discutant de ce sujet autour de la table. C’est grâce à vous que cela a lieu. C’est la démocratie à l’œuvre, et vous êtes en train de la voir fonctionner.
Merci aussi au personnel du Capitole qui a aidé à organiser cela malgré les difficultés logistiques. C’est très apprécié.
Commençons donc. Voici le premier de nos panélistes, le Dr. Avi Loeb.
Il a un CV académique probablement long de 10 pages, donc je vais résumer : le Dr. Avi Loeb est docteur en sciences et professeur à l’Université Harvard. Il dirige le projet Galileo. Il est le fondateur de l’initiative sur les trous noirs de Harvard. Il contribue au programme AARO. Il est astrophysicien formé, directeur de l’Institut pour la Théorie et le Calcul, ancien membre du Conseil présidentiel sur la science et la technologie, ancien président du comité de physique et d’astronomie de l’Académie nationale, auteur de 8 livres et de plus de 1 000 publications scientifiques.
Et il est ici aujourd’hui bénévolement.
Le second intervenant est le contre-amiral Tim Gallaudet, ancien administrateur intérimaire de la NOAA, ancien océanographe de la Navy, membre du conseil consultatif de l’UAPDF. Il était présent durant les incidents du USS Roosevelt (2013–2014). Il a donc été indirectement témoin de certains dysfonctionnements bureaucratiques liés aux rapports UAP dans l’armée.
Enfin, le Dr. Eric Davis, physicien théoricien et appliqué, conseiller scientifique senior, ancien chercheur à l’Aerospace Corporation. Il a été l’un des principaux scientifiques du programme AATIP, et un des plus brillants esprits que j’ai rencontrés. Un homme honorable qui a servi son pays, souvent à un grand prix personnel. Je le considère, comme nos autres intervenants, comme un trésor national.
Il commencera avec une présentation.
Merci beaucoup. C’est un grand plaisir d’être ici.
Dr. Avi Loeb : Soyons honnêtes : il y a des objets dans le ciel que nous ne comprenons pas.
Ce n’est pas la première fois que l’on ne comprend pas quelque chose. Notre connaissance scientifique est une île dans un océan d’ignorance. Nous ne savons pas ce qu’est 85 % de la matière de l’univers : on l’appelle « matière noire », et on a investi des milliards depuis 50 ans sans succès.
Mon point est simple : nous devrions investir un milliard de dollars pour comprendre ce qu’il y a dans notre ciel, en développant des algorithmes d’intelligence artificielle et des logiciels pour analyser les données provenant de capteurs de pointe.
Si tous ces objets sont d’origine humaine, le Département de la Défense aura un nouvel outil pour surveiller le ciel — ce qui est crucial pour la sécurité nationale.
Mais si un objet sur un million venait de l’extérieur du système solaire, la personne qui le découvrirait recevrait le prix Nobel.
C’est une situation gagnant-gagnant. Nous devons investir un milliard de dollars dans cette mission, et je vais mentionner quelques détails sur ce que nous pourrions faire avec cet argent.
Matière noire, Argent investit…
C’est un sujet qui passionne énormément le public, ce qui en fait l’une des rares opportunités où l’on peut investir un milliard de dollars dans la science et la technologie tout en rendant les contribuables heureux. Si vous leur demandiez ce qui les intéresse le plus entre la matière noire et la possibilité d’avoir un voisin intelligent dont on pourrait apprendre, ils choisiraient la deuxième option.
Alors, pour satisfaire les contribuables, investissons cet argent. Et même si nous ne trouvons aucun vestige technologique d’une autre civilisation, cela constituerait tout de même un système de défense extrêmement précieux pour notre pays.
Je vais maintenant vous montrer quelques diapositives qui présentent ce que nous avons accompli ces dernières années dans le cadre du projet que je dirige à l’Université Harvard : le Projet Galileo.
Sur la première diapositive, vous voyez le titre d’un article paru dans le New York Times Magazine. Je n’étais pas satisfait de son contenu, donc j’ai contacté le rédacteur en chef et je lui ai dit : « Si c’est ainsi que vous décrivez la science, comment puis-je croire ce que vous dites sur la politique ? » C’est une bonne remarque, vous pouvez partir maintenant si cela ne vous intéresse pas.
En 1950, Enrico Fermi, lors d’un déjeuner à Los Alamos, a posé cette question avec son accent italien : « Où sont-ils tous ? » C’est une question que se posent toutes les personnes seules. Et ce qu’on leur répond, c’est : « Ne sois pas présomptueux, ton partenaire ne viendra pas à toi — tu n’es pas si irrésistible. Tu dois aller sur des sites de rencontre. »
Fermi, lui, n’a même pas construit de télescope pour regarder le ciel, ni installé de caméras pour observer. Poser cette question sans chercher, c’est arrogant.
Beaucoup de mes collègues dans le monde académique disent que des affirmations extraordinaires requièrent des preuves extraordinaires. Mais si vous lisez les journaux, vous verrez que nous ne sommes pas si extraordinaires — il y a de la marge pour l’amélioration. Imaginer quelque chose comme nous, sur une planète semblable à la Terre, ce n’est pas une affirmation extraordinaire : c’est une hypothèse ordinaire.
La plupart des étoiles dans la Voie lactée — environ 100 milliards — se sont formées des milliards d’années avant le Soleil. Nous sommes donc arrivés en retard à la fête. Il se peut qu’ils aient existé bien avant nous.
Donc, c’est une hypothèse ordinaire qui nécessite des preuves ordinaires. Quand certains disent qu’il faut des preuves extraordinaires, ce qu’ils sous-entendent aussi, c’est qu’on ne devrait pas dépenser de fonds pour les chercher. Or, sans chercher de preuves, comment peut-on espérer en trouver ? C’est une prophétie autoréalisatrice.
Mon point est que, dans la communauté scientifique, l’innovation est souvent freinée par ceux qui croient déjà connaître la réponse. Quand j’étais enfant, ce qui me frustrait le plus, c’était les adultes qui prétendaient tout savoir.
Une des raisons pour lesquelles je suis devenu scientifique, c’est que je me fiche de ce que les autres disent ou du nombre de « likes » que je reçois — je veux simplement trouver des réponses fondées sur des preuves. C’est ainsi que travaille un détective. Il ne faut rien supposer. Mais si on ne collecte pas de données, on ne découvrira jamais rien de nouveau.
La nouvelle connaissance scientifique ne tombe pas dans notre laboratoire par miracle. Pour découvrir le boson de Higgs, le CERN a investi 10 milliards de dollars dans le Grand Collisionneur de Hadrons.
Pour observer la première génération d’étoiles et de galaxies — la version scientifique du récit biblique de la Genèse — il a fallu investir 10 milliards dans le télescope spatial James Webb.
J’ai fait partie des premiers groupes de conception de ce télescope, à l’époque où on l’appelait le « Next Generation Space Telescope ».
Le point est qu’il faut des ressources, du temps, de l’effort. Ce n’est pas en restant assis sur une chaise qu’on trouve des réponses — comme le font la plupart des gens.
À titre d’exemple, nous connaissons les objets avec une masse positive. Mais l’expansion de l’univers s’accélère, ce qui signifie qu’il existe une gravité répulsive — une « masse négative ».
Si on avait accès à une masse négative, comme il existe des charges électriques positives et négatives, on pourrait concevoir un objet avec une masse totale nulle. Cet objet flotterait dans le champ gravitationnel, sans avoir besoin de carburant.
Donc, ceux qui regarderaient notre vaisseau Starship avec ses tonnes de carburant riraient bien, car avec une masse négative, il suffirait d’équilibrer la charge utile — pas besoin de carburant.
On ne sait pas si cela existe, mais cela illustre ce qu’on pourrait découvrir en explorant au-delà de nos connaissances actuelles.
Le projet Galileo à Harvard a été lancé après le premier rapport du Directeur du Renseignement National au Congrès. J’ai aussi suggéré à la NASA de s’y intéresser.
C’est un sujet sur lequel les agences de renseignement ne peuvent pas progresser énormément, car leurs données sont limitées.
Alors pourquoi ne pas construire des observatoires pour surveiller le ciel ? Le ciel n’est pas classifié. Les astronomes l’observent depuis longtemps. Les océans non plus ne sont pas classifiés. Il suffit de capteurs et de logiciels d’IA de pointe pour analyser les données.
Cela ne se faisait pas auparavant, et je n’aime pas trop me contenter des anciens rapports : les données y sont limitées, floues, difficiles à affiner.
Mais si vous avez un observatoire actif qui surveille constamment le ciel et les océans, vous pouvez recueillir de meilleures données lorsqu’un phénomène inhabituel se produit.
Je dis toujours : « Le meilleur reste à venir. » Si nous sommes suffisamment curieux, nous pourrons collecter de nouvelles données.
Oublions les centaines de rapports passés : regardons des millions d’objets. C’est l’objectif du projet Galileo.
Nous avons maintenant un observatoire à Harvard qui surveille le ciel en infrarouge, optique, radio et audio.
Aujourd’hui, nous effectuons de la triangulation : plusieurs unités observent le même objet sous différents angles, ce qui nous permet de calculer la distance, la vitesse et l’accélération — c’est fondamental.
Nous construisons d’autres observatoires, un en Pennsylvanie, un autre au Nevada. D’ici la fin de l’été, nous espérons en avoir trois actifs, récoltant des données sur quelques millions d’objets par an.
Même si un seul sur un million est d’origine extraterrestre, ce serait la plus grande découverte de l’humanité. Cela signifierait que nous avons un voisin.
Ne faisons aucune supposition sur ce voisin, mais il serait utile de connaître ses capacités. Ils sont probablement plus avancés que nous, s’ils ont atteint notre arrière-cour avant que nous atteignions la leur.
Nous avons analysé les données de millions d’objets. Bien sûr, nous sommes heureux de les partager avec quiconque est intéressé.
Ces dix dernières années, les premiers objets venant de l’extérieur du système solaire ont été détectés. Trois objets au total.
Le premier a été identifié par des satellites militaires américains surveillant les tirs de missiles balistiques. En 2014, ils ont détecté un objet entrant en collision avec la Terre, créant une boule de feu équivalente à 1 % de l’énergie de la bombe d’Hiroshima.
Ils ont estimé que ce n’était pas d’origine humaine, et ont donc autorisé le partage avec les astronomes. La NASA a publié un catalogue de ces météores. L’un d’eux venait de l’extérieur du système solaire, à cause de sa grande vitesse (plus rapide que 95 % des étoiles proches du Soleil).
Était-ce une sonde comme Voyager ? Ou juste un rocher venu d’une autre étoile ?
Le deuxième objet, en 2017, était bien plus grand : de la taille d’un terrain de football. Il n’a pas percuté la Terre (heureusement, sinon cela aurait été catastrophique), mais il est passé à proximité — à un sixième de la distance Terre-Soleil.
Il a été observé par un télescope à Hawaï surveillant les objets proches de la Terre. On l’a appelé Oumuamua, ce qui signifie « éclaireur » en hawaïen.
On a d’abord pensé que c’était une comète, mais il n’y avait ni queue, ni gaz, ni poussière. Il a montré une poussée excédentaire en s’éloignant du Soleil — sans aucune propulsion.
Il avait aussi une forme extrême, probablement plate comme un disque, car la quantité de lumière qu’il réfléchissait variait par dix toutes les huit heures, au fur et à mesure de sa rotation.
Ce n’était pas un astéroïde, ni une comète. Alors quoi ? J’ai suggéré que ce soit peut-être un débris technologique : un sac plastique vide, une sorte de déchet spatial provenant d’une autre civilisation.
En 2019, un troisième objet a été détecté : une comète cette fois très semblable aux comètes que nous connaissons, mais venant elle aussi de l’extérieur du système solaire.
Mes collègues ont dit : « Celui-là a l’air normal, donc les deux autres aussi doivent l’être. »
Et j’ai répondu : « Si vous croisez une personne bizarre dans la rue, puis une personne normale, cela ne rend pas la première personne normale. »
Oumuamua était vraiment étrange, probablement plat, et nous ne savons toujours pas ce que c’était. J’ai suggéré que ce soit un objet très mince propulsé par la lumière du Soleil.
D’ailleurs, beaucoup de débris technologiques que nous produisons sont eux aussi poussés par la lumière du Soleil.
En fait, je ne suis pas certain, enfin… Le « déchet spatial » que nous avons produit — le 2 janvier 2025, donc cette année — un astronome amateur a remarqué un objet passant près de la Terre. Il a été catalogué comme un astéroïde proche de la Terre.
Dix-sept heures plus tard, on s’est rendu compte que cet objet avait exactement la même trajectoire que la voiture Tesla Roadster lancée par SpaceX en 2018 par Elon Musk. C’était… une voiture ! Pas un astéroïde. Ils l’ont retirée du catalogue.
J’ai même parié avec Elon. Je suis prêt à miser 1 % de ma valeur nette contre 1 % de la sienne pour vérifier s’il existe un autre entrepreneur spatial plus accompli que lui depuis le Big Bang, il y a 13,8 milliards d’années. Voyons cela — ce n’est pas une grosse somme pour lui !
En 2020, le même télescope à Hawaï qui avait découvert Oumuamua a détecté un autre objet propulsé par la lumière solaire. Quelques semaines plus tard, les astronomes se sont rendu compte que c’était un étage de fusée datant d’un lancement de la NASA en 1966.
Nous savons donc que certains objets inhabituels, poussés par la lumière, sont d’origine humaine. La question est : qui a produit Oumuamua ?
Selon moi, la prochaine révolution copernicienne — souvenez-vous que Copernic a découvert que nous ne sommes pas le centre physique de l’univers —, eh bien, ce sera de découvrir que nous ne sommes pas non plus le centre technologique de l’univers.
J’ai visité la Pologne il y a un an, juste après avoir pris la parole à la Conférence sur la sécurité de Munich, où j’ai été le premier astrophysicien invité.
D’ailleurs, sur le toit de l’hôtel, il y avait des tireurs d’élite en tenue noire. Ils étaient là pour protéger les politiciens. Je me suis dit que c’était une chance d’être astrophysicien : personne ne veut me tuer.
La prochaine révolution copernicienne, c’est donc que nous ne sommes pas au sommet technologique. Nous avons probablement beaucoup à apprendre d’un voisin plus avancé que nous dans le quartier cosmique.
J’ai publié un article il y a quelques mois montrant qu’avec un télescope spatial, nous pourrions passer en revue environ un million d’objets d’environ un mètre de taille, situés dans l’orbite terrestre, venus de l’extérieur du système solaire.
Parmi eux, il pourrait y avoir des débris technologiques d’autres civilisations. Au fil des milliards d’années, ils ont eu le temps de polluer l’espace interstellaire, comme nous le faisons.
Nous avons envoyé cinq sondes — Voyager 1, Voyager 2, Pioneer 10, Pioneer 11 et New Horizons — en dehors du système solaire. En seulement 50 ans. Imaginez combien nous enverrions en un milliard d’années. Tout cela s’accumule, comme le plastique dans les océans.
Nous n’avons qu’à observer notre arrière-cour.
Encore une fois : un milliard de dollars serait un très bon investissement dans ce domaine.
Pourtant, ce sujet reste en dehors du courant dominant en astronomie. Le programme prioritaire actuel, selon la feuille de route décennale, est de dépenser plus de 10 milliards de dollars pour rechercher des empreintes moléculaires de microbes dans les atmosphères d’exoplanètes.
Honnêtement, je suis bien plus enthousiasmé par l’idée de découvrir une intelligence que de trouver des microbes. Parce qu’on peut apprendre de quelque chose de plus intelligent.
Une des raisons pour lesquelles je cherche de l’intelligence dans l’espace interstellaire, c’est que je n’en trouve pas souvent ici sur Terre.
Vous me demanderez : « Où sera Voyager dans un milliard d’années ? » Il sera de l’autre côté de la galaxie.
Si la majorité des étoiles se sont formées avant le Soleil, alors d’autres civilisations ont eu amplement le temps de nous atteindre.
Jusqu’à la dernière décennie, nous n’avions même pas connaissance d’objets interstellaires. Tout cela est nouveau.
Le météore qui a percuté la Terre était intéressant. Avec un budget de 1,5 million de dollars offert par un donateur, nous sommes partis explorer l’océan Pacifique à la recherche de matériaux laissés par cet objet interstellaire.
Il a explosé à seulement 20 km au-dessus de la surface, ce qui implique une résistance matérielle bien supérieure à tous les autres météores du catalogue de la NASA.
Il était donc très inhabituel, à la fois dans sa vitesse et dans sa solidité. Était-ce un météore de type Voyager ? Ou un météore de type Tesla Roadster ?
Cette voiture, d’ailleurs, finira probablement par percuter la Terre dans plusieurs dizaines de millions d’années. Et à ce moment-là, les astronomes diront peut-être : « Voici un rocher étrange que nous n’avons jamais vu. »
Le Commandement spatial américain a examiné les données après que je les ai contactés via la Maison-Blanche. Ils ont confirmé que ce météore venait bien de l’extérieur du système solaire et ont publié la courbe lumineuse de l’explosion.
J’ai donc décidé de mener une expédition dans l’océan Pacifique. Nous sommes partis il y a un peu moins de deux ans. Sur le pont du navire Silver Star, nous avons construit un traîneau aimanté que nous avons placé sur le fond océanique, à plus de 1 600 mètres de profondeur.
Nous avons exploré une zone de 11 kilomètres carrés à la recherche de gouttelettes fondues.
Avant de partir, j’ai dit à mes étudiants : « Si on trouve un objet avec des boutons, est-ce que je dois appuyer ? » La classe était divisée : la moitié a dit « Surtout pas ! », l’autre moitié : « S’il te plaît, vas-y ! »
Nous avons rapporté des matériaux après une expédition de deux semaines. Je les ai mis dans une valise noire, envoyée par FedEx chez moi, puis apportée au laboratoire de mon collègue à Harvard, Stein Jacobson, un géochimiste de renommée mondiale.
Sur la photo, à côté de moi, il y a aussi Sophie Berstrom, une stagiaire d’été, qui a travaillé avec moi et a découvert 850 gouttelettes fondues dans les échantillons. Je lui ai donné le titre honorifique de « chasseuse d’éclats ».
Ces gouttelettes étaient très différentes du sable de fond. Nous les avons récupérées avec des pinces et avons publié les résultats.
Environ 10 % d’entre elles avaient une composition chimique très différente des matériaux connus du système solaire — jusqu’à 1 000 fois plus riche en béryllium, lanthane et uranium.
Cela pourrait indiquer que nous avons récupéré du matériau provenant de l’objet interstellaire lui-même.
Nous voulons retourner sur place et chercher des fragments plus gros avec un robot sous-marin, mais cela coûtera 6,5 millions de dollars. Nous n’avons pas encore le financement. Si quelqu’un est intéressé, qu’il nous contacte.
Voici une image prise le dernier jour de l’expédition. Je suis sur le pont du navire, regardant le coucher du soleil. À côté de moi : Art Wright, 88 ans, ancien commandant d’un destroyer pendant la guerre du Vietnam.
Je l’ai beaucoup apprécié. Il ne parlait pas beaucoup, il résolvait les problèmes. Tout ce qu’il disait était vrai. Il me rappelait mon père. Ce genre de personne est rare de nos jours.
Cette mission a été un succès grâce à Art.
En août 2025, un nouvel observatoire sera opérationnel au Chili, financé par le Département de l’Énergie et la National Science Foundation : le Vera Rubin Observatory.
Il observera le ciel austral tous les quatre jours et pourrait détecter d’autres objets similaires tous les quelques mois.
Désormais, nous savons qu’il faut les observer de façon bien plus précise. Le télescope spatial Webb pourra être utilisé pour cela.
Ce télescope au sol utilisera une caméra de 3,2 gigapixels — mille fois plus que votre téléphone.
Je suis donc très enthousiaste pour les prochaines années. Le projet Galileo aura de nouveaux résultats. Nous pourrions aussi organiser une nouvelle expédition pour chercher de plus gros fragments.
Et si nous voulons vraiment progresser rapidement, il faut plus de financements. Si j’avais 100 millions ou un milliard de dollars, je saurais exactement quoi faire.
Nous pourrions vraiment mieux comprendre notre voisinage cosmique.
Et comme je l’ai déjà dit, les logiciels que nous avons développés seraient très utiles au Département de la Défense.
Merci.
(Applaudissements)
Luis Elizondo : Très bien, je vais maintenant céder brièvement la parole à l’amiral Gallaudet, qui va faire quelques remarques, puis nous passerons aux questions.
Tim Gallaudet : — Merci beaucoup. C’est vraiment un honneur d’être ici. Merci aux Représentants Luna, Burlison et Burchett de nous donner l’occasion de partager nos idées sur ce sujet important qu’est celui des UAP.
Je vais être bref — cinq minutes ou un peu moins. Aujourd’hui, je lance un appel à la communauté scientifique américaine pour intégrer les UAP dans la recherche scientifique principale.
Pour cela, il faut d’abord évaluer l’état actuel de la recherche sur les UAP. Il y a quelques personnes courageuses qui travaillent dessus, comme le professeur Avi Loeb avec le projet Galileo, la professeure Diana Pasulka à UNCW, les docteurs Gary Nolan et Peter Skafish avec la Sol Foundation à Stanford, ou encore le professeur Jeffrey Kripal à l’Université Rice.
Mais ce sont des exceptions. La recherche sur les UAP est globalement ignorée, voire rejetée, par la communauté scientifique américaine, malgré des témoignages crédibles d’anciens militaires et des actions législatives récentes. La stigmatisation est encore trop forte, et les scientifiques craignent pour leur réputation, leurs promotions, ou leur titularisation.
Pour comprendre cette résistance, comparons-la avec un autre domaine : la science du climat.
J’ai été administrateur de la NOAA, avec un doctorat en océanographie. Je ne nie pas le changement climatique, mais je pense que sa gravité est exagérée dans les médias et même chez certains scientifiques.
On attribue à tort tous les événements météorologiques extrêmes au changement climatique. C’est un abus. Les données satellitaires des 50 dernières années ne montrent aucune tendance claire à la hausse ou à la baisse des ouragans.
Idem pour les incendies de forêt. Le GIEC lui-même ne parvient pas à détecter de façon concluante une augmentation des événements extrêmes.
Climatosceptique
Pourtant, dire qu’il n’y a pas de crise climatique est considéré comme une hérésie.
Pour les UAP, c’est l’inverse : il y a des preuves, y compris devant le Congrès, et pourtant la science les ignore ou se moque de ceux qui osent s’y intéresser.
Cela vient en partie d’une sur-classification et d’une campagne de désinformation menée pendant des décennies par le DoD et la communauté du renseignement.
Contrairement au climat, les UAP — et l’intelligence non humaine qui pourrait les contrôler — pourraient réellement représenter une menace existentielle.
J’ai reçu ce week-end un témoignage extraordinaire : un ancien chef d’équipage d’hélicoptère Seahawk embarqué sur l’USS Dwight D. Eisenhower en 2021 m’a raconté avoir observé une sphère métallique en vol stationnaire à quelques centaines de pieds au-dessus du navire. Elle se déplaçait en ligne droite au-dessus de la mer avant d’accélérer à une vitesse incroyable et de disparaître complètement.
Il a transféré la vidéo infrarouge au service du renseignement du navire. D’autres membres de l’équipage ont aussi observé des phénomènes similaires.
Il m’a dit qu’un dossier spécial dans leur réseau interne contenait de nombreuses vidéos de ce type, sous le nom Range Fowlers.
Les officiers supérieurs étaient au courant, mais il y avait une règle tacite de ne pas en parler.
D’autres marins en service actif m’ont confirmé que ces phénomènes sont devenus si courants qu’ils n’en sont même plus surpris.
La Marine possède donc une quantité impressionnante de données vidéo sur les UAP, et je ne vois aucune raison pour laquelle elles ne pourraient pas être déclassifiées et partagées avec la communauté scientifique.
Cela permettrait à chaque université d’ouvrir un projet Galileo dans ses départements d’astronomie, de sciences humaines et de philosophie.
Le mois dernier, à la conférence Endless Frontiers à Austin, le conseiller scientifique du président a affirmé que les États-Unis devaient entrer dans un âge d’or de l’innovation.
Je suis convaincu que la recherche sur les UAP peut non seulement y contribuer, mais aussi l’accélérer.
Il est temps de briser la stigmatisation.
Je demande au Congrès d’exiger la publication de plus de données UAP par le DoD, le DOE, le DHS et la NASA. Et j’appelle la Maison-Blanche à inclure les UAP dans le mémo de priorités R&D pour 2025.
Merci à tous.
Beaucoup de déclarations…
Luis Elizondo : Dr. Davis, je connais vos antécédents et votre travail, notamment dans notre ancien programme, l’Advanced Aerospace Threat Identification Program (AATIP).
Je suis également au courant, dans une certaine mesure, de votre expérience directe avec les UAP. Je pense que cette commission, les honorables membres du Congrès, ainsi que le public américain aimeraient entendre — dans la mesure où vous pouvez en parler — les accès directs que vous avez eus.
Pour ceux qui ne le savent pas, Dr. Davis est lié à ce qu’on appelle le Wilson-Davis Memo, un document versé au dossier du Congrès il y a quelques années.
Contesté
Il est allégué qu’il en est l’auteur. Je ne vais pas dire s’il l’est ou non — je vais le laisser en parler.
Mais je sais qu’il a été impliqué dans le programme UAP, en particulier du point de vue des récupérations d’épaves.
Alors, en restant prudent sur les aspects classifiés, Dr. Davis, accepteriez-vous de partager, dans la mesure où vous êtes à l’aise, votre implication concernant les récupérations d’épaves et vos expériences ?
Dr. Eric Davis : Merci.
Je suis astrophysicien, mais aussi ce qu’avec Mark Jones de la NASA nous appelions un spécialiste de la propulsion de rupture. Nous avons travaillé ensemble de 1996 à 2002, et coécrit un ouvrage publié en 2009 : Frontiers of Propulsion Science.
J’ai une formation en vol spatial interstellaire, plus rapide que la lumière, via la relativité générale et la théorie quantique des champs, mais aussi en propulsion nucléaire avancée — fission, fusion — et propulsion par énergie dirigée. J’ai dirigé des projets pour l’Air Force Research Lab à la base d’Edwards.
Il n’exagère pas un peu là ?
J’ai commencé à travailler sur les OVNIs en 1996, quand Robert Bigelow m’a engagé au National Institute for Discovery Science (NIDS) en tant que directeur de physique aérospatiale et astrophysique.
C’était un tournant dans ma carrière, car pour la première fois, en tant que scientifique, j’ai pu enquêter sur des phénomènes étranges à l’aide de techniques médico-légales, interviewer des témoins, recueillir des données, etc. J’ai travaillé avec d’autres PhD, et un conseil scientifique de haut niveau : le Dr. Hal Puthoff, l’astronaute d’Apollo 14 Ed Mitchell, brièvement aussi Jack Schmitt (Apollo 17), des officiers du renseignement, des médecins, psychologues, ingénieurs nucléaires, etc.
J’ai grandi dans les années 60–70. J’étais influencé par Carl Sagan, qui avait coédité un ouvrage intitulé UFOs: A Scientific Debate, publié par l’AAAS. Ce livre présentait des données sérieuses et inexpliquées. Mais ironiquement, dans les années 80, Sagan a changé de ton à 180 degrés, qualifiant les OVNIs de pseudoscience et affirmant que les pilotes militaires avaient une mauvaise vision.
Je trouve ça absurde. Comment peuvent-ils piloter des avions de chasse à plusieurs millions de dollars avec une mauvaise vue ? Ce genre de dénigrement n’a aucun sens.
Pour répondre à Lou : oui, ce travail a changé ma vision du monde.
J’ai obtenu mon doctorat en astrophysique en 1999 à l’université d’Arizona. J’ai travaillé sur trois missions spatiales durant mes études, dont IRAS (télescope infrarouge) et les missions Voyager.
Grâce à l’astronaute Ed Mitchell, j’ai commencé à creuser la fameuse légende des récupérations de vaisseaux UAP, prétendument écrasés ou atterris.
Influence conspi
Pendant deux décennies et demie, j’ai travaillé avec Bigelow, l’Air Force Research Lab, Hal Puthoff, Aerospace Corporation, et pour le compte du DIA (Defense Intelligence Agency) et du Pentagone.
J’ai été en contact avec des leaders de l’industrie, des scientifiques, des militaires actifs ou à la retraite, des officiers de renseignement, des généraux, des colonels, et même des directeurs du renseignement humain au sein de la CIA et du DIA.
Certains m’ont sollicité pour analyser les UAP étrangers. Je peux dire avec certitude qu’il y a bien quelque chose. Les grandes puissances, y compris les États-Unis, la Chine, la Russie, ont récupéré des objets UAP — écrasés ou atterris — et les ont envoyés dans des programmes hyper-secrets.
Ces programmes sont plus secrets que le projet Manhattan ou l’industrie nucléaire actuelle. Ils ont toujours échappé à la surveillance du Congrès.
C’est le président Eisenhower qui a mis en place des Presidential Emergency Action Directives (PEAD), classifiées et non soumises à la FOIA. Ces directives couvrent les récupérations d’objets et les études scientifiques secrètes.
Le DoD ou la CIA crée des entreprises écran, leur accorde des contrats, puis celles-ci sous-traitent à des entreprises de défense qui réinvestissent les fonds en recherche et développement interne, évitant ainsi toute supervision du Congrès. C’est ingénieux.
À ma connaissance, seuls un général 4 étoiles et un amiral 3 étoiles ont réussi à localiser ces programmes. L’un a été confronté à une forte hostilité. L’autre, plus influent, a pu accéder au programme grâce à son statut de « super-utilisateur » (accès spécial).
J’ai rencontré Dave Grusch à la demande de Jay Stratton. Dave était officier de liaison au NRO pour l’UAP Task Force. J’ai briefé Dave et son supérieur durant deux jours et demi, juste avant la pandémie de COVID.
Dave a ensuite transmis mon rapport classifié et confidentiel à l’Inspecteur Général du renseignement. Il y a donc bien un programme. Ces projets existent depuis longtemps, sous divers noms de code qui changent environ tous les 3 ans, souvent à la suite de réorganisations.
Ces programmes ont commencé, à ma connaissance, avec une récupération d’un vaisseau en Italie en 1933. Après la Seconde Guerre mondiale, l’armée américaine l’aurait transféré à Wright Field (aujourd’hui Wright-Patterson AFB), qui a longtemps été le centre principal de ces récupérations.
La majorité des récupérations se font en mer. Je ne sais pas où vont les objets aujourd’hui. Mon travail s’arrête autour des années 2010. Après AAWSAP et AATIP, je n’ai plus eu d’informations précises.
Peut-être Lue peut-il répondre ?
Leslie Kean et Ralph Blumenthal m’ont posé cette question en 2020 : ces engins sont-ils de fabrication humaine ?
Ma réponse : Non. Ils ne sont pas d’origine terrestre. Ce sont des technologies non humaines. Est-ce extraterrestre ? On ne sait pas. Leurs intentions ? Inconnues. Il faut des anthropologues, des philosophes, des psychologues pour cela. Les physiciens ne peuvent que collecter des données.
Je soutiens Avi Loeb à 10 000 %. Il faut faire ce qu’il fait. Le groupe UAPx aussi. D’autres construisent des réseaux de capteurs pour scruter le ciel 24h/24 à la recherche de ce qui n’est ni météo, ni avion, ni drone d’enfant.
Très peu crédible, Luna parait mitigée.
Luis Elizondo : Merci Dr. Davis. Je recommanderais qu’on organise bientôt une session classifiée pour entendre le reste de ce que vous savez. C’est très important.
Avant de continuer, je voulais remercier rapidement le Représentant Nick Begich, d’Alaska, qui vient d’arriver. Merci beaucoup, monsieur.
COUPURE
Suite — Discussion sur les UAP sous-marins :
Parlons d’images en hautes résolutions. Certains affirment que nous connaissons mieux la surface de la Lune que les profondeurs de nos océans. Des campagnes de cartographie, des planeurs autonomes, des sonars, des observatoires câblés — tout cela permettrait aux chercheurs de mieux détecter les UAP sous-marins.
Jusqu’à présent, nous avons surtout parlé de ce qu’on voit dans le ciel ou dans l’espace. Mais nous avons négligé les observations sous-marines.
Cela renvoie aux caractéristiques trans-médium de certains UAP — capables de passer de l’air à l’eau. Et en tant qu’ancien marin de la Navy et membre de la NOAA, quel conseil donneriez-vous à ce sujet ?
Amiral Gallaudet : Merci Lou. Excellente question.
Je recommande de poursuivre ce que nous avions commencé sous l’administration Trump. En 2020, nous avons fait signer un memorandum présidentiel sur la cartographie de la zone économique exclusive (ZEE) des États-Unis. Il prévoyait une stratégie, un plan et un conseil pour coordonner ces efforts.
En cinq ans, nous sommes passés de 40 % à 50 % de notre ZEE cartographiée.
Cela implique l’usage de navires à sonar, mais aussi d’explorer la colonne d’eau avec des véhicules sous-marins télécommandés, des drones en essaim. Quand j’étais dans la Navy, nous en avions 120, et cette flotte continue de croître.
La NOAA possède aussi une grande flotte de drones de surface et sous-marins, et collabore avec le secteur privé, qui a d’immenses capacités.
Je dirais donc : Amplifions ce que nous faisons déjà, et élargissons l’objectif pour inclure les UAP dans les cibles de recherche. On apprendrait beaucoup, à la fois sur les océans et sur le phénomène UAP.
Il faut des autres capteurs…L’actuel ne suffira pas…
Luis Elizondo : Question au Dr Avi Loeb
« Quelle est votre recommandation pour les jeunes scientifiques qui veulent entrer dans ce domaine mais ne savent pas par où commencer ? »
Dr Avi Loeb : Oui, en réalité, j’ai abandonné tout espoir avec les membres seniors de notre communauté. J’ai de grands espoirs en revanche dans la jeune génération, qui, je pense, abordera le sujet sans aucun préjugé.
Car la science repose sur deux piliers : les preuves et la curiosité. Et on perd ça quand on devient « les adultes dans la pièce ».
J’ai d’ailleurs été invité à établir un observatoire Galileo dans un nouveau campus dédié aux sciences en Indiana — je suis très enthousiaste. Les lycéens et jeunes scientifiques y seront objectifs, attentifs aux données, et c’est ainsi que la science devrait se faire.
Quand on part de l’hypothèse qu’« il n’y a rien à voir » et qu’on ne cherche pas, on s’enferme dans une prophétie autoréalisatrice.
J’espère donc que la jeune génération abordera ces sujets sans stigmatisation, préjugé ni biais. C’est un domaine d’un grand intérêt pour la sécurité nationale. Même si cela n’a rien à voir avec quelque chose venant de l’extérieur du système solaire, il est impératif de comprendre — peut-être que d’autres nations disposent de technologies dont nous ignorons tout.
Et si, effectivement, on trouve quelque chose venant de l’extérieur du système solaire, ce serait la plus grande découverte de toute l’histoire scientifique. Cela changerait notre vision de notre place dans l’univers.
Un groupe de chrétiens m’a demandé une fois : « Quelles seraient les implications religieuses ? »
Je leur ai répondu : « J’ai deux filles. Quand la seconde est née, je n’ai pas perdu mon amour pour la première. »
Imaginer que Dieu ne peut s’occuper que d’une seule civilisation est très limité. Ce serait enrichissant de découvrir que nous avons des « frères ». Peut-être qu’ils sont plus avancés. Peut-être qu’ils reçoivent plus d’attention. Mais cela nous inspirerait à progresser.
Alors pourquoi la science académique évite-t-elle ce sujet ?
En partie parce que le public s’y intéresse trop. Et aussi parce que beaucoup de gens s’expriment sans aucune donnée.
Mais ce n’est pas une excuse pour fuir. C’est justement pourquoi nous devons l’étudier. Et les jeunes peuvent y arriver si on leur alloue les ressources.
Malheureusement, les « gardiens du temple » utilisent le ridicule et le refus de financement pour bloquer ce domaine. Quand je suis allé en expédition, certains ont dit : « Il ne trouvera rien », « Il est allé au mauvais endroit », « On ne croit pas aux données du Space Command ».
Ma réponse : Ignorez les rabat-joie. Ils sont ennuyeux.
Hélas, je suis un rabat-joie, mais je crois que les données du Space Command étaient justes, qu’il a été au bon endroit, mais qu’il n’a pas trouvé de débris de vaisseau spatial écrasé sur terre. En tout cas il n’a pas produit les données qui le démontre.
Luis Elizondo : Question au Dr Eric Davis, Qu’est-ce qui rend les « matériaux exotiques » si différents chimiquement et atomiquement ?
Dr Davis : C’est simple : c’est la manière dont ces matériaux sont fabriqués qui les rend exotiques.
Ce ne sont pas de nouveaux éléments inconnus sur le tableau périodique. Il s’agit d’éléments connus, parfois des isotopes radioactifs, parfois non. Ce qui est inhabituel, c’est la combinaison et l’assemblage.
Par exemple, un dirigeant d’entreprise avec qui j’ai parlé était docteur en science des matériaux dans les années 70, et il a travaillé avec Ben Rich chez Lockheed Skunk Works.
Il m’a dit : « Nous pouvions détecter les éléments avec les meilleurs spectromètres de masse de l’époque, mais nous n’arrivions pas à comprendre comment ils étaient assemblés. »
C’est comme si quelqu’un nous montrait une technologie de fabrication qu’on ne peut ni reproduire ni comprendre.
C’est ça qui est « exotique » : la structure, l’ingénierie, pas la matière première.
Départ de la représentante Luna
Luna : Merci à tous. Je dois partir, mais les Représentants Burlison et Burchett vont continuer. Ce que vous nous avez dit aujourd’hui est sidérant, et je pense qu’il est important d’aller officiellement sur le registre. On vous réinvitera. Merci beaucoup.
(Applaudissements)
Luis Elizondo : Question à l’Amiral Gallaudet. Vous étiez en poste lors des événements du USS Roosevelt. Que pouvez-vous partager sur votre expérience, et sur les réactions du Département de la Défense ?
Amiral Gallaudet: Oui, à l’époque, j’étais amiral une étoile, responsable des météorologues et océanographes de la Navy.
Un jour, j’ai reçu un email classifié, envoyé à tous les responsables sous le commandement de la flotte. En pièce jointe : la célèbre vidéo « Go Fast », aujourd’hui déclassifiée.
« Go Fast »,
L’objet du message était : « Problème urgent de sécurité en vol » (tout en majuscules). Il venait de l’officier des opérations de la flotte. Il demandait si quelqu’un pouvait identifier ces UAP, car plusieurs quasi-collisions avaient eu lieu.
Le lendemain, l’email avait disparu de mon ordinateur. Aucune réunion ne l’a évoqué par la suite.
C’est extrêmement anormal, surtout pour un problème de sécurité en vol. Quand un objet passe à moins d’un mile d’un F-18, c’est un problème majeur.
Et c’est ce silence qui m’a poussé, depuis plusieurs années, à parler publiquement.
C’est pourquoi je siège au conseil consultatif de l’association Americans for Safe Aerospace.
Nous plaidons auprès de la FAA pour un système normalisé de signalement des UAP, au service de la sécurité des vols et de la science.
Burlison : Question finale au Dr Davis sur la physique des UAP, Que pensez-vous de leur propulsion, énergie, et capacités ?
Dr Davis : Nous ne pouvons que spéculer, mais selon la relativité générale, on peut théoriquement créer une bulle de distorsion (warp bubble) qui plie l’espace-temps.
Certains UAP semblent en dessous de la vitesse de la lumière, donc ce n’est pas un trou de ver ou un saut instantané, mais une distorsion locale de l’espace-temps.
Pour cela, il faut de l’énergie négative, que l’on peut produire en laboratoire dans des configurations comme la cavité de Casimir ou avec de la lumière comprimée (squeezed light). Cela permet de créer une densité d’énergie négative — élément clé d’une bulle de distorsion.
On n’a pas les connaissances actuelles pour dire que c’est vrai ou pas car on n’a pas la science nécessaire. Mais on retrouve cela dans SF depuis au moins 70 ans…
Dr Loeb précise : Nous avons deux piliers en physique : la mécanique quantique et la relativité générale.
Nous n’avons pas encore de théorie unifiée (gravité quantique).
Donc tout cela reste spéculatif — peut-être que dans 1 000 ans, on aura des « ingénieurs de la gravité quantique ».
Intervention beaucoup plus sérieuse de Avi Loeb qui rattrape Davis…
Dr Davis : Nous avons des engins en notre possession. Mais dans les programmes concernés, aucun physicien n’a jamais été impliqué.
Seulement des ingénieurs aéronautiques, thermiques, électroniciens, et chimistes des matériaux.
C’est un système très fermé, très classifié, sans apport extérieur.
Ce manque d’expertise nuit à notre compréhension.
Luis Elizondo : Radotage que je n’ai pas compris apparemment pour sortir de l’eau Eric Davis…
Burlison : Quelle quantité d’énergie cela demanderait-il ?
Dr Davis : Pour faire passer un objet de 24 km d’altitude à quelques mètres de l’eau en moins d’une seconde, il faudrait plusieurs centaines de fois la production électrique annuelle des États-Unis.
(Note de Toledo : Il parle du supposé objet « Tic-Tac » selon le rapport de la SCU qui estimait des quantités d’énergie. Il est sur le site.)
On parle d’énergies comparables à des vaisseaux interstellaires voyageant à 99 % de la vitesse de la lumière.
Beaucoup de blablas et de confusion…Il parle de spéculation, du livre de Lacatski qui prétend avoir un vaisseau extra-terrestre, etc….
Nous ne pouvons qu’émettre des hypothèses. Jim Lacatski, qui a dirigé les programmes AAWSAP et AATIP, en a parlé dans un livre coécrit avec Colm Kelleher (avec qui j’ai travaillé au NIDS) et George Knapp (journaliste à Las Vegas).
Il y est mentionné qu’un officiel est entré dans un de ces engins, et qu’il n’a pas pu y identifier de système de propulsion ni de source d’énergie. C’était complètement inhabituel.
Avec Travis Taylor, nous avons spéculé qu’ils pourraient téléporter de l’énergie depuis un lieu distant — l’énergie serait générée ailleurs, puis transférée au vaisseau à distance. Ce serait ainsi que l’appareil pourrait se déplacer sans carburant ni moteur visible.
Concernant les matériaux : comme le carbone peut exister sous différentes formes (graphite, diamant, etc.), d’autres éléments aussi peuvent avoir des configurations structurelles très différentes.
Ce qu’on a trouvé, ce sont des combinaisons inhabituelles d’éléments — parfois avec des rapports isotopiques très particuliers.
On parle d’alliages ou de structures atomiques qu’on ne sait pas reproduire aujourd’hui. C’est ça qui rend ces matériaux « exotiques ». Même avec la technologie actuelle, on ne sait pas comment ils ont été fabriqués.
Burlison : Avez-vous des informations sur les êtres biologiques pilotant ces engins ? Leurs tailles ? Leurs types ?
Dr Davis : Oui, dans les récits de récupération — comme le crash de Corona (souvent confondu avec celui de Roswell) — il est question de petits humanoïdes appelés « Gris », d’environ 1m20 de haut.
On parle aussi d’êtres appelés « Nordiques » (taille humaine), et d’autres dits « Reptiliens » ou « Insectoïdes », bien que ce soit une ressemblance morphologique plutôt que réelle.
La plupart sont de taille humaine ou plus petite. Je n’ai jamais eu connaissance d’êtres de 2m ou plus.
Les rapports indiquent parfois plusieurs entités à bord d’un seul appareil, mais c’est très variable.
Un peu compliqué et confus…Mais je sens beaucoup de radotage et rien de première main.
Luis Elizondo : Nous allons faire une pause de 3 minutes pour changer de panel. Nous allons abréger cette pause car il y a encore beaucoup de choses à couvrir, notamment sur la sécurité nationale.
Grand applaudissement pour nos intervenants précédents !
(Applaudissements, musique, transition)
Coupure SON
Merci de prendre place, nous allons reprendre.
Luis Elizondo : Séquence hallucinante (et affligeante…) où Luis Elizondo nous présente une image trafiquée d’ovni.

Cet épisode est traité dans un long et douloureux article ici…
https://www.uap-blog.com/nouvelle-photo-de-luis-elizondo-uapdf/
Luis Elizondo : Je souhaite vous présenter Christopher Mellon.
Ancien directeur du personnel au Sénat, sous le sénateur Bill Cohen, puis responsable du renseignement au Pentagone, il était chargé de toutes les questions de renseignement au niveau mondial — opérations humaines, programmes spéciaux, etc.
Chris a joué un rôle central dans la sensibilisation du public, du Congrès et de la communauté scientifique au sujet des UAP. Il est l’un des moteurs majeurs derrière l’ouverture actuelle.
Le second intervenant est Kirk, ancien haut fonctionnaire militaire et sénatorial. Il a contribué à organiser des briefings classifiés pour le Congrès, notamment pour le Dr Davis.
Il a œuvré dans l’ombre pendant des années, sous plusieurs administrations, pour porter ce sujet aux plus hauts niveaux de l’État.
Christopher Mellon : Merci pour cette présentation. Merci aux représentants du Congrès d’être ici.
Note de Toledo : Compression car c’est un peu chiant.
Je reviens d’un voyage de 4 semaines en Amérique du Sud, durant lequel j’avais promis de ne pas m’occuper d’UAP. Mais me voilà, de retour, légèrement souffrant, et je dois beaucoup à Jordan Flowers, qui m’a aidé à préparer cette présentation.
🎯 Sujet : Nos vulnérabilités dans l’espace aérien
Je pense que le public n’a aucune idée de l’ampleur de nos failles dans la surveillance de l’espace aérien et à quel point elles sont déjà exploitées — aujourd’hui même.
Je vais parler de systèmes valant plusieurs milliards de dollars, censés détecter les menaces aériennes.
Et pourtant, ces systèmes ne détectent jamais d’UAP. Pourquoi ?
📡 Slide 1 : Le système de radar à réseau phasé à semi-conducteurs
Ces radars sont parmi les émetteurs les plus puissants de la planète. Si des civilisations extraterrestres existent à proximité, c’est probablement ça qu’elles détectent en premier.
Question :
Combien d’UAP ces radars ont-ils détecté au cours des 20 dernières années ?
Réponse :
Zéro. AUCUN.
Alors qu’ils surveillent les zones mêmes où les pilotes militaires — comme Ryan Graves ici présent — rapportent régulièrement des UAP !
Comment est-ce possible ? Est-ce comme l’histoire des ballons chinois ? Une simple modification des filtres suffirait-elle à révéler ce qu’on ignore ?
🔍 Deux explications possibles :
- Défaillance du système : ces radars ne fonctionnent pas correctement (peu probable).
- Classification extrême : les données existent, mais ne sont pas transmises — ni à AARO, ni au Congrès, ni aux scientifiques (probable).
Ces systèmes sont conçus pour éviter le « bruit » (trop de données), donc des filtres réduisent ce qui est affiché. Peut-être que les UAP sont simplement filtrés.
💰 Des milliards de dollars non exploités
Nous avons d’énormes capacités de surveillance déjà déployées. Mais :
- Le Congrès ne reçoit pas les données.
- AARO ne reçoit pas les données.
- Et même les directeurs d’AARO ne sont pas informés des interpellations aériennes !
J’ai parlé à un officier de NORAD qui m’a raconté être entré à Cheyenne Mountain pendant une alerte :
Un UAP descendait de l’Arctique vers la côte Est des États-Unis.
Le commandant suprême a dit : « Je veux cet objet. »
Tous les moyens ont été déployés — aucun radar lock possible, aucune interception.
L’objet a disparu au-dessus de l’Atlantique Sud.
Et c’était dans les années 1990 — les systèmes étaient moins bons qu’aujourd’hui.
📷 Systèmes d’observation optique
Il existe aussi un réseau mondial de caméras optiques (GEODSS) pointées vers le ciel toute la nuit, tous les jours.
Comment se fait-il qu’ils n’aient rien vu des 40 cas recensés récemment par des pilotes civils au-dessus de 100 000 pieds ?
Le public dépense des milliards de dollars pour ces systèmes.
Ne devrions-nous pas faire l’inventaire de ce qu’ils captent ou ne captent pas ?
Et surtout, pourquoi ces données ne sont-elles pas analysées par AARO ?
Je n’ai pas voulu dire « soucoupe volante », mais c’est bien à ça que je faisais allusion — et il a compris de quoi je parlais.
Il a posé la question, et ce mois-là, effectivement, ils avaient bien collecté des images photographiques montrant 4 ou 5 objets se déplaçant en formation dans le ciel nocturne, parallèlement à la surface de la Terre.
Je ne sais pas si la question a été posée de nouveau depuis. C’était il y a environ 20 ans.
J’ai du mal à croire que pendant tout ce temps, rien n’ait été collecté. Et je ne comprends pas pourquoi ces données ne sont pas transmises à AARO.
Je ne sais pas non plus si quelqu’un a simplement établi une liste de vérification pour s’assurer que, lorsque le Congrès a ordonné la mise en place d’une obligation de signalement, ces systèmes radar et satellites savaient qu’ils devaient transmettre leurs informations.
🛰️ SBIRS — Space-Based Infrared System
Il existe aussi le système SBIRS (système infrarouge spatial), un programme à plusieurs milliards de dollars, connu du public (je reste dans le domaine non classifié ici).
Ce réseau repose sur des satellites en orbites géostationnaires ou elliptiques, avec des capacités très précises.
Il est conçu pour détecter des sources de chaleur, des événements thermiques.
À ma connaissance, ce système a rapporté zéro cas d’UAP à AARO.
Peut-être qu’il n’a vraiment rien vu. Mais c’est très difficile à croire, surtout quand on sait que des dizaines, voire des centaines d’observations UAP sont signalées dans les zones couvertes par ce système.
Par exemple, l’incident du USS Nimitz, très connu, s’est produit presque directement dans le champ de détection du radar de Beale Air Force Base.
Les objets observés descendaient de 60 000 pieds (environ 18 km d’altitude), et remontaient.
On ne peut donc pas prétendre qu’ils étaient trop proches de l’eau, ou hors du champ radar.
❗ Pourquoi AARO n’a-t-il pas ces données ?
Je peux comprendre que ces données soient très classifiées. Mais ce que je ne comprends pas, c’est :
- Pourquoi AARO ne semble pas informé ;
- Pourquoi les commissions du Congrès concernées ne reçoivent rien non plus.
Est-ce que je m’attends à ce que les choses changent parce que j’en parle ici ? Non.
J’en parle depuis des années. Mais puisqu’on est ici… autant réessayer.
🔎 Série d’événements anormaux et inquiétants
Il y a un an, j’ai écrit un article intitulé :
« Who’s Operating the Drones Plaguing the U.S. Military? » (Qui opère les drones qui harcèlent l’armée américaine ?)
Il a été lu par un producteur de l’émission 60 Minutes, qui a ensuite réalisé un reportage sur le sujet, avec plusieurs officiers généraux confirmant mes alertes, notamment concernant la base aérienne de Langley.
💥 Cas de Langley Air Force Base
Cette base abrite les avions F-22, les plus performants de notre arsenal.
Pendant plusieurs nuits consécutives, des objets lumineux ont été observés dans l’espace aérien de la base, rendant impossible les vols de nuit.
À tel point qu’on a dû déplacer les F-22 vers une base navale.
Encore aujourd’hui, on ne sait pas d’où venaient ces objets, quels étaient leurs objectifs, ni qui les contrôlait.
🛡️ Autres incidents :
- Guam, 2018 :
- 1,5 milliard $ investis dans un système anti-missiles.
- Des petits engins lumineux apparaissent et planent au-dessus des batteries, comme pour les photographier.
- Deux nuits de suite.
- Si ces drones avaient été armés, ils auraient pu détruire toute la défense antimissile.
- USS Paul Hamilton, 2019 :
- 4 drones, à 200 yards du navire (≈ 180 m), observés durant 2h20 (!).
- Ils survolaient le pont, brillaient, filmaient avec projecteurs.
- Ils n’essayaient même pas d’être discrets.
- Les systèmes anti-drone du navire étaient inefficaces.
⚠️ Cas de drones autour de centrales nucléaires (2020) :
Dans le Colorado et l’Oklahoma, dans des zones agricoles peu peuplées, des essaims de drones sont observés pendant plusieurs mois.
Jusqu’à 40 drones à la fois, en formation.
Cela a provoqué une telle inquiétude que :
- Le FBI, le DHS, les shérifs locaux ont créé une task force ;
- Un avion spécial a été déployé pour les surveiller.
Et malgré tous ces moyens :
➤ On n’a jamais identifié leur origine.
🛸 Cas du « vaisseau-mère » observé par un shérif
J’ai appelé un shérif local. Il m’a raconté une scène qu’il a vécue avec son adjoint :
- Des petites lumières survolaient une ferme.
- Une lumière plus grande est apparue.
- Les plus petites sont entrées dedans.
- Le grand objet a décollé à une vitesse folle, passant juste au-dessus des deux hommes.
- Il a dit : « Je n’ai jamais vu quelque chose aller aussi vite. »
Le rapport officiel parle même de « mothership » (vaisseau-mère).
Ce n’est pas une anecdote isolée — c’est documenté dans les rapports de l’Air Force, du FBI, etc.
🛫 Incidents dans les zones d’entraînement de l’Air Force (2023) :
En Arizona, au-dessus des zones de test militaires :
- Des F-35 croisent des drones à 15 000, 17 000 voire 35 000 pieds d’altitude.
- Certains vont jusqu’à 500 mph (≈ 800 km/h).
- Or, les drones civils sont limités à 450 pieds d’altitude…
Ce sont donc des objets totalement anormaux dans l’espace aérien restreint militaire.
📹 Et pourquoi le DHS peut publier ses vidéos, mais pas AARO ?
Le Department of Homeland Security (DHS) a mis en ligne 9 vidéos très intrigantes filmées à la frontière.
Alors pourquoi le DHS peut publier ces vidéos, mais le DoD (Département de la Défense) et AARO ne peuvent pas ?
Lors d’une audition, un officier de la Navy avait pourtant déclaré au Congrès :
« Je vous promets qu’on examinera toutes les vidéos et qu’on diffusera tout ce qu’on peut. »
Mais aucune nouvelle vidéo n’a été diffusée depuis…
🔹 Fin de l’intervention de Christopher Mellon : classification, vidéos UAP et risques
Je pense qu’en trois ans, une seule vidéo a été publiée.
J’ai parlé avec plusieurs personnes dans diverses agences du gouvernement fédéral, et personne ne semble considérer que c’est son travail de transmettre ces vidéos au public.
Personne ne veut faire l’effort de les soumettre à une procédure de déclassification.
En 2017, j’avais fourni trois vidéos non classifiées au New York Times : Gimbal, FLIR, GoFast.
Vous les avez toutes vues.
Il y en a beaucoup d’autres comme celles-là.
Elles n’ont jamais été rendues publiques parce que peu après, quelqu’un a créé un nouveau guide de classification, affirmant à tort, en contradiction avec le décret présidentiel, que tout ce qui concerne les UAP est désormais classifié, sous prétexte que cela pourrait nuire à la sécurité nationale.
Pourtant, ces trois vidéos ont été enquêtées par le FBI et l’US Air Force, et il a été confirmé qu’elles n’étaient pas classifiées.
Elles n’ont pas nui à la sécurité nationale — elles ont aidé à en prendre conscience !
La communauté scientifique veut accéder à ce type de vidéos pour entraîner leurs algorithmes d’intelligence artificielle, comprendre les signatures physiques, etc.
Il y a beaucoup de valeur scientifique ici.
Le problème, c’est que la bureaucratie ne bouge pas.
Il ne s’agit pas d’argent, juste d’un manque de volonté.
Le public a non seulement le droit de savoir, mais il y a aussi un intérêt pratique et sécuritaire à ce qu’il sache.
Je fais souvent le parallèle avec l’époque où l’URSS a lancé Spoutnik.
Si la CIA avait pu garder cela secret, ils l’auraient fait.
Mais le fait que ce soit connu a déclenché la course à l’espace, et nous a finalement menés sur la Lune.
Luis Elizondo (?) : Aujourd’hui, AARO a reçu environ 1800 signalements militaires.
Certains sont des vidéos prises avec des iPhones.
Ce ne sont pas des systèmes sensibles.
D’autres viennent de caméras commerciales, utilisées par des marins ou aviateurs sur le terrain.
Il y a donc forcément un certain nombre de vidéos que l’on pourrait diffuser.
Et au-delà des vidéos, nous avons déjà payé des systèmes qui collectent des données cruciales.
On pourrait tirer énormément d’enseignements en ouvrant ces bases de données à la communauté scientifique, comme on l’a fait dans certains cas pour le changement climatique.
Pour moi, ne rien faire, c’est prendre un risque énorme pour la sécurité nationale.
On a des objets non identifiés dans notre espace aérien, certains à 11 000 mètres d’altitude, à 800 km/h, dans des zones militaires restreintes.
🔹 Témoignage de Kirk McConnell : obstacles pour le Congrès
Kirk McConnell : Lou, tu me demandes les trois plus grands défis auxquels le Congrès est confronté pour traiter ce sujet.
Je ne parle pas au nom du Congrès, bien sûr.
Mais selon mon expérience (37 ans comme conseiller au Sénat), je dirais :
1. Le besoin de certitudes
Le Congrès a besoin de certitudes solides pour agir fermement.
Or, beaucoup d’éléments dans le domaine public restent contestables, ce qui empêche certains élus de s’engager pleinement.
2. La peur des témoins clés
Le cœur du problème, c’est le besoin de témoignages directs, d’anciens du programme de récupération et rétro-ingénierie.
Mais ces gens ont peur. Ils craignent pour :
- leur carrière (perte de leur habilitation de sécurité),
- leur réputation,
- voire leur sécurité personnelle.
Ils voient ce qui est arrivé à David Grusch, à Lou Elizondo, et disent :
« Pas question que je passe par là. »
3. L’absence de protection légale réelle
Il faut mieux protéger les lanceurs d’alerte. Leur offrir une voie confidentielle, leur garantir une protection légale, voire une compensation en cas de représailles.
Il existe une option : les témoins peuvent s’adresser directement au Sénat ou à la Chambre, en session classifiée, sans que leur nom soit rendu public.
Cela s’est déjà fait. Ces personnes ont été protégées.
Mais du coup, les membres du Congrès ne peuvent pas parler publiquement de ce qu’ils ont entendu, ce qui limite l’impact politique.
Je précise aussi qu’un juriste spécialisé dans ces questions m’a dit qu’il n’a jamais trouvé un seul cas, dans l’histoire des États-Unis, où une personne ayant livré un témoignage classifié au Congrès sans autorisation formelle de l’exécutif a été poursuivie ou condamnée.
🔹 Christopher Mellon — conséquences du secret excessif
Christopher Mellon : Pour répondre à votre question sur la re-classification rétroactive de données qui étaient auparavant non classifiées :
➤ Oui, cela arrive tout le temps.
➤ Et c’est contraire au décret présidentiel, qui stipule que quand il y a un doute, il faut favoriser la transparence.
Exemple : une vidéo filmée en 2017 par un F-18 est non classifiée.
Deux ans plus tard, la même caméra, le même type d’appareil, dans la même zone, la vidéo est classifiée.
Comment justifier ça ?
Ce n’est pas légal. Et ça nuit au débat public.
🔹 Dernière question à Kirk McConnell — améliorer la situation
Que peut faire le Congrès pour faciliter les témoignages sans mettre en danger les témoins ?
Kirk McConnell : D’abord, offrir des canaux discrets, confidentiels. Cela existe déjà — les commissions classifiées.
Mais il faut les renforcer, les faire connaître, rassurer les témoins.
Ensuite, peut-être protéger et encourager ces personnes par des mesures incitatives légales :
- immunité ;
- compensation ;
- représentation juridique.
Et surtout, leur garantir qu’ils seront entendus, pris au sérieux, et protégés.
🔹 Avertissement de clôture – enjeu crucial
Il y a deux sujets distincts :
- Les UAP observés dans le ciel — réels, actuels, dangereux.
- Les rumeurs de crash récupérés et de matériaux exotiques — sujets beaucoup plus sensibles.
Il est possible que le second ne soit pas confirmé.
Mais cela ne doit pas invalider le premier.
Si l’on ne valide pas à minima le sujet des observations UAP, tout le dossier peut être discrédité.
Et si le Congrès ne prend pas ses responsabilités maintenant, Arrow pourrait être démantelé, et on reviendrait en arrière de 50 ans.
🔹 Kirk McConnell sur les lanceurs d’alerte
Je ne suis pas un expert ni même très informé sur les protections juridiques pour les lanceurs d’alerte,
mais avec le bon sens, je dirais ceci :
Il faut une législation forte.
On a trop d’exemples de personnes qui, malgré les lois censées les protéger,
ont été sanctionnées :
- perte d’emploi,
- fin de carrière,
- retrait d’habilitation de sécurité.
Il ne faut blâmer personne de ne pas vouloir prendre ce risque.
Il faut une loi robuste, qui prévoit :
- des indemnisations ;
- des garanties réelles ;
- une réparation complète si leur carrière est brisée malgré la loi.
🔹 Dernière question — Comment concilier transparence et protection des technologies sensibles ?
Lou Elizondo :
Comment faire comprendre au public que :
- Il y a des choses dans notre ciel que nous ne comprenons pas.
- Il se peut que certaines technologies ne viennent pas de nous.
…tout en protégeant les éventuelles avancées technologiques sensibles dérivées d’UAP ?
Réponse de Kirk McConnell :
Certains pensent, comme Eric Davis, que nous n’avons fait aucun progrès dans la compréhension de cette physique.
Mais et si ce n’était pas vrai ?
Et si le gouvernement avait compris, et avait déjà des choses incroyables ?
Alors il serait coincé dans un dilemme moral :
➤ D’un côté, une source d’énergie révolutionnaire, un bénéfice immense pour l’humanité ;
➤ De l’autre, le risque de militarisation, ou que cela tombe entre de mauvaises mains — Corée du Nord, etc.
Alors… comment faire ? On garde le secret ?
On essaie de développer en cachette, sans alerter l’opinion ?
Je n’ai pas la réponse, Lou.
Mais ce que je sais, c’est qu’avant de décider, il faut comprendre ce que le gouvernement sait vraiment.
Sinon, aucune stratégie raisonnable n’est possible.
COUPURE

🔹 Introduction au panel scientifique
Lou Elizondo : On va maintenant passer à un panel scientifique.
Le futur, ce sont des experts capables d’innover dans des domaines encore inexplorés.
J’ai le plaisir de vous présenter :
🟢 Anna Brady-Estevez – Fondatrice de American Deep Tech, conseillère en innovation pour la NSF (National Science Foundation), spécialiste en investissement scientifique.
🟢 Mike Gold – Président de la division spatiale chez Redwire, ancien cadre de la NASA, impliqué dans le programme Artemis (exploration Lune/Mars).
➤ Ce sont des pionniers de l’innovation.
➤ Leurs domaines ? Science, défense, espace, technologies de rupture.
Luis Elizondo : « Si vous n’innovez pas, vous stagnez. Et si vous stagnez, vous périssez. »
🔹 Mike Gold — Impact de la microgravité sur l’innovation
❝ On m’a demandé : comment l’innovation liée aux UAP pourrait-elle transformer notre société ?
Je ne sais pas ce qu’est la technologie UAP.
Mais je peux vous montrer un exemple réel, concret, de transformation :
➤ la microgravité. ❞
Exemple 1 : Fabrication de tissus humains en orbite (ISS)
Nous avons installé dans l’ISS un biofabricateur (BioFabrication Facility – BFF).
➤ Il a imprimé un ménisque humain vivant.
➤ Puis, du tissu cardiovasculaire vivant, revenu sur Terre encore vivant.
💡 Objectif : imprimer des organes complets en orbite,
➤ sans rejet, car créés à partir de vos cellules.
➤ Plus besoin de longues listes d’attente pour des greffes.
👨⚕️ Le commanditaire de l’impression du ménisque : l’armée américaine (Université des services de santé),
car la blessure la plus fréquente chez les soldats, ce sont les ménisques.
Exemple 2 : Fabrication de médicaments en microgravité
Nous avons travaillé avec Eli Lilly pour imprimer de l’insuline dans l’espace.
➤ Sur Terre, les cristaux de départ sont petits, irréguliers.
➤ En microgravité : grands, uniformes, stables.
💡 Cela permettrait :
- des médicaments plus efficaces,
- avec moins d’effets secondaires,
- et une administration plus simple (oral au lieu d’injection pour certains traitements du cancer).
Autres domaines d’impact de la microgravité :
Domaine | Innovation possible grâce à la microgravité |
Agriculture | Créer de nouvelles semences résistantes à la sécheresse |
Semiconducteurs | Produire des cristaux plus purs et plus puissants |
Fibre optique (ZBLAN) | Développer des fibres bien plus efficaces |
💡 En résumé : chaque secteur industriel pourrait être transformé.
Et les Chinois sont déjà en train de le faire sur leur propre station spatiale.
➤ Ce n’est pas une option :
soit les États-Unis dominent la microgravité, soit la Chine le fera.
🔹 Imagerie lunaire et phénomènes inexpliqués (UAP)
À présent, parlons de données concrètes et non classifiées.
Il y a une photo catastrophique d’un prétendu Tic-Tac qui aurait été vu sur Mars…Cela a été traité par d’autres personnes, on pas le temps pour ces conneries, on n’en a déjà bien assez…

Exemple 1 : Phénomène lumineux sur la Lune (Lunar Horizon Glow)
NASA a observé un dôme lumineux sur l’horizon lunaire.
Ce n’est pas le Soleil — il est sous l’horizon.
➤ Déjà observé dans les années 60 par les sondes Surveyor.
➤ Confirmé ensuite par les astronautes Apollo.
➤ Nous l’avons photographié avec nos caméras Redwire sur une mission Blue Ghost (programme CLPS).

L’explication « officielle » parle de poussière électrostatique.
➤ Mais plusieurs chercheurs mettent en doute cette hypothèse.
➤ Il n’y aurait pas assez de poussière, et pas assez de charge.
Ce que l’on voit ressemble à une deuxième aurore.

❝ Je ne dis pas que c’est artificiel, ni extraterrestre,
mais c’est un phénomène anormal non identifié — donc UAP. ❞
Même s’il s’agit de phénomènes naturels,
➤ c’est fascinant,
➤ inexpliqué,
➤ et digne d’être étudié.
Note de Toledo : En effet, selon la NASA rien d’extraordinaire…
🔚 Conclusion de cette section
✔️ La microgravité est un exemple réel et immédiat de technologie révolutionnaire.
✔️ Les phénomènes UAP méritent une approche similaire : collecte de données, innovation, ouverture.
✔️ Ignorer ces phénomènes, c’est rater la prochaine révolution scientifique.
🛰️ Mike Gold – Appel à l’étude des archives publiques de la NASA
Voici une autre image, publiquement disponible, issue des archives de la NASA.

Vous avez déjà vu des images d’objets triangulaires. Ici, c’est quoi ? Des débris ? Des satellites ?
C’est une photo prise depuis la Lune par Apollo 17.
❝ Vendredi dernier, certains d’entre nous ont vu une chose semblable. ❞
Qu’est-ce que c’est ? Des Klingons ? Je ne sais pas.
❓ Monsieur le député, savez-vous ce que c’est ?
❗ Pourquoi ne mène-t-on aucune enquête sur cela ?
➤ Il suffirait d’un minimum d’efforts et de financement,
pour appliquer l’IA et l’apprentissage automatique (ML) aux archives de la NASA.
La majorité est déjà numérisée. Il y a là une mine d’or scientifique, même si ce n’est pas une preuve directe.
Voici d’autres exemples :
- un autre objet non identifié photographié depuis Apollo,
- des structures lunaires étranges ressemblant à des temples bouddhistes,
- une formation de type Stonehenge…
❝ Je ne dis pas que toutes ces choses sont extraterrestres,
mais certaines sont vraiment intrigantes et méritent qu’on les étudie. ❞
🚀 Voyager dans l’espace nécessite des technologies révolutionnaires

Pour vous donner un ordre d’idée :
- Il faut 3 jours pour aller sur la Lune,
- 7 à 10 mois pour atteindre Mars,
- 77 000 ans pour Proxima du Centaure,
- Et 1,7 million d’années pour une exoplanète avec biosignatures.
Autrement dit, avec notre technologie actuelle, c’est impossible.
Il nous faut une technologie radicalement nouvelle.

Le physicien mexicain Miguel Alcubierre a démontré théoriquement qu’un moteur à distorsion (warp drive) pourrait exister, selon la physique actuelle.
Le problème ?
➤ Il faudrait convertir la masse de Jupiter en énergie pour l’activer.
Un chercheur de la NASA (Eagleworks Lab) a retravaillé ce concept,
➤ réduisant l’exigence à la masse d’un… Volkswagen.
Ce n’est encore pas réalisable, mais plus envisageable.
⚡ Et si on avait accès à une nouvelle source d’énergie ?
Si des technologies UAP recèlent une forme d’énergie du point zéro (ex : effet Casimir),
➤ cela pourrait révolutionner :
- l’environnement,
- l’économie,
- et créer une société post-pénurie.

À l’inverse, si ces technologies tombent aux mains de la Chine,
➤ cela serait une menace directe pour la liberté.
❝ Même si nous ne savons pas si la technologie extraterrestre existe vraiment,
nous ne pouvons pas prendre le risque que la Chine la maîtrise avant nous. ❞
👩🚀 Anna Brady Estevez – L’innovation deep tech et les UAP
Merci Mike pour ton travail sur la microgravité.
En effet, tout objet en orbite peut profiter de la microgravité pour créer des matériaux ou structures uniques.
Qui sommes-nous ?
Chez American Deep Tech, nous nous concentrons sur :
- l’espace,
- l’énergie,
- la biotechnologie avancée.
Une de nos cofondatrices travaille sur un interrupteur génétique pour tuer le cancer, activé en microgravité.
➤ Dans l’espace, une tumeur vieillit en 9 jours comme elle le ferait en 1 an sur Terre.
Nous avons aussi des conseillers de haut niveau, comme :
- Hal Puthoff,
- Julia Mossbridge,
- Ryan Graves,
- Diane Finegold…
L’expérience au sein du gouvernement
J’ai co-présidé le US Space Economy Interagency Working Group, avec la NASA.
On y traitait :
- biotechnologie spatiale,
- semi-conducteurs,
- communication interplanétaire,
- UAP,
- intelligence avancée, etc.
Le gouvernement américain est déjà engagé dans ce domaine.
Et ce, via la NASA, la Space Force, le DoE, le DHS, la NSF, etc.
📡 De nombreuses innovations inspirées par les UAP
➤ Nous avons vu des entrepreneurs développer des technologies dites « UAP-adjacentes »,
➤ sans classification, dans le civil.
Exemples de problématiques inspirées :
- Comment communiquer avec Mars sans 40 minutes de latence ?
- Comment créer une énergie propre, constante, compacte ?
- Comment réduire le coût et la masse du lancement spatial ?
Quand on a présenté les travaux de Hal Puthoff ou Charles Chase
à des centaines d’entrepreneurs,
➤ c’était le plus haut niveau d’engagement jamais observé dans notre programme.
📊 L’innovation ne vient pas du consensus
❝ En science, on n’attend pas 51% d’accord pour avancer.
Ceux qui innovent sont les premiers à oser, pas ceux qui attendent. ❞
Les entrepreneurs que j’ai soutenus (400+) ont levé :
- 8,5 milliards $ de financements privés,
- pour une valeur de marché de 17,5 milliards $.
💰 Quel budget pour les vraies découvertes ?
- Station spatiale internationale (ISS) :
➤ 70 à 150 milliards $ (avec partenaires). - Programme Apollo :
➤ 26 milliards $ (1960s), soit environ 250 milliards $ actuels.
❓ Si les UAP sont des véhicules révolutionnaires,
➤ pourquoi n’investirions-nous pas au même niveau ?
💸 Investissements nécessaires pour un Manhattan Project des technologies avancées
Si vous me demandez aujourd’hui quel serait le montant adéquat à investir dans ces technologies ultra-performantes, ce serait plusieurs centaines de milliards de dollars. C’est la bonne réponse.
Que ce soit les États-Unis qui fassent cet investissement ou un autre pays, nous parlons ici d’un **avantage compétitif sur des marchés valant des milliers de milliards.
🔬 Si nous avons déjà investi ces montants… que faire maintenant ?
Peut-être avons-nous déjà investi ces milliards depuis longtemps.
Alors, comment célébrer les accomplissements issus de ces programmes ?
Comment reconnaître les scientifiques et les personnels ayant contribué en silence, sans pouvoir parler de leur travail ?
➤ Comment tirer parti de ce savoir ?
➤ Comment l’intégrer à la société civile sans nuire à la sécurité nationale ?
Si vous leur dites : « Tu as construit quelque chose d’incroyable, et en échange tu seras puni »… eh bien personne ne voudra venir témoigner.
Il faut donc honorer ce qui a été accompli, ouvrir des canaux sûrs, et résoudre les écarts qui empêchent l’intégration de ces savoirs.
🚀 Pourquoi le sujet des UAP passionne les scientifiques
Au départ, voir un phénomène UAP, c’est une curiosité, un moment marquant.
Mais ensuite, les gens qui construisent des technologies, notamment en énergie, computation, ou biologie, voient en cela un chemin vers des ruptures scientifiques majeures.
❝ Peut-on classer tout cela secret ? ❞
C’est impossible. Parce que c’est entrelacé avec toutes nos disciplines technologiques.
- L’IA ?
- La quantique ?
- La microgravité ?
- Les matériaux avancés ?
Tout cela est déjà lié aux UAP.
➤ Dire que les UAP sont « interdits », c’est comme dire : « On arrête d’utiliser les mathématiques. »
Les innovateurs, eux, ne vont pas attendre l’autorisation.
Ils construisent. Ils inventent. Ils avancent.
🧪 Il y a un tabou encore plus grand que les UAP : les « méthodes » d’interaction
Et maintenant, parlons d’un tabou encore plus grand que les UAP eux-mêmes :
➤ Les sources et méthodes d’interaction avec le phénomène.
Plusieurs groupes disent pouvoir attirer des phénomènes comme des orbes ou des engins, et certains d’entre eux utilisent… la prière.
Pas des rituels ésotériques.
➤ Par exemple : un « Notre Père » ou un « Je vous salue Marie ».
Que cela vous semble étrange ou non, c’est de la science :
➤ Ils testent une hypothèse et observent les résultats.
➤ Et cela fonctionne parfois.
🌀 Le gouvernement US a publiquement déclaré manipuler l’espace-temps
Il y a quelques semaines, un représentant du gouvernement US a dit :
« Nous avons désormais la capacité de manipuler l’espace-temps. »
C’est énorme. Et personne n’en a parlé.
Ce type de recherche est déjà financé publiquement depuis longtemps.
Des gens comme Hal Puthoff travaillent sur l’ingénierie métrique de l’espace-temps.
Lors de la National Space Week, un représentant chinois (probablement du PCC) a donné une présentation publique aux États-Unis, incluant :
- Ingénierie espace-temps,
- Contrôle gravitationnel,
- Vie extraterrestre sur Terre.
➤ La Chine est littéralement venue sur le Mall de Washington pour dire « Venez collaborer avec nous sur ces sujets. »
Pour eux, lancer un satellite coûte le même prix que 2 km de métro. Ils le feront chaque jour.
Et les États-Unis ?
Nous devons être actifs. Sinon, nous serons largués.
Des technologies réelles sont déjà sorties de ces programmes :
- Lasers,
- Semi-conducteurs…
➤ Ces technologies ont donné naissance à une industrie de 6 500 milliards $.
➤ Elles sont essentielles à l’économie mondiale.
Il ne s’agit pas de rêver, mais de valoriser un savoir déjà réel, déjà produit dans des environnements classifiés et non classifiés.
📊 Recommandations concrètes à mettre en œuvre
Mike Gold (ancien de la NASA)
- Analyse des archives de la NASA
➤ Avec IA/ML pour extraire les données utiles.
➤ Beaucoup d’entreprises seraient prêtes à aider gratuitement. - Utiliser le système ASRS de l’aviation civile
➤ Pour collecter des témoignages d’UAP de pilotes civils.
➤ Actuellement, aucun processus clair n’existe.
Nous devons également obtenir les données brutes des caméras et satellites commerciaux.
NASA détient énormément d’informations, mais peu est accessible en format académique.
🧬 La communauté scientifique veut participer
Le stigma reste un frein.
Même sur l’équipe d’étude UAP de la NASA, des scientifiques ont été menacés…
➤ Non pas pour avoir dit que les UAP sont réels,
➤ … mais simplement pour avoir osé étudier le sujet.
On ne peut pas faire de science dans de telles conditions.
📢 Pour conclure – Un message aux citoyens
Voici nos propositions finales :
- Création d’un plan stratégique national UAP annuel,
➤ Comme pour tout autre domaine de sécurité. - Organisation d’un forum UAP annuel au Congrès,
➤ Avec le DoD, le DOJ, les services de renseignement, etc. - Contactez vos représentants :
➤ Dites-leur que vous soutenez ce travail,
➤ Qu’ils sont remerciés pour leur courage politique,
➤ Et que vous souhaitez que cela continue.
Ce que j’en pense…
Dr. Avi Loeb
C’est un bon communiquant, très rêveur. C’est un peu le point d’accroche sérieux dans cette diatribe en tant que scientifique. Hélas, évidemment il ne présente absolument rien de factuel.
Il nous parle d’argent, de beaucoup d’argent à investir, cela sent déjà l’odeur du pognon.
Il se trompe sur la matière noire, dans le sens que oui, beaucoup d’argent a été investit dans la recherche, mais c’est parfaitement normal.
Plus nos connaissances avancent, plus il est difficile, plus l’effort est grand de trouver de nouvelles choses, et cela coute en effet de plus en plus cher…
Sans compter que la Théorie avance aussi…Et c’est surtout cela qui nous manque aujourd’hui.
https://www.uap-blog.com/ruth-kastner-et-andreas-schlatter-la-gravite-emergente/
Dire que « Il y des objets dans le ciel que nous ne comprenons pas » c’est enfoncer une porte ouverte. Dès qu’il manque des données, c’est évident que l’on ne comprend pas.
Le projet Galiléo, en espérant qu’il serve à quelque chose, me semble effectivement mené selon une vision scientifique en respectant une idée d’ingénierie.
L’idée d’avoir des réponses en cherchant me semble aussi très sensé…J’ai bien aimé l’exemple de Tinder ;>)
Pour son Oumuamua…Mouais, ces conclusions ont été très contestée par ses pairs, mais de toute façon on n’a pas assez de données, donc on ne saura jamais…
Tim Gallaudet
Voici le militaire qui rassure. Ou pas.
Beaucoup de déclarations, zéro preuve, il parle de la vidéo GO FAST en essayant de lui donner une seconde chance d’importance, mais non, on sait tous que c’est plié, et l’AARO aussi.
https://www.uap-blog.com/rapport-de-laaro-sur-lanalyse-de-la-video-go-fast/
Ce Gallaudet a aussi produit un travail pseudo-scientifique assez misérable, qui s’enfonce tout seul :
Tim Gallaudet – Sous la surface
Sans compter que sa fille est médium…
Tim Gallaudet et la maison hantée (MAJ1)
Et que dans cette émission il semble vraiment climato-sceptique.
Pour certains ces éléments seront la preuve « Qu’il en sait beaucoup plus que nous… », et pour d’autres, dont je fais partie, c’est plutôt un clignotant rouge vraiment puissant ;>)
Dr. Davis
Alors lui, il est déjà « Hors de ce monde ».
Nous avons par le passé traité plusieurs de ses déclarations, mais chaque fois on se retrouve avec des choses étranges.
Les mémos Wilson-Davis sur les OVNI authentiques ?
Nous les avions traduits en son temps. Mais jamais crûs à leurs authenticités.

En fait tu as juste l’impression que c’est lui qui construit les OVNIS pour les civilisations extra-terrestres, directement à la base d’Edwards, qu’en fait il est le seul sous-traitant fiable capable pour les ZITI.
Sa contamination voici bien longtemps avec le NIDS et Hal Puthoff ne plaide pas vraiment non plus en sa faveur, pas plus que son pote Ed Mitchell ;>)
En tout cas, les récupérations d’OVNIS, il y croit dur comme fer, mais hélas, toujours zéro evidence…
Le fait qu’il ait rencontré Dave Grusch n’aide pas plus que cela pour nous…
Enfin, il dit quand même dans un moment de lucidité sur « leurs moyens de propulsion » que l’on ne peut que spéculer…
Le type il part trop en live au point que c’est gênant…
Colm Kelleher, George Knapp, etc…Peut-être super pour les soucoupistes, pour nous un peu moins…
J’ai beaucoup aimé les « récits » où il nous décrit comment sont les ZITI…
Désolé, le type est trop perché, même Tournesol est plus sérieux.
A revoir :
Steven Greenstreet – Les escrocs de l’effroi
Christopher Mellon
Le type qui rassure (ou pas…) les investisseurs, ancien secrétaire adjoint à la défense, qui parle bien avec des termes comme il faut, sans émotions, avec les bons mots-clés,
Cependant, on se rappellera qu’il a déjà trainé dans un truc appelé la TTSA, qui a tenté de prétendre qu’ils allaient construire une voiture volante avec des pièces de soucoupes récupérées, que des gens ont achetés leurs actions, et attendent toujours leurs voiture…
Le gouvernement US s’est-il fait escroquer d’un million de dollars pour des débris d’ovni ?
Présenté ainsi, ça fait moins effet « Viagra ». A lire aussi
Enfin, cherchez sur le site, il a beaucoup d’autres casseroles. Sans compter celles de Luis Elizondo.
Anna Brady-Estevez & Mike Gold
Pour moi c’est ceux qui parlent aux financiers, qui te disent qu’il ne faut surtout pas acheter de Bitcoins, mais leur camelote, tellement les milliards te sortent à l’écran que tu ne sais même pas combien il y a de zéros.
Notre conclusion finale et définitive …
On est dans un processus de vente avec une stratégie d’engagement progressif, où on te rassure avec diverses étapes qui sonnent bien aux oreilles pour te tirer du fric, en créant même un sentiment d’urgence.
Un peu comme les voyages en cars gratos pour les mémés, où on te faisait faire une halte pour acheter des casseroles hors de prix de suite, car la prochaine fois ce sera plus cher.
Pour moi cela fait un peu la TTSA 2.0. Le message est limpide :
Il faut du fric. On est très compétents, on sait des choses que vous ignorez, ayez confiance, on va savoir le dépenser. Et surtout faites vite avant que les Chinois ne vous avalent comme des grains de riz.
Nous aurions préféré une conclusion comme cela :
Après toutes années de recherches, nous avons pu valider nombre de déclarations étonnantes, et les données que nous avons récoltées montre qu’il s’agit de la seule conclusion possible.
Mais non, du bla-bla-bla, et du pognon ;>)
Vous comprenez que le doute nous étreint : Ils travaillent pour la « Disclosure » ou leurs portemonnaies ?
Espérons que vous comprendrez notre manque de foi…